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Être Haut Potentiel Intellectuel (HPI)

Être Haut Potentiel Intellectuel (HPI)

Publié le 6 déc. 2024 Mis à jour le 6 déc. 2024 Culture
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Être Haut Potentiel Intellectuel (HPI)

Le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) est un sujet qui suscite de nombreuses interrogations et fascine autant qu’il intrigue. Si le concept n'est pas nouveau (on appelait cela QI avant), il est de plus en plus mis en avant, notamment dans l'éducation. Mais, quel est le vrai du faux?

Parmi les questions les plus fréquentes, à savoir si un enfant est vrai HPI, il y a : "À partir de quel QI est-on considéré comme un vrai HPI ?" ; "Qu'est-ce qu'un vrai HPI" ; "Comment est la vie d'un HPI"?



C'est ce que je vais essayer de vous décortiquer dans cet article en vous parlant des seuils de QI, les critères d'évaluation et les nuances importantes autour de ce concept.



Qu’est-ce qu’un Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ?

Le HPI désigne des personnes dotées de capacités intellectuelles nettement supérieures à la moyenne.

La notion de "nettement" est importante puisque, de facto, cela élimine une grande quantité de personnes.

Car oui, les HPI sont, par définition, rares.

Les critères pour être considéré comme HPI sont principalement basés sur un test de QI (Quotient Intellectuel) standardisé.


Mais pour bien compris ce qu'est un vrai HPI, il faut revenir sur les chiffres du QI:


  1. Le quotient intellectuel "normal" est fixé à 100. C'est le nombre utilisé par les systèmes de mesures mis en place comme par exemple l'échelle de Wechsler (WAIS) ou celle de Stanford-Binet.
  2. 68 % de la population se situe dans une plage de QI entre 85 et 115.
  3. 95 % de la population a un QI compris entre 70 et 130.
  4. Un QI inférieur à 70 est souvent associé à des difficultés intellectuelles ou à des troubles intellectuels graves.
  5. Un QI supérieur à 130 est considéré comme une forme de "haut potentiel intellectuel".


Comme vous le constatez, seul un petit pourcentage de personnes dépassent la barre des 130 et peuvent donc être appelés HPI.

J'insiste volontairement là dessus.

En effet, vous pouvez avoir 125, être brillant et dépasser une grande majorité de la population... sans être déclaré être un vrai "HPI".



Être HPI

La barre des 130 de QI est donc le seul utilisé pour identifier les HPI.


Cela signifie qu'être HPI c'est se situer dans les 2% les plus performants de la population en termes de capacités cognitives.


Bien qu’un QI élevé soit un critère essentiel, être HPI ne se résume pas à une mesure quantitative.


Le HPI est souvent associé à des traits comme :

  1. Une importante curiosité intellectuelle.
  2. Une grande capacité d’apprentissage aussi bien en rapidité qu'en quantité et qualité.
  3. Une sensibilité émotionnelle (parfois excessivement positive ou négative).


De plus, si les HPI sont "doués", cela n'empêche en rien les difficultés.

Certains peuvent rencontrer des difficultés liées à leur perfectionnisme ou la sensation de décalage avec les autres.


Mais cela va plus loin car être HPI, c'est aussi souvent être en échec:

  1. 20 à 30 % des enfants HPI sont en situation d'échec ou de décrochage scolaire, selon des études françaises et internationales.
  2. 50 % des enfants HPI ne réussissent pas aussi bien qu’on pourrait l’espérer ou le penser compte tenu de leur potentiel
  3. Même s'il n'y a pas de chiffres, je suis sûr qu'un bon nombre d'entre eux peinent en amour ou en situation d'amitiés.


Car oui, la vie d'un HPI n'est pas forcément toute rose. Elle est souvent liée à un ennui scolaire qui pousse à l'échec scolaire ou à un décrochage total, un état psychique de se sentir différent du monde qui entoure, des difficultés émotionnelle et sociale....


Et, croyez-moi sur parole, ce n'est pas notre système éducatif français qui permet à ces personnes de pouvoir s'en sortir sans dommage, ni vraiment de manière positive...



Être HPI, concrètement, c'est souvent.....

