A ma douce vierge blanche
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A ma douce vierge blanche
Lorsque je rêve de toi
Nous ne faisons qu’un toi et moi
Je glisse ardemment, tendrement
Délicatement et sûrement
Sur la blanche plaine de tes charmes
Et de nos profonds ébats
Amoureux et chastes à la fois
Tu ressors plus jolie encore
Plus belle, plus pleine et tu m’adores
Plus présentable car moins nue
Puisque toute de noir vêtue…
Mais dans la triste réalité
Je dois ravaler ma fierté
Devant toi, je suis maladroit
Je tourne à vide, avide de toi,
Puis je m’allonge sur ta blancheur,
Si tu entendais battre mon cœur !
Je suis plein de mots en pagaille
Figé, tel un épouvantail
En trois lignes s’est éteinte ma voix
Je reste coi, doutant de moi
Ma belle feuille blanche étalée
Je voudrais te sentir craquer
Sous mon encre, mon encre qui sèche
Tout en te laissant toujours vierge…
De moi.