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La culture de l’échec, cette énorme mascarade

La culture de l’échec, cette énorme mascarade

Publié le 6 avr. 2020 Mis à jour le 28 sept. 2020 Entrepreneuriat et start-up
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La culture de l’échec, cette énorme mascarade

 

Depuis quand est-il devenu positif d'échouer, de se tromper, de planter son entreprise ? Décryptons cette mode pour le moins étrange.

 

L’échec n’est jamais positif

 

On assiste à du grand n’importe depuis quelques années à cause d'un problème d’interprétation de ce concept américain.

C’est totalement absurde de viser l’échec. Personne ne souhaite rater son coup. Mais à en entendre certains, il serait nécessaire d’échouer, pour pouvoir réussir. Paradoxal ? Ils le vendent justement comme tel, mais…

C’est un non-sens total (typique du bullshit de certains conseils business).

A l’origine, la culture de l’échec est une incitation à vous lancer et à oser, à ne pas avoir avoir peur de vous planter. Et si ce n’est pas une réussite, ce n’est pas un drame, tout n’est pas perdu et il y a toujours des leçons à tirer de cette situation.

Mais pas besoin d’échouer pour réussir : tous les entrepreneurs, freelances et autres créateurs n’ont pas connu de véritable échec.

Tout ça pour dire que ce discours de glorification est dangereux. Un échec peut avoir de lourdes conséquences financières, vous plonger dans les dettes, voire vous mettre à la rue. C’est un fait.

Ne visez JAMAIS l’échec, visez la réussite absolue…

…et si vous manquez votre cible, recommencez.

 

L'arnaque des "personnalités inspirantes", une glorification du biais du survivant ?

 

Les grands entrepreneurs, freelances et autres créateurs sont des exceptions.

On nous dit que c'est en travaillant nuit et jour pendant une dizaine d'années que nous réussirons à coup sûr. 

On nous martèle qu'il faut créer des systèmes au service de notre liberté et développer notre audience.

Les personnes que nous écoutons, regardons, lisons sont biaisées et il n'y a rien de plus trompeur que de lire une biographie. Chaque vie est unique et surtout, on n'y raconte que ce qui rend le récit crédible à postériori.

Ce qui a fonctionné pour d'autres ne fonctionnera peut-être pas pour nous.

Pourtant, ces personnes "inspirantes" font de ce qui a fait leur succès des vérités.

Or personne ne parle de toutes celles et ceux qui ont échoué en appliquant les mêmes règles, se retrouvant endettés, dans un job alimentaire, ou pire (les suicides et dépressions sont légion dans l'entrepreneuriat).

Et surtout...

Celles et ceux qui nous disent de "travailler dur", de "prendre des risques" et de "croire en nous" car c'est ce qui a marché pour eux viennent souvent de milieux aisés. Ils n'ont pas connu la vraie galère, ni le vrai risque. Ils étaient prédisposés au succès (sauf exceptions, bien sûr). La culture de l'échec, la vraie, celle où on se retrouve endetté jusqu'au cou en terminant parfois à la rue, des millions de français la vivent tous les jours. Et ce ne sont ni des entrepreneurs, ni des personnalités "inspirantes".

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