Penser par le mouvement, le corps !
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Penser par le mouvement, le corps !
Pourquoi ?
Parce que sans nous en rendre compte, notre pensée est scénarisée, elle suit inconsciemment les repères collectifs dont nous sommes les héritiers.
Ses quêtes, ses envies et ses craintes sont toutes à sens uniques ; elles sont un élan du corps ... vers !
Elles cherchent, elles attendent, elles espèrent, elles demande, elles exigent, elle tentent à apprivoiser cet "extérieur" que nous appelons "le monde" et avec lui, les autres.. tous les autres.
Persuadés que nous sommes que c'est ailleurs qu'en moi que les choses doivent changer, que c'est à l'extérieur de moi que se trouve la source de mes souffrances et de mes servitudes.
Ces scénarios joués, écrits, décrits et déclinés sous toutes leurs formes arrangent bien les marionnettistes de la pensée ancienne, à présent algorithmée par une Intelligence très Artificielle.
Parfaitement maitrisée, son langage suit à la lettre le cheminement de la pensée apprivoisée, tournée vers une sorte de morale fataliste et mielleuse qui efface tous les droits à la différence, à la digression et à la diversité.
Et tant que nous continuerons à utiliser notre mental comme Le Lecteur unique de la réalité, nous nous enfoncerons dans cette quête inutile vers l'extérieur qui - finalement - nous amené à nous enfermer dans nos intérieurs et à entrer à l'intérieur des écrans qui nous montrent le monde à notre place.
Mais que s'est-il passé avec notre mental ?
Au départ, il y avait le geste, l'image puis la parole. Nommés, les choses devenaient plus réelles, identifiées elles prenaient un sens. Magnifique outil d'Information il organise, il fait l'inventaire. Le mental ordonne, il fait de l'ordre.
Puis avec le temps, il se met à s'approprier l'info pour en faire des vérités, pour se raconter des histoires à propose de ce qui devrait ou ne devrait pas.
Sans remettre en question son système binaire, à l'information il ajoute de la morale, de la justice et de la logique sans prendre conscience du biais (très) subjectif de ces principes aujourd'hui déjoués.
Un mental qui continue à se prendre pour "quelqu'un" et qui s'invente toutes sortes d'histoires afin de tenter de gagner du terrain sur son sentiment d'impuissance, sur sa souffrance d'insuffisance (et de séparation), tant sa dualité intérieure s’est installée en « conflit» au coeur de sa vie.
Un mental, une pensée qui oppose l’un et son contraire, qui oblige de choisir soit l'un soit l'autre, et comme "arbitre" des concepts vagues et discutables et de son illusoire « savoir » simpliste et binaire.
Un mental en 1 : 0 qui a transformé l’information en un dogme qui s'est imposé au fur et à mesure de sa déification et de cette appropriation égocentrée qui ferait de nous des "être supérieurs".
Et pourtant, après 10 000 ans de civilisation, on est plutôt mal barrés... vous ne trouvez pas ?
Demain est déjà là !
La fin de la suprématie du mental laissera émerger la suite de notre évolution.
La prise de conscience de ce qui se passe dans nos corps qui s’éveillent lui redonnera sa place en le laissant mettre des « étiquettes » sur ce qu’il peut appréhender avec ses sens.
Et ce n’est que le début, car nos sens s’encensent, ils émergent de nos corps et provoquent en nous la confusion nécessaire au passage, le passage vers la conscience corporelle.
Le rythme du corps est en marche, il s’éveille à la nuance, il se danse intérieurement dans un rythme naturellement ajusté aux circonstances, ses réciprocités se jouent en écho, sa résonnance nous donne le ton, et nous, nous commençons à la percevoir, nous abordons son langage subtil à un autre endroit que celui de la pensée, nous apprenons le langage des sens.
Et que les pragmatiques, les bornés du savoir, les dépendants des vérifications, les adeptes de la théorie d’un humain « insuffisant » qui se débat pour exister, d’un humain qui cherche à « survivre » restent dans leurs écoles aux fenêtres fermées, ou plutôt aux écrans mimant un monde dont personne ne veut.
Arrogant, ambitieux, exigent, souverain et légitimé de naissance.
Voilà le monde qui remplacera cette farce burlesque qui fait office de réalité.
Il n’y a rien à faire, juste à s’autoriser, à vous engager dans votre propre « libération » et à laisser le temps transmettre l’élaboration de ce langage dont nous sommes les premiers à en être témoin… la vie sait ce qu’elle fait.
Il n’y a rien à forcer, rien à revendiquer, rien à changer de l’extérieur, c’est à l’intérieur que fusionnent et frictionnent les dualités.
Quant à nos pensées, que nous commencions à en sourire, voire en rire à belles dents, désolidarisons-nous de leur dictature et de leur fâcheuse tendance au jugement et à la correction, pour commencer à observer en consciences que « les histoires qu’elle nous racontent » sans y croire plus que de raison, puisque finalement elles servent uniquement – comme nous le faisons avec nos enfants le soir au bord du lit – à nous faire expérimenter nos émotions à travers des images et des récits narrés. Alors si nous disons aux enfants que le grand méchant loup n'existe pas, comment se fait-il que nous y croyions encore ?
Pas grave. Fermons les livres. Laissons les peurs derrières nous. Laissons nous ouvrir à son inverse, la joie.
Ouvrons nos esprits à ce qui se passe en nous, écoutons et vibrons ces temps instables de confusion comme une transformation nécessaire.
Créons nos réalités à partir de l'élan de la vie vers nous et non plus l'inverse.
Entre défis et promesses, c’est ici que ça se passe.
« C’est parce qu’il y a en vous – homme rampant – l’apparition de l’émotion qu’il y aura la possibilité de l’équilibre et de vous tenir debout. Avec cela commencera le départ de l’imaginaire, puis du néo-cortex, et la possibilité de la représentation, de l’apprentissage du langage de la pensée et de la parole »
Y. Amar
Ce qui nous manque encore, ce qui émerge aujourd'hui en chacun ce sont les rythmes silencieux du corps et les mouvements qu'ils provoquent dans nos consciences.
« Ces rythme profonds, ces frictions fondamentales, ces circulations font bouger de la chaleur et de la conscience. L’air circule et déplace une information particulière pour l’organisme. Le sang véhicule une information dans la chaleur. Cette information circule dans l’esprit. »
Y.Amar
ayr / 4.24
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