Aujourd’hui je vais te parler plus en détails de mon livre. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais depuis le début je te sème des petits indices sans vraiment entrer dans les détails.  

Il y a plusieurs raisons à cela, la principale étant que j’avais envie que l’on fasse connaissance avant. Qu’on s’apprivoise en quelques sortes. Parce que, pour parler de son livre, il faut être prête à s’exposer au monde, et si tu as lu mes précédentes newsletters tu sais que s’exposer n’est pas ce que je fais le plus naturellement. Sinon j’aurais choisi de créer des vidéos plutôt qu’une NL 😉

C’est parti !

Il y a quelques mois j’ai écrit à un ami que je vois rarement. Il voulait savoir de quoi parle mon livre, et je me suis retrouvée à devoir lui faire un petit résumé par email. Ne sachant pas trop par quel bout prendre le problème, je me suis amusée à imaginer une sorte de quatrième de couverture, qui donnait ça :

Fonder une famille est un rêve devenu prison. Voici la conclusion à laquelle arrive Eliane, maman de deux petites filles, l’année de ses 36 ans. Elle a pourtant tort de penser que les barreaux de sa cage n’avaient pas déjà été érigés avant, lorsqu’elle était seule, et se pensait libre. Comme la grenouille dont l’eau bout progressivement sans jamais attirer son attention, Eliane était en réalité prisonnière depuis bien longtemps, de rôles qu’elle avait accepté qu’on lui donne. La maternité n’aura été que l’élément déclencheur, la force brutale à laquelle rien ne résiste, et qui fait subitement bouillir l’eau dans laquelle nous mijotions paisiblement.

Pour survivre Eliane n’a alors d’autre choix que de partir à la rencontre d’elle-même et de poser une à une les briques de celle qu’elle fait désormais le choix de devenir.

Que penses-tu de ce résumé ? Es-tu choqué·e, intrigué·e, curieux·se, enthousiaste … ? Je suis à ton écoute !

Pourquoi ce thème ?

Ce roman va interroger les raisons pour lesquelles nous nous retrouvons un jour face au mur (ce qu’on appelle communément la crise de la quarantaine), et explorer ce que nous pouvons faire pour aller mieux. C’est un thème récurrent dans ma vie. Comprendre pourquoi je me retrouve face à certains challenges, remonter à leur origine, les comprendre, et avancer.

Je crois qu’en devenant parent, une partie de nous refait surface, et bouscule tout ce qui avait été établi ou caché avant, que l'on soit homme ou femme. Avoir un enfant signifie ne plus avoir d’autre choix que de se faire face, et d’affronter ses blessures. C’est aussi devoir prendre soin de soi, à un moment où on en a le moins le temps, où l'on passe toujours "après", en particulier lorsque l'on est une femme. 

C'est pour cette raison d'ailleurs que ma narratrice est une mère de famille.

Apporter une vision positive

J’ai l’espoir que ce roman pourra être lu ou partagé avec les pères, en tant que support de communication, de compréhension, et d’échange.

Car même si je fais partie des femmes qui considèrent qu’il y a encore beaucoup de combats à mener pour les droits féminins dans notre société. Même si je sais qu’il existe encore beaucoup d’hommes qui ne s’investissent pas dans la vie de leur famille, ou qui ne respectent pas les femmes. Même si j'ai l'intention d'exposer ces faits du mieux que je peux, à travers les différentes étapes du développement de ma narratrice...

Je connais aussi beaucoup d'hommes qui font, tout comme nous les femmes, de leur mieux pour être quelqu'un de bien. 

Et puis, je me dis qu’on ne peut pas être pour la paix dans le monde, et pour la guerre des sexes. Ca ne fait pas sens, et je préfère essayer de trouver une voie du milieu. Voilà pourquoi le divorce ne sera pas la solution miracle à tous les problèmes d'Eliane, comme j'ai pu le lire parfois. Mais je t'en dirai plus une prochaine fois peut-être (faudrait pas que tu saches tout avant la sortie du livre !)

Nous voici à la fin de cette newsletter toute en confidences. j'espère que tu as apprécié la lire autant que j'ai aimé l'écrire.

Je te dis à dans 15 jours, ou avant, si tu as l’envie de me répondre.

Prend soin de toi,

Séverine

P.S : Ecriture inclusive or not ? Tu as peut-être remarqué que je navigue à vue d’œil … Je réussirai surement à me décider un jour, mais en attendant, je te prie de me pardonner mes errements. Quand on écrit beaucoup, opter pour un seul genre est parfois source de facilité, même lorsqu’on a l’âme féministe.

P.P.S : Si les lectures sur la place de la femme dans la société t'intéressent je te recommande Les Couilles sur la Table, Merci mais non Merci, On ne nait pas soumise on le devient, Le genre du capital (essai). Je suis ouverte à tes recommandations :)