  1. Être en décalage tout le temps, tous les jours avec tout et tout le monde.
  2. Avoir eu une scolarité pauvre, difficile, douloureuse.
  3. Avoir du mal à trouver sa voie.
  4. Avoir peu ou pas d'amis.
  5. Souffrir de ses relations avec les autres.
  6. Mal dormir, chaque nuit, car le cerveau tourne sans cesse, pense, ressasse...
  7. Avoir des rapports conflictuels avec les siens qui ne comprennent pas le "Cas HPI".
  8. Se sentir inférieur constamment.
  9. Ne pas se sentir en sécurité ou rassuré.
  10. Être en dissonance, même avec celle que l'on a épousé.
  11. Avoir beaucoup de mal (relation, éducation...) avec ses enfants.
  12. S'entendre dire que vivre avec un HPI c'est difficile et compliqué.
  13. Se sentir inutile dans un monde que l'on décortique et que l'on sait mauvais.
  14. Ne jamais se sentir à sa place.
  15. Penser que notre vie n'est pas ce qu'elle devrait et que l'on ai pas là où on devrait être pour changer le monde.
  16. Se refuser de pleurer car à chaque fois que les émotions sont montrées, elles nous retombent dessus.
  17. Souhaiter parfois devenir "normal" sans tout les tracas, juste pour avoir une vie normale.
  18. Se sentir incompris
  19. Se sentir seul
  20. Arriver sur un réseau social, comme Panodyssey, l'adorer, mais avoir une liste énorme de choses à changer ou améliorer pour le rendre meilleur 😂






En conclusion, le Haut Potentiel Intellectuel ne se résume pas à un simple chiffre. Être HPI, c'est plus qu'une simple étiquette.


Derrière un QI supérieur à 130, il y a des individus avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs doutes, leurs rêves.


Être HPI, c’est parfois porter une charge inaccessible, un poids énorme dont on ne peut se défaire, dont on ne sait pas comment le gérer.


C’est naviguer entre le sentiment paradoxal d’être en avance et en décalage, entre l’éblouissement de la pensée et la solitude de l'âme.


Et, pour terminer, je vous laisse avec un petit copier coller de mon statut Facebook privé du 2 décembre 2024 sur le sujet:




Ce qui est au départ un don de Dieu se transforme rapidement en une arme du Diable. Ce don de l'Univers censé élever l’âme, l’alourdit, la piégeant dans des tourments intérieurs sans fin. Inexorablement, et malgré un effort de tous les instants, au quotidien, la lumière devient ombre. Peut être est-ce au final le sceau de Dieu afin de voir quelle est notre valeur et si l'on peut, minute après minute, jour après jour, contenir ce monstre intérieur et les appels du Malin. Peut être qu'au final, au bout du chemin, une destinée plus étincelante nous attend, une fois traversé ce gouffre obscur. Peut être qu'au final, tout ceci ne sont que des stratagèmes maléfiques, distillés avec intelligence par Belzébuth afin que nous ne puissions justement trouver cette destinée si rayonnante...



Patrick.







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Commentaires (3)

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Cedric Simon il y a 12 jours

Si nous retrouvions l'instruction publique en lieu et place de l'éducation nationale, peut-être aurions nous moins de dégâts.

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Daniel Muriot il y a 11 jours

Peut-être, Cédric, est-ce là une solution..

Mais surtout, il faut des classes beaucoup moins peuplé. Un enseignant qui a 25 élèves en même temps ne peut pas éviter l'ennui à celui qui doit attendre que les autres comprennent. Par contre, un enseignant qui n'en a que 6, c'est royal !

J'ai connu la classe de 6. J'ai fini 1er de la classe juste parce que je ne m'ennuyais plus. Mais seulement une année, pour que la fille qui avait l'habitude de l'être ne sois pas déçue.

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Cedric Simon il y a 11 jours

Je suis d'une génération pour laquelle les classes étaient homogènes par niveau.
En 6ème A les 2 premiers de primaire, la B le 3ème et le 4ème, etc.
Nous étions plus de 30 et tous avec le latin...
Et même sélection en 5ème et ainsi de suite.
Et nos profs étaient en grande majorité, de qualité.
Résultat je ne me suis jamais ennuyé.
Et mes anciens copains de primaire prenaient plaisir.
On pourrait peut-être essayer d'avoir des profs passionnés pour le refaire, non?
Sans vouloir que tous les élèves aient le bac piscine...

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