

Le grain de sa voix
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Le grain de sa voix
L’amour avait le grain de sa voix sur ma peau,
Comme un souffle voilé effeuillant mes silences,
Ses mots doux m’envolaient, réinventant l’évidence,
Et sculptaient en frissons le plus tendre des maux.
Chaque inflexion portait l’éclat d’un cadeau,
Un murmure vibrant, loin du tumulte et des lances,
Il tissait dans mon corps de secrètes alliances,
D’un timbre effervescent, d’un soupir sans repos.
Quand il se tait enfin, l’absence alors murmure,
Mais sa voix reste là, lucarne en clair-obscur
Où je tends chaque soir ma plus nue vérité
Et même éloignés, il instille en mes jours,
Un souffle résiduel, un souvenir feutré,
Le grain de sa voix valait bien mille amours.
image d'illustration réalisée avec Seelab et Canva; bannière signature Canva

