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Volume 2 Chapitre 1

Volume 2 Chapitre 1

Publié le 21 déc. 2024 Mis à jour le 21 déc. 2024 Fantaisie
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Volume 2 Chapitre 1

Siana et les siens se trouvaient toujours au milieu du tourbillon, les pourris également mais éloignés. Ils se sentaient dépités par ce qu’ils venaient de voir.


Laurène prit la parole : « Pourquoi tu nous montre tout ça ? À quoi ça sert ? »


Siana : À vous rappeler les personnes fausses que vous étiez, ne t’inquiète pas Laurène, ce n’est pas terminé. Là, c’était tranquille, tant que je n’étais pas dans vos vies, vous faisiez bien semblants, c’est après que cela devient intéressant. Oui, c’est après que l’on remarque la différence notable de comportement, d’agir et de penser. C’est dingue, dès que quelqu’un qui ne vous

a rien fait, ne vous plait pas, vous le malmenez, vous le maltraitez, vous le haïssez jusqu’à ce qu’il cède. Ce qui vous a dégoûté, c’est que dans cette ancienne vie, ou ancienne période, je n’ai jamais cédé à vos attaques, j’ai continué à me battre contre vous et vos menaces, vos pièges, vos attaques.


Et comme vous le voyez encore maintenant, je continue sur ma lancée. Parce qu’aujourd’hui, tout a changé.


Laurène : Qu’est-ce qui a changé hein ?


Siana : Lucien, son corps physique est mort il y a déjà trois ans dans son pays d’origine et je le sais de source sûre car c’est sa sœur qui me l’a dit par téléphone. Alors, toute la donne a changé, tout ce que je croyais et pensais a été balayé du revers de la main, tout ce que j’ai subi a également sauté, bref cela a remis pas mal de choses en question. Une très grosse mise au point, une

introspection que je n’ai d’ailleurs pas terminé de réaliser est en cours pour me découvrir davantage, mais il y a bien une chose dont je suis sûre c’est que celle que j’étais avant dans cette « ancienne vie, ancienne période » est toujours là quelque part mais elle a évolué pour le mieux, malgré tout ce que vous avez fait pour m’empêcher.


Bref, cela va reprendre, vous n’aurez que d’autres choix que d’assister à la suite, identiquement à tout à l’heure et ensuite, vous débarrasserez le plancher de la surface des mondes et je m’en réjouis, vous n’avez pas idée.


Laurène : Pour une femme qui se dit avoir le cœur sur la main, tu n’es pas pardonneuse…


Siana étouffa un rire nerveux et lui claqua le visage. Puis elle lui dit : « Vous me dégoûtez tous autant que vous êtes, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. J’ai pardonné, à plusieurs reprises et à l’époque, vous vous étiez même moqués de ma naïveté, vous avez la mémoire courte bande d’écervelés ! Allez maintenant, ça suffit ! »


Le tourbillon tournait toujours autour d’eux. Siana ressentit le besoin de s’asseoir et Attachant prit soin de bien l’installer. Tous les siens s’installèrent confortablement par terre sur Paillettes, Clic et Malo qui avaient rejoints les leurs.

Le tourbillon qui allait à vive allure à présent commença à faire apparaître la suite des évènements dans un ordre chronologique parfait :


« 1


Pendant que Marin s’occupait de tout pour le départ, Tommy alla voir Lola.


Tommy : Veux-tu venir avec moi pour dire au revoir à nos amis ?


Lola : Oui, je viens tout de suite.


Elle lui prit le bras et ils allèrent frapper à la porte de la salle de sport. Max descendit et leur dit : « Ah salut les jeunes, vous montez ? »


Tommy : Non, trop de souvenirs. On est juste venus vous dire au revoir, on va partir.


Max : Eh bien, merci. Vous allez nous manquer, mais je comprends que vous ayez besoin de quitter cet endroit. Beaucoup de choses se sont passées et ça ne doit pas être facile.


Lola : Non en effet. Il est temps qu’on prenne les voiles. Est-ce que je peux voir Alicia ?


Max hocha la tête et appela sa femme qui vint peu de temps après.

Alicia : Ah Salut Lola, Tommy. Comment allez-vous ? Ce n’est pas trop dur ?


Lola : Si, il y a des hauts et des bas mais personnellement, je suis toujours choquée de la précipitation des évènements. C’est très

difficile à vivre.


Alicia : Je comprends. Courage à vous.


Max : Ils vont nous quitter.


Alicia : C’est peut-être mieux comme ça. Vous devez vous sentir mal de rester sur les lieux de ce drame. Vous nous manquerez beaucoup. Si un jour vous repassez par ici, n’hésitez pas à venir nous rendre visite.


