6. Une exfiltration très féline
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6. Une exfiltration très féline
Quand le soir de son exfiltration est venu, Tatiana s’était déjà isolée depuis quelques jours dans une planque que son réseau lui avait mis à disposition en urgence. Le quartier était malfamé et mais personne ne viendrait la chercher ici. Elle était prête pour le grand saut mais complètement au bout du rouleau. Elle picolait du matin jusqu’au soir, maintenant un niveau d’alcoolémie constant autour de 0,6g. Elle pensait au film DRUNK qu’elle avait adoré : quatre profs de lycée un peu déprimés décident de mettre en pratique la théorie d'un psychologue norvégien : avec un taux d'alcool constant à 0,5 g par litre de sang, l'homme verrait sa vie nettement améliorée. En attendant les résultats probants, elle avait aussi opté pour une nouvelle coupe de cheveux, une nouvelle couleur, quelques vêtements neufs, un nouveau parfum. Pas de souvenir dans les bagages qui étaient réduits au strict minimum.
Le choix de faire appel à la CIA s'était très vite imposé à Tatiana comme la seule solution pour fuir le KGB qui déjà était à ses trousses. La CIA l'avait accueilli à bras ouvers, tu m'étonnes. C'est pas tous les jours que, de son plein gré, un espion russe décidait de mettre au service des States ses compétences, sa nationalité et son réseau.
Son exfiltreur avait pour mission de lui faire quitter la Russie en toute discrétion et en toute légalité. En contrepartie, Tatiana devrait travailler en tant qu'espionne au service de la CIA. Celle dernière lui fournirait une nouvelle identité, une nouvelle vie, et peut-être dans quelques années, quelques mois si elle faisait du bon boulot, elle pourrait espérer revoir sa famille. Son exfiltration devait avoir lieu en hélicoptère à 3 am heure locale, 6 am heure de Paris, sur le toit de l’hôtel Ritz-Carlton de Moscou. Son exfiltreur s’appelait Jason, la trentaine énergique, agent de la CIA depuis presque 10 ans. Il devait se faire passer pour un riche homme d’affaire américain dans l’import-export. Sa mission était claire : récupérer Tatiana en échappant à tous les niveaux de surveillance du KGB : agents en filature, agents dormants, agents d’accueil, agents de ménage ou immobiliers et en ne laissant aucune trace numérique : pas de vidéosurveillance, pas d’empreintes, que du cash, et pas de nom. Jason avait aussi pour mission de tester Tatiana en tant que futur agent : découvrir sa personnalité, la pousser dans ses retranchements, voir jusqu’où elle pouvait aller. Il devait lui faire passer trois tests d’aptitude et lui faire déjouer une tentative d’empoisonnement, une tentative d’étranglement et une agression sexuelle. Tatiana connaissait les méthodes incidieuses de la CIA, mais cette mission d’exfiltration était une opportunité à ne pas laisser passer, la seule porte de sortie pour Tatiana. Elle devait de son côté récupérer le téléphone mobile de son exfiltreur. La mission nécessitait son engagement complet. Tatiana se sentait de taille et en assumerait parfaitement les conséquences et les moyens employés. Elle ceintura tout de même autour de sa cuisse un petit étui en cuir dans lequel elle glissa une lame rétractable légèrement crantée, au cas où les choses tourneraient mal, et ne mit pas de culotte.
Revêtue d’une robe noire courte et seyante, de ses éternels talons hauts et d’une touche de parfum ambré derrière l’oreille, elle descendit de la berline devant le tapis rouge de l’hôtel RITZ CARLTON à Moscou où Jason lui avait donné rendez-vous. Il l’avait contacté quelques jours auparavant, prétextant un business lucratif à développer avec Kaspersky. Elle avait pris son plus bel accent pour lui accorder cette entrevue, pour les éventuelles écoutes.
Elle se dirigea, déterminée, vers l’ascenseur qui la déposa au 6° étage, chercha la suite 659 celle-là même célèbre pour sa vue à couper le souffle sur le Kremlin et la place Rouge. Il fallait que la venue de Jason soit transparente et officielle pour ne pas attirer les soupçons. Elle entra dans la suite dont la porte était restée entrouverte. Il se tenait debout devant la fenêtre, un verre de whisky à la main. Il se retourna sans bruit, posa son verre et la dévisagea. Il se détachait en ombre chinoise sur l’immense baie vitrée derrière laquelle brillaient des milliers de lumières.
