

Ma nonne, allons voir si j'arrose
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Ma nonne, allons voir si j'arrose
Ma nonne, allons voir si j’arrose
Par mon machin qui est tout rose
Vos robes, d'un foutre vermeil.
A moins que, percluse chibrée
Emplit de sainte gonorrhée,
Le frein d'apôtre, me raye.
Là ! Voyez comme en peu de spasmes,
Ma nonne, elle est dessus la, garce,
Là ! Là c'est manger, recevoir !
Ô disparates vergetures,
Puisqu’une telle sœur ; j’assure
Du matin suce jusqu’au soir
Donc, si vous y croyez, ma nonne,
Tandis qu'un pucelage morne
S'en va, nu malgré vos années,
Cueillez la couillée sans confesse :
Comme à ces sœurs, la vieille fesse
Fera venir votre curé.
Père de Rondard, 1545
Vous ne connaissez pas le texte original : "Mignonne, allons voir si la rose" de Pierre de Ronsard ? On vous aide :
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