Lola : Merci, tu as été d’une grande aide.


Tommy : Pour moi aussi, mais de toute façon je ne pourrais plus m’entraîner comme je le faisais avant. Interdiction du médecin.


Max : Nous sommes au courant, mais tu peux toujours te dépenser quotidiennement avec des activités plus douces. Tiens Alicia, tu pourrais leur donner tes feuillets explicatifs sur le Pilate, Yoga, méditation, respiration, étirements, natation, vélo, marche rapide ?


Alicia : Bonne idée, vous ne repartirez pas les mains vides ainsi.


Elle se dépêcha d’aller les chercher et les leur tendit.

Tommy ouvrit les premiers feuillets et dit : « Ce sont des explications sur les bienfaits de chaque activité, plus des exercices en fonction des cas, pathologies. Cela nous sera très utile. Merci beaucoup ! » Il les serra dans

ses bras et leur dit : « Je ne vous oublierai jamais. Si vous passez non loin d’Extraventuria, arrêtez-vous pour nous faire un petit coucou. Cela nous fera plaisir ! »


Lola fit de même, les remercia pour leur gentillesse. Ils les laissèrent sur le devant de la porte et poursuivirent leur chemin. Tommy devait dire au revoir à Mila. Cette dernière était à son atelier, il frappa et lorsqu’elle le vit, lui

dit : « Bonjour Tommy, je suis très fière de toi, tu m’as l’air en pleine forme. »


Tommy : Oui, j’ai réussi en grande partie grâce à toi, avec tes leçons et ta dynamique de vie. Je n’en aurais jamais entendu parler, je ne serais probablement pas encore sorti d’affaire.


Mila : Si j’ai pu t’aider alors j’en suis ravie. Et toi Lola, comment vas-tu ?


Lola : Je m’efforce de tenir le coup. Les dernières semaines ont été très compliquées à supporter.


Mila : Je comprends oui, c’est vrai que tout s’est accéléré. Personne ne s’attendait à cette fin-là mais on n’y peut rien. Alors avec ta famille, comment ça se passe ?


Tommy : Bien, on apprend à se connaître. Ils ne sont pas croyants, la plupart me regarde comme si j’étais étrange. Pourtant sans la foi, je n’aurais pas tenu le coup. La disparition de Siréna puis Benoît m’ont marqué, à vie je pense.


Mila ne disait rien mais comprenait très bien ce qu’il expliquait.


Tommy : J’ai pris conscience que tout le monde n’avait pas les mêmes connaissances que moi, ou que Martha. On n’est pas tous égaux face au savoir, que ce soit en nutrition, en positivité, dans la foi, dans les épreuves, dans l’apprentissage.


Mila : Ce que tu dis est très vrai. Et c’est comme ça partout, je n’ai pas encore trouvé un monde, une ville, un pays où tout est en

harmonie parfaite, où le monde, les gens, la vie est idéale, où tout devrait se passer bien, sans aucun mauvais sentiment, sans méchanceté, où la vie s’épanouirait de façon naturelle et continuelle et où tout le monde serait heureux.


Tommy : Tu ne crois pas que cela existe ?


Mila : Je ne sais pas mais un endroit pareil, je n’en ai jamais entendu parler. Je vous souhaite à tous de trouver votre voie, d’être épanouis, heureux et de continuer à bien agir car un jour ou l’autre, ça paiera. Les bonnes actions ont toujours un impact sur le monde, et la foi aide beaucoup en cela. Vous êtes des jeunes incroyables ! Soyez toujours vous-mêmes, ne modifiez pas vos caractères pour plaire à d’autres. Pensez positifs et votre avenir sera beau et facile. J’en suis persuadée.


Elle leur fit un câlin en même temps et les relâcha. Elle dit : « Je comprends très bien Martha qui a du mal à se séparer de l’un d’entre vous, vous allez laisser un grand vide parmi nous. »


Ils la remercièrent puis allèrent dire au revoir à John. Pas de paroles, juste un serrage de main long et un regard plein d’émotion dans les yeux de chacun pour tout et des souvenirs pleins le cœur, la tête. Tommy voulu saluer une dernière

fois le médecin et les infirmières avant de quitter tout ce monde-là. Il s’approcha de la salle de pause de l’équipe soignante et frappa à la porte. Une infirmière ouvrit et dit : « Bonjour Tommy, tu as besoin de quelque chose ? »


Tommy : Je venais juste pour vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi, pour mon frère, pour Siréna. Vous êtes des personnes formidables, vous effectuez un travail remarquable, l’un des plus beaux métiers. Vous sauvez des vies, vous soignez et ce n’est pas donner à tout le monde. Vous êtes dotés d’un sang-froid incroyable et d’une humanité impressionnante. Je suis heureux d’avoir été soigné par vous, vous m’avez sans cesse soutenu, encouragé et je ne l’oublierais pas. Nous allons partir, avec tout ce qui s’est passé ici, nous ne pouvons plus rester. C’est trop dur. Les infirmières et le médecin qui étaient présents étaient très touchés par son discours.


