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5/Nourrissant : prototyper

5/Nourrissant : prototyper

Publié le 5 janv. 2022 Mis à jour le 22 mars 2022 Entrepreneuriat et start-up
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5/Nourrissant : prototyper

Avant-propos

Cette fiction est inspirée de personnes du collectif Open Opale, ainsi que de faits qui se sont réellement passés depuis sa création. Après une journée d'introspection fin 2021 avec Claire, Elias, Nina, et Adrien, les éléments ont été recombinés, mixés avec de la fiction afin de faire sentir comment fonctionne le groupe.

La fiction

Une grande fierté envahit les cœurs de l’équipe. L’appel d’offres est remporté. Pas n’importe lequel, Open Opale signe son premier gros contrat pour une multinationale à l’étranger, cela face à des géants du consulting : Mckinsey et BCG. Au-delà des profils d’experts atypiques présentés, la différence s’est faite sur un élément, l’amour ! C’est l’un des moteurs principaux de l’aventure opale. Le client ne parle pas français, pourtant il a vu deux mots sur le site internet qui l’ont marqué : Open Heart.

En dépit de son manque d’expérience en gestion de projet, Opaline se retrouve à prendre le leadership sur l’organisation et le déroulé de la mission. Elle a la confiance de l’équipe pour endosser le rôle, ses pairs pourront la soutenir sur les talents qu’elle doit encore développer. Bien qu’en proie à quelques doutes, Opaline sait qu’elle peut compter sur une chose solide en elle, l’amour justement. Donner du love, c’est un de ses incroyables talents.

Le groupe peine à se préparer pour son premier voyage. Bien que de petites missions ont été réalisées ici et là avec des membres du collectif, aucune structure n’existe dans la façon de gérer une telle mission, le client fonctionnant de manière plus traditionnelle avec ses milliers de salariés. Transformer une organisation qui incarne le paradigme dominant est excitant, mais la tâche s’annonce rude, d’autant que de premières tensions se font ressentir dans l’équipe. 

Opaline s'imprègne de la posture Opale en la pratiquant. Elle en a appris l'essentiel, mais le chemin est long. La jeune femme n’arrive pas travailler avec un accompagnateur au profil de chef de projet. Lui a besoin de cadre, il n’y en a pas pour le moment, il propose donc des façons de travailler ensemble qui lui semblent adéquates. Opaline est perturbée par ce qu’elle perçoit comme des injonctions à faire d’une manière qui n’est pas la sienne. Au fond d’elle-même, la jeune femme se sent menacée dans sa légitimité à incarner un rôle de leader. Une tension commence à ralentir l’équipe, il faut agir.

La résolution est difficile. Un influenceur du collectif qui soutient le chef de projet se propose comme médiateur, Opaline refuse son aide, peut-être maladroitement. Elle ne veut pas qu’il prenne ce rôle, car elle a pris sa décision, elle n'acceptera pas de travailler sur ce projet avec l’homme qui la met mal à l’aise.  Abîmant le lien entre les protagonistes, la médiation conduit le chef de projet à quitter l’équipe avec des regrets. Peut-être était-ce une erreur ? Peut-être pas. Sans oublier la coresponsabilité des deux personnes impliquées, l’expérience permet d’apprendre, les liens se retissent éventuellement. Opaline a besoin de suivre l'élan de son cœur afin de poursuivre sa montée en puissance, elle conserve tout de même un soutien inconditionnel de la part de l’équipe. 

Petit à petit, elle réussit à proposer de la structure afin d’apporter plus de sérénité dans le déroulement du projet. Des visioconférences du love, des rituels financiers mensuels... Un des équipiers intègre également un rituel qu'il pratiquait avec son équipe de sport, une reconstitution des événements avec une parodie des ratés, cela invitant le groupe à grandir. La gestion des tensions interpersonnelles est aussi plus douce, c’est le cas lorsqu’Opaline interprète l’exigence qualitative de la fondatrice d’Open Opale comme un besoin de contrôle. Deux amis réalisent une médiation bienveillante qui permet de clarifier les ressentis et les besoins de chacune. L’une rappelle qu’Open Opale doit être un cordonnier bien chaussé afin de rayonner et avoir de l’impact. L’autre souhaite avoir de l’autonomie dans la gestion de sa mission. Les ajustements se font. Les perceptions de violence dans les propos s’effacent pour laisser ressurgir l’amour. Un grand hug à quatre vient reconstruire le lien, encore plus fort.

Les pratiques émergent avec les besoins. Aujourd’hui a lieu le second rituel de partage de la valeur. Opaline appréhende encore l’exercice, même si elle est fière d’avoir proposé un processus qui semble satisfaire ses pairs. La jeune femme se raccroche au capital de confiance qu’elle a accumulé pour tenir le cadre authentiquement. Une cagnotte est à répartir, chaque personne dispose de son enveloppe à remplir. Selon le principe de responsabilité, tout le monde annonce après réflexion individuelle le montant qu’il souhaite prendre dans la cagnotte, venant rétribuer sa contribution. Le premier tour se fait à couvert, afin de ne pas se faire influencer par la proposition des autres. “Nous pouvons lancer le tour de parole, énonce Opaline”. 

À l’image du premier rituel, Opaline constate que les hommes, plus assertifs, ou avec une plus grande estime d’eux même, ont de plus grandes aspirations. Opaline contient une légère colère, elle doit tenir jusqu’à son tour de parole. De plus, cette enveloppe de quarante-cinq mille euros est bien dépassée avec les intentions posées. Cette fois-ci, Opaline se sent en confiance pour se montrer authentique, elle dénonce ce qu’elle perçoit comme une injustice, présentant ses arguments. D’autres femmes réactualisent leur demande à la hausse, puis certains hommes baissent leurs prétentions, sans pour autant céder à la discrimination positive. L’un d’eux renonce à une rétribution pour le moment, un autre finissant par augmenter la sienne pour l’inspiration qu’il apporte au groupe. Après quatre tours, le groupe valide une proposition par consentement, chaque personne pourra vivre avec les conséquences de la décision.

Le client est ravi de la prestation en cours, les ateliers sortent de l’ordinaire, les équipes du client apprennent de nombreuses choses, notamment sur la posture de leadership avec le cœur et les tripes. Opaline et l’équipe sont lancées. Le travail sur l’histoire des équipes et sur leur raison d’être, liant le passé et le futur dans le présent, ouvre de nouvelles perspectives. Malgré le manque de visibilité habituellement demandé, le commanditaire accepte un peu plus de voguer à vue, n’oubliant pas le cap. L’amour comme boussole et l’Opale comme destination.

--- Par Adrien Tardif

Post-face

Cette fiction n'est pas un manuel, simplement une grille de lecture qui illustre en partie les éléments décrits dans le guide sur les contours de la culture. Cette fiction a pour intention d'aider à s'imprégner de l'énergie Open Opale, puis de naviguer au contact des liens déjà existants. C'est également un retour d'expérience sur certaines pratiques Opale.

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