Pamphlet utopiste d' un mec né en 80 à l' attention des chimères d' une génération d' enfants gâtés...
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Pamphlet utopiste d' un mec né en 80 à l' attention des chimères d' une génération d' enfants gâtés...
Texte resté plusieus mois dans mes brouillons, donc moins d'actualité.
Sortons enfin cette première contribution. Vous êtes prêts? Ca va grincer :) !
Bon. Les retraites. Comment dire...
Cette sensation d' être pris en embuscade par une bande de vieux persuadés que notre génération va en chier.
Ce ne sont que les dernier soubresauts d' une génération qui se meurt.
Une passation générationelle qui se passe mal pour ceux qui partent.
L' eternelle boucle...
Je suis né en 1980.
Rappelez-vous que depuis qu' on est en âge de s' informer, on nous explique qu' on cotise pour ceux qui vont partir en retraite et que nous on aura rien!
On le sait. Vous nous avez tellement emmerdés, médias français,politiques, éducateurs, écrivains, syndicats et tous ceux qui le veulent, à pinailler, rabâcher, répéter, sans cesse que nos générations sont sacrifiées, que du coup on a jamais espéré quoi que se soit de votre part .
Résultats ?
Quelque part dans les années 90, un ensemble d'adultes fâchés a décidé de manifester pour nous. mais sans jamais nous demander notre avis.
De toutes façons, on s en foutait du pourquoi de leurs grèves. Nous, lyceens, on a suivit pour ne pas aller en cours.
Serieusement un lycéen blindé de testosterone à qui on demande de penser à sa retraite 🤣. Non, vraiment,
on était juste cons et opportunistes. Tout ça ne concernait que vous. Mais il vous fallait bien une excuse: nous!
On a donc finit par comprendre : "Do it Yourself." "Faites le vous même".
On a donc de suite oublié le mot " retraite" . Et pas que ...
Vos systemes politiques, vos télévisions, vos informations, vos valeures sociales, vos codes de travail, vos carrieres, vos ambitions, et même vos musiques ...
On a investit sur l'avenir. Enfin, disons qu'on a décidé de ne plus s'emmerder et commencer à faire ce qu'on aime. On c'est simplifié la tache avec Internet, pris d'assaut le statut d'auto-entrepreneur, on est devenu des indépendants, nous permettant de fixer nos prix, conditions, et pas l'esclave de vos salaires et vos CDI conventionnés. Aujourd'hui, on change de job comme de chemises, qu'on a d'ailleurs supprimés au profit de tee-shirt, avec nos premières start up... On teletravaille dans le monde entier, on monte et fermons des boîtes, vivons sur nos frais, repassons en freelance. On voyage, devenons des digitals nomads. On remonte une startup avec des potes du monde entier rencontrés sur les réseaux. On se rassemble. On va plus vite en restant agile et connectés. On se forme par tuto. On parie 500 euros dans les actions d' une nouvelle boite qu on suit de près grace à des sites dédiés. On se fédère autour de projets communs... Bref, on s'assure car on aura rien . Et on est heureux d'avoir vécu avec cette idée, car elle nous a permis de "penser différemment" (Steve Jobs ;)).
Bien sur qu' on vieillira... mais on voit nos "retraites" autrement. Avec des idées. Du réseau et de la solidarité. Du boulot -loisir!
On choisit de vivre en se faisant plaisir et ne pas passer à côté de notre jeunesse, voire tout simplement notre vie.
Aujourd'hui, on a deux fois vingt ans. Ou deux fois trente ans. Bref, le quinqua n'est plus un homme vieux. On fera des enfants plus tard, on ne se mariera pas, car un divorce serait déjà inscrit dans notre business model... Le couple est désuet, il y a tant à vivre , à tenter, dans une trace de vie aussi courte... On s'adapte.
Vos assurances ? On cotise via des apps pour aider un pote malade, accidenté, un fauteuil roulant à payer ou tout autre probleme de la vie.
Juridique ? On se conseille gratuitement.
Sérieux ? On rigole de tout car c' est tout ce qui vaut la peine. On s' évade des conneries et dogmes que vos générations
ont elles même créés. Des vacuités que vous ne pouviez pas prédire: les cendres laissées par vos révolutions culturelles ébranlées par le consumérisme
Vous avez connu le plein emploi, pas nous. Combien de soixante huitard m' ont expliqués que les années qui ont suivis 68 furent magiques et bénis. Vous avez donc bien fêtés et consommés durant une vingtaine d'année. Les plus malins d' entre vous ont compris que ca ne durerait pas et ont investis au bon moment avec cet argent qui ne manquait pas. Les joints des 70 et les cravattes de 80.
Les autres ont continués à danser sans se soucier de rien ...
Maintenant, ils sont accrochés à ce vieux rêve delirant : retraite...
Alors bien sur qu' il existe des exceptions . Des boulots pénibles que certains ont dus endurer. Souvent des braves mecs qui avaient le sens des valeurs et pas d'autres choix quand d'autres ont fait la fine bouche et se sont lancés dans les syndicats politiques. Je me demande combien d' entre vous, vaillants grevistes, perdurent dans la passivité et se tapent une gigantesque gueule de bois depuis 68...
Nous, génération Y, avons vecus avec vos éclats de rires et vos soirées arrosées jusqu' à nos 10-12 ans. Puis vous êtes devenus aigris ... Au fond, beaucoup d'entre nous ne se rappellent que des crises qui ont suivis nos moments heureux. Pourtant subsistent encore dans mes souvenirs brumeux de ma pré adolescence quelques notes de synté New Wave, l'odeur de vos clopes et du vin, et tous vos potes qui dansent dans le salon avec mes vieux.
Depuis, je rêve d'avoir cette retraite, pouvoir boire et fumer, danser avec mes potes dans le salon. Juste ça... Et je ne serais jamais trop vieux pour toucher du doigt ce qui était votre quotidien les week ends. La jeunesse, c'est un état d'esprit.
Aujourd' hui, la peur du manque vous fait hurler , c'est la continuité des vieilles valeurs qui vous consumme:
Caisses de retraite, assurances, banques sont autant d' intermediaires qui imposent des taxes sur la valeur de votre travail, autrement dit votre salaire.
C'est en refusant de changer vos habitudes qu' ils continueront à exister. Et à vous faire perdre temps, santé et vie...
Regardez devant et ne nourissez pas le système de vos continuelles et enièmes manifestations. Vos réactions planifiées donnent la possibilité aux dirigeants du gouvernement de legitimer leur existence, pour le... bien commun et le maintient de l' ordre.
Conclusion du pamphlet, et prophétie naïve:
Pensez par vous même, trompez vous en essayant autre chose, pas grave vous ferez autrement après puis, soit vous reussirez, soit vous serez morts avant et la question ne se posera plus.
Faites confiance à vos jeunes. Laissez les faire leurs choix: dire et faire n'importe quoi. Ecoutez leurs conseils sans imposer votre ego et votre nostalgie. Soyez confiant en l'avenir. Faites des tutos pour comprendre les nouveaux enjeux du numérique sans vous laisser tétanisés par vos craintes. Le futur n'est que ce que l'on fait de notre présent.
Le monde bouge autour de nous. Ne restons pas cette vieille dame.
Cette vieille France qui ne pense qu'à sa retraite .