Le médecin : Tu nous as appris quelque chose toi aussi. La combativité même dans tous les moments de la vie, l’espoir, l’amour

et son grand pouvoir. On a parfois tendance à l’oublier à force d’être pris dans le tourbillon de notre métier. La vie, la mort nous les côtoyons régulièrement. Les joies, les peines, les pleurs, tout cela on connait et on l’accepte. Mais tu nous as permis de nous rendre compte que de réagir positivement exerçait une influence certaine sur tous, à commencer par nous-mêmes. Donc un grand merci à toi. On ne t’oubliera pas. Tommy était ému. Lola aussi. Elle reconnaissait bien là son ami de toujours. Le médecin donna une poignée de main qui voulait dire beaucoup, les infirmières laissèrent leurs émotions paraître davantage et les prirent contre leur cœur une dernière fois.

Une fois avoir salués la dernière infirmière présente, il leur dit : « Peut-être qu’un jour on se reverra. D’ici là, prenez soin de vous, on vous aime. »

Et ils quittèrent la clinique sans se retourner. Tommy dit à Lola : « Que penses-tu de retourner à Extraventuria ? »


Lola : Je ne sais pas, qu’en dis-tu ?


Tommy : Je voulais partir seulement, sans avoir d’avis sur la

question mais je pense qu’il est temps qu’on rentre. Arc-en-ciel me manque, les

fruits et légumes aussi.


Lola : Tout le monde t’écoute, tu es plus mûr que ton âge. Tout le monde t’aime, on fera ce que tu penses être le mieux pour toi et pour nous tous.


Tommy : Ce n’est pas moi qui décide pour les autres. On leur demandera.


Ils arrivaient au bateau, leurs amis de Sportland s’étaient déplacés pour l’occasion afin de leur dire au revoir une dernière fois. Ils avaient le cœur serré mais ne le montrèrent pas. Ils savaient qu’ils devaient poursuivre leur route chacun de leur côté. Tommy et Lola retrouvèrent leurs amis et famille. Tommy dit : « Chers amis, famille, préférez-vous retourner à Extraventuria ou bien aller visiter le reste du monde ? »


Marin : Nous te laissons le choix, nous en avons parler entre nous et nous savons que tu prends de bonnes décisions. Ce que tu préféreras nous conviendra tout à fait.


Tommy : Merci de me donner ce privilège, je n’en mérite pas tant. Il se tourna vers les sirènes qui se trouvaient dans l’eau et leur dit : « Vous venez avec nous ? »


Les sirènes avaient pris leur décision, il n’était pas question pour elles d’abandonner leur reine Siréna là, elles resteraient donc auprès d’elle jusqu’à ce que leur heure arrive. Marin lui répondit à leur place : « Elles vont rester pour veiller sur la dépouille de Siréna. »

Tommy s’élança vers elles et leur prit les mains, il dit aussitôt : Je vous aime, prenez soin de vous. Elles pleuraient. Il se retourna vers Marin et dit : « Puisque j’ai le choix de la décision, alors j’aimerais retourner chez nous, à Extraventuria. »


Marin sourit et ajouta : « Très bien, alors cap sur Extraventuria. »

Le bateau commença à reculer en direction du large et s’éloigna peu à peu de la rive. Les habitants et amis de Tommy agitaient des foulards en guise d’adieu et les sirènes sautaient au-dessus de l’eau. Ce dernier était bouleversé mais il savait, il sentait qu’il était temps de retrouver sa terre d’adoption pour réapprendre à vivre normalement. Ils étaient partis depuis trop longtemps. Il

se calma, respira longuement et alla voir ses frères et sœurs, Martha, les confitures, Lola, Lisa, le Professeur Carrot, les magiciens, Laurène, Pierre et ses enfants et dit : « Je suis heureux d’être auprès de vous tous, rentrons chez nous ! »


Ils sourirent puis allèrent vaquer à leurs occupations en attendant de retrouver

leur monde et leurs habitudes qui leur avaient tant manquer !







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