Il était grand, sportif mais pas massif. Son allure générale était élancée avec des muscles saillants. Il portait une chemise en jean bleue dont le style décontracté contrastait avec le luxe de la chambre mais qui s’accordait avec ses yeux. Ses cheveux courts et souples encadraient son visage viril sur lequel il avait négligemment laissé pousser une barbe de 3 jours. C’est à la mode en ce moment aux States, pensa Tatiana, qui préférait les hommes imberbes. Ça pique moins le minou. Cette pensée la fit sourire, elle s’y voyait déjà ! et nota avec un plaisir certain que sa cible ne la laissait pas indifférente. Avec quelques verres de plus de ceux qu’elle avait déjà bu, il sera même très appétissant.
Elle opta pour donner le tempo et s’avança vers lui en ondulant, telle une panthère devant sa proie. Il prononça quelques mots de bienvenue dans un assez bon russe, mettez-vous à l’aise, voulez-vous boire quelque chose, auxquels elle répondit consciencieusement par l’affirmative, dans un anglais parfait. Toujours mettre sa cible en confiance, lui laisser le contrôle. Ce petit jeu de rôle aurait pu être amusant s’il n’était consciencieusement professionnel et déterminant pour les prochains mois de sa vie. Tatiana restait concentrée sur ses objectifs et ne commettrait pas d’erreur. Ils échangent quelques banalités sur l’extraction, le vol en hélico et les olives de leurs cocktails. Tatiana repère immédiatement le puissant sédatif que Jason tente de verser habillement dans son apéritif. Il abandonne instantanément la partie et passe à l’épreuve suivante.
Tatiana se lève lascivement, pose négligemment son troisième verre de vodka sur la table basse, juste à côté du téléphone mobile de sa cible, et fait glisser la bretelle de sa robe sur son épaule, avec lenteur et sensualité. Il la dévisage avec insistance comme pour entrainer le tissu plus bas dans sa chute. Quand la deuxième bretelle glisse, la robe s’arrête à la taille, retenue par la cambrure de ses reins et le haut de ses fesses. Ses tétons dressés vers le ciel semblent crier "mordillez-moi". Jason ne résiste pas à cet appel subliminal et se jette sur elle pour lui lécher les seins avec toute l’énergie d’un condamné à mort devant son dernier repas. Puis il la pousse doucement en arrière et elle tombe à la reverse sur le sofa, les jambes relevées sur l’accoudoir, légèrement écartées. Alors il entrevoit sa chatte claire et luisante. Elle ne porte pas de culotte. Une lanière en cuir attire son attention mais Tatiana ne lui laisse pas le temps de l’inspecter. Elle bondit aussitôt vers lui et commence à déboutonner sa chemise. Il la rejoint et leurs doigts se frôlent, s’emmêlent, ainsi que leur souffle avant leurs lèvres. Tatiana se retourne et saisi son cou avec ses mains, collant son cul contre sa braguette. Jason l’embrasse dans le cou, découvrant avec délice son parfum envoutant qui, mêlé à ses phéromones, rend cette déesse russe irrésistible. Il fait glisser alors ses mains vers son cou dénudé pour tenter une strangulation nuptiale, qui aurait pu être, en une autre occasion, beaucoup plus dangereuse. Mais Tatiana n’en est pas à son coup d’essai. Elle se dégage d’un coup de hanche et tourne pour lui faire face.
Elle ondule devant lui, faisant danser ses boucles sur ses épaules, en se laissant porter par le rythme lancinant de « If can’t say no », que son hôte avait habilement sélectionné dans la playlist. Elle pivote de trois-quarts, offrant à la vue de son exfiltreur à la fois son sein et son cul tendus. Dans un mouvement de danseuse égyptienne, elle lève les bras pour soulever ses cheveux et initie une danse du ventre pour l’exciter. L’effet escompté est atteint, il la matte avec un désir animal, entièrement nu, son sexe dressé devant elle.
Elle s’avance vers lui et s’agenouille. Lentement, elle s’approche de son sexe vibrant qui bat. Ses lèvres se posent délicatement à la base de son membre, et elle goûte enfin à sa chaleur et à la délicieuse finesse de sa peau : elle a toujours été subjuguée par la dualité d'une verge, qui, si on s’en occupe bien, devient dure et puissante comme un cheval sauvage.
