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1/Nourrissant : liens humains

1/Nourrissant : liens humains

Publié le 5 janv. 2022 Mis à jour le 22 mars 2022 Entrepreneuriat et start-up
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1/Nourrissant : liens humains

Avant-propos

Cette fiction est inspirée de personnes du collectif Open Opale, ainsi que de faits qui se sont réellement passés depuis sa création. Après une journée d'introspection fin 2021 avec Claire, Elias, Nina, et Adrien, les éléments ont été recombinés, mixés avec de la fiction afin de faire sentir comment fonctionne le groupe.

La fiction

Le lien humain authentique et profond est fondamental pour Opaline. C’est ce qu’elle recherche en premier lieu dans une communauté, ce lien est au moins aussi important que la cause qu’elle sert, celle d’un futur positif du travail. La jeune femme s’apprête à participer à son premier WOOH, le Week-end Of Open Heart organisé par le collectif Open Opale. Elle trépigne d’impatience, le covoiturage pour la Nouvelle-Aquitaine quitte Paris demain matin. 

Tout a commencé par une newsletter, transférée par une amie passionnée de gouvernance partagée. La lettre d’information n’a pas manqué d’intriguer Opaline. Une date, un lieu, aucun programme autre que des rencontres et l’expérimentation des trois principes documentés par Frédéric Laloux dans son livre Reinventing Organizatio : self-management, wholeness, self-evolutionary purpose. Sans se poser de questions, Opaline a fait confiance à son instinct, elle s’est inscrite, sans connaître personne. Si elle avait écouté son mental, elle se serait probablement dissuadée de participer à une telle aventure, son côté atypique pouvant lui jouer des tours en milieu inconnu.

À peine inscrite, Opaline s’est retrouvée sur un groupe Whatsapp avec une quinzaine de personnes d’horizons différents, plutôt des accompagnateurs d’organisations, quelques entrepreneurs venant compléter le tableau. Le lieu, la logistique et la raison d’être du week-end n’étant pas déterminés à l’avance, un fichier a permis à chacune et chacun de renseigner ce qu’il souhaite offrir au groupe et ce qu’il désire vivre pendant l’expérience. Opaline a suggéré un cadre agréable dans le Finistère, mais elle n’a pas souhaité endosser la responsabilité du choix du lieu, bien que sa proposition correspondait à beaucoup de critères. Pour cette édition, le week-end se passera donc dans la région du Bordelais de la bande. Opaline a intégré l’équipe cuisine, elle veut partager de bonnes recettes végétariennes. Les courses sont prêtes, les viandards apporteront leur propre saucisson.

La route est longue, d’autant plus qu’un détour est effectué par Nantes pour récupérer une Bretonne. Le week-end a déjà commencé. Des liens se créent dans la voiture, ce n’est pas le premier week-end du chauffeur. Il raconte son expérience précédente, insistant sur le fait que ce week-end sera nécessairement très différent. Les covoitureurs jouent sur le trajet, entre deux conversations sur la spirale dynamique et l’applicabilité du paradigme Opale dans un marché du travail tiraillé entre la bureaucratie et le fordisme. La startup nation ne fait pas l’unanimité malgré ses apports en matière de management. Le ton est posé.

L’arrivée sur le lieu se fait à la tombée de la nuit. L’endroit choisi pour les quinze personnes est un écolieu, bâti autour d’une ferme rénovée. Une grange aménagée sert de lieu commun pour la cuisine, les repas, ainsi que toute sorte d’ateliers. Des tiny houses sont à disposition pour l’hébergement. Opaline et ses covoitureurs ne sont pas les premiers, certains prennent l’apéro. Opaline appréhende les présentations, elle ne sait pas bien comment intégrer le cercle. Après un bref salut, elle se dirige vers sa petite maison partagée pour y déposer ses affaires. La jeune femme finit par rejoindre la grange, avant de s’installer à la tablée déjà bien remplie.

Un tour de prénom est effectué dans le respect de la parole, seuls les crépitements d’un feu de cheminée se superposent aux sons des cordes vocales qui vibrent les unes après les autres. Un verre à la main, chaque personne présente ses identités, les causes qui l’animent, ses attentes. Point de programme pour le moment, un atelier d’émergence est proposé le lendemain matin. 

Dans son lit, Opaline se sent déjà reliée au groupe, quelqu’un a mentionné un fil doré qui se tisse depuis le premier week-end. Elle partage sa tiny house avec la Bretonne de son covoiturage. Les deux femmes ont bien sympathisé, Opaline l’interroge avant de fermer les yeux : “Tu as déjà participé à l’éveil corporel offert pour demain matin ?

— C’est différent à chaque fois, ça dépend de la sensibilité de la personne qui anime. Je connais le gars qui va faciliter, je suis certaine que ça va être chouette.

— Danse et massages au bord de la rivière, je suis curieuse.

— Repose-toi bien, Opaline, le week-end est aussi régénérateur que fatiguant.”

Sur ces paroles, la jeune femme se retourne sous ses draps, impatiente de découvrir de nouvelles pratiques, ainsi que de rencontrer les autres plus en profondeur. Elle se sent déjà comme un poisson dans l’eau.

Et le WOOH fut !

L’heure des au revoir est venue. Les hugs vont bon train, Opaline se nourrit de ces transferts d’énergie, de ces nouveaux liens tissés, des liens robustes. Opaline s’est arrangée pour rester quelques jours à Bordeaux afin de profiter d’un de ses coups de cœur du week-end. Cela n’était pas prévu, mais la jeune femme est confiante qu’elle arrivera à adapter son agenda. Ce sera facile pour elle de garder contact avec les nombreux Parisiens du groupe. Lors du cercle de rêve et de partage d’intention, Opaline a manifesté son envie de faciliter les liens interrégions qui ne sont pas très forts actuellement. Elle commencera donc à Bordeaux avec son nouvel ami, entre deux sessions de surf.

Des rêves ont été partagés, certains donneront lieu à de beaux projets, quand ce sera le bon moment. L’idée d’organiser un Burning POOH, un festival Opale géant revient de WOOH en WOOH, c’est devenu une inside joke. Qui sait ? Peut-être verra-t-il le jour quand une énergie viendra lui donner vie. Opaline résonne fortement avec une expression qu’elle a entendue lors du cercle de clôture : rêvons et jardinons, ensemble ! 

--- Par Adrien Tardif

Post-face

Cette fiction n'est pas un manuel, simplement une grille de lecture qui illustre en partie les éléments décrits dans le guide sur les contours de la culture. Cette fiction a pour intention d'aider à s'imprégner de l'énergie Open Opale, puis de naviguer au contact des liens déjà existants. C'est également un retour d'expérience sur certaines pratiques Opale.

 

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