Jusqu'à ce que tu montres

Le petit bout de ton nez,

Je n'avais connu que l'ombre

Et puis... tu es arrivée.

Tu as fait ton apparition

Dans la vie, sur la pointe des pieds,

Tu faisais déjà sensation

Une fois ton message envoyé.

Dès le début, j'ai pris plaisir

À apprendre à te connaître

Et alors, j'ai voulu jouir

De tes oui, de tes non, de tes peut-être.

Tu étais jeune, tu es venue à moi,

Tu m'as rendu curieux,

Tu m'as parlé de ci et de ça;

Il y avait quelque chose entre nous deux...

Et puis, nous nous sommes rencontrés...

Tu me parlais de ce philosophe

Que tu aimes particulièrement,

Tu t'es mise à aimer mes strophes

Et puis ça a été donnant-donnant

Car tu t'es mise à ton tour

À te mettre petit à petit à nu,

L'attirance, et puis, l'amour

Sont apparus, et nous sont venus.

Après mon travail de cet été-là,

J'ai retrouvé mon appartement,

Là-bas, chez moi,

Pour seulement un tout petit moment

Car le jour sacré de notre rencontre

Est arrivé tout de suite après:

Alors, j'ai écouté mon cœur, mon réveil et ma montre

Et puis j'ai pris le train qui allait m'emmener

À toi,

À Rennes,

À l'Hôtel Lanjuinais...

Tu m'avais donné rendez-vous

Dans le hall de la gare, près de cette boutique,

J'avais le trac, j'étais fou

À l'idée que s'approchait la rencontre fatidique.

On s'était écrit,

On s'était parlé,

Mais ici,

C'était pour de vrai.

On s'était échangé nos histoires et nos poèmes,

On s'était échangé quelques photos,

Puis, on s'est dit "je t'aime":

On était beau.

Et quand j'ai fini mon travail là-bas,

Je ne pensais plus rien à d'autre

Qu'à te retrouver chez toi:

Je ne pensais plus qu'à notre rencontre.

La gare...

Le café...

L'Hôtel Lanjuinais...

À l'approche de la gare,

J'ai senti l'euphorie prendre possession

De moi, mais, sentiment bizarre,

Il y avait aussi, chez moi, de l'appréhension

Mais, tout ça a disparu

Dès lors que tu as posé les yeux sur moi

Et, dès que moi, je t'ai vue,

J'ai tout de suite couru vers toi.

Ce jour, ce moment,

C'est comme si on l'avait attendu depuis toujours

Et à présent,

On pouvait laisser s'exprimer notre amour:

On s'est embrassé,

On s'est dit des mots doux,

Puis, tu m'as pris la main et tu m'as emmené dans ce café

Où j'ai voulu payer nos thés, un point c'était tout!

L'Hôtel Lanjuinais...

L'amour...

Deux jours...

Pour la vie...

Nous deux...