D’habitude, en tant qu’espionne, elle ne se lance dans la fellation qu’en dernier recours. Elle préfère baiser. D’abord parce qu’on est plus vulnérable à quatre pattes face à l’ennemi, même si c’est un réel avantage d'avoir dans sa bouche la partie du corps auquel il tient le plus. Puis sucer un homme, elle trouve ça intime, il faut y mettre un brin d'âme pour que ce soit réussi. Et comme Tatiana met un point d’honneur à tout réussir, et surtout cet entretien de recrutement, elle va lui faire la pipe du siècle. C’est quand même une espionne d’excellence. Et après, ils décolleront pour Langley. Mais pour l’heure, le challenge est plus que motivant car la queue de Jason est magnifique. Bien dure, droite et longue, quoique légèrement arquée, d’un diamètre honorable et surmontée d’un gland appelant à toutes les gourmandises.
En général, les femmes ne savent pas sucer les hommes comme il faut, comme ils aiment. Elles imaginent qu’il faut manier leur engin avec force et conviction, serrant le tuyau jusqu’à anesthésier les sensations. Elles aspirent et raclent, s’étranglant à moitié, toujours trop vite ou trop fort, ignorant les endroits délicats qui nécessitent lenteur et doigté. Tatiana elle, connait ses choses-là. Elle entrouvre ses lèvres, les humidifie légèrement et embrasse doucement la base de sa verge, puis remonte, d’abord sans la langue, le plus haut possible. Puis elle s’attarde sur son gland qu’elle lèche en enroulant sa langue tout autour. Elle titille son frein, doucement, alternant langue, lèvres et salive. Il frisonne et jette sa tête en arrière, avec un râle de plaisir. Il saisit la tête de Tatiana et agrippe ses cheveux, comme le font tous les hommes d’ailleurs. Quant à elle, tout en s’arrêtant de le sucer avant qu’il ne monte trop haut, elle tend la main pour s’emparer du téléphone laissé sur la table.
Puis elle redescend le long de son membre, cette fois-ci avec de légers petits coups de langue délicats : son sexe bouge à chaque baiser, et enfle encore, comme pour dire qu’il apprécie. Revenue à son point de départ, elle caresse ses bourses, les embrasse, puis décide assez subitement d’avaler son sexe. La technique classique du va-et-vient est ici imparable, même pour ce couple qui ne se connait pas. Tatiana est trempée par ces préliminaires, Jason lui caresse les seins et sent avec satisfaction que ses cuisses sont pleines de mouille.
Jason expérimente une fellation parfaite. La bouche de Tatiana est chaude, douce, sa langue gigote dans tous les sens et ses mouvements, soutenus et passionnés, le font vite monter au sommet de l’extase. Avant de succomber aux talents de la belle russe, il la renverse sur le tapis moelleux de la suite, histoire de tenter le 3° objectif, mais sans grande conviction tant leur désir les anime. A sa surprise, telle une lionne, elle le retourne comme une crêpe sur le dos et le chevauche, immobilisant ses épaules avec ses mains. Elle le fixe intensément, mise en appétit par tous ces amuses gueules, et s’empale vigoureusement sur son membre dur. Une sensation de plaisir intense et de détente lui électrise le corps. Elle gémit en se pinçant les lèvres... elles sont rouges depuis un bon moment… Elle ondule son bassin pour enfoncer son braquemard au plus profond de son vagin. Jason l’accompagne en posant ses mains sur ses hanches. Elle se penche en arrière, pour que son pénis tape sur son point G. En se tortillant, elle frotte son clitoris de plus en plus fort, et trouve un rythme qui, en s’accélérant, va lui permettre de laisser éclater sa jouissance. Jason est émerveillé par cette fougue sexuelle mais reste concentré. Tatiana se laisse alors submerger par le moment présent, le plaisir l’envahit et elle atteint l’orgasme en quelques instants. Ils jouissent ensemble, créant déjà un climat de confiance propice à de futures collaborations.
Telle une chatte se léchant les babines après un bon festin, Tatiana réajuste sa robe, enfile ses escarpins, cache le téléphone mobile dans sa pochette, preuve tangible de ses compétences et de sa bonne volonté, le reste n’étant que bon temps et plaisir éphémère. Jason fera un rapport 5/5 à ses supérieurs, la future recrue ayant donné entière satisfaction, ce au propre comme au figuré. Quelques heures se sont écoulées depuis l'arrivée de Tatiana dans cette suite somptueuse, et il est temps maintenant de quitter la Russie, son Eugène, une tranche de vie. Pour quelques temps seulement, espère-t-elle .
Les deux agents de la CIA se dirigent alors vers le roof top du Ritz Carlton pour décoller à bord de l’hélico, direction Langley. Tatiana sourit en regardant les gratte-ciel par la fenêtre, et laisse couler une larme. Une espionne, ça ne pleure pas, mais une femme si.
FIN