Porter un enfant : une date limite ?
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Porter un enfant : une date limite ?
Devenir parent c'est parfois un désir que l'on porte consciemment ou inconsciemment
et c'est parfois une surprise de la vie, bonne ou mauvaise ?
Porter le désir dans sa tête, dans son coeur, dans son corps...
Un désir qui se réalise ou pas ? Chance ou malchance ?
Et l'enfant est porté dans un ventre de femme... Jusqu'à présent, peut-être que ça changera ?
De nombreuses femmes en ont rêvé, mais à pars le chanteur Renaud, personne ne l'a jusqu'alors vraiment exprimé... Je l'aurai bien partagé cette tâche de porter un bébé : la prise de poids, les nausées, les changements d'équilibre...
Qu'il faut savoir se projeter loin pour l'envisager ce beau bébé, mais pas trop loin non plus...
Pourquoi notre cerveau n'imagine-t-il pas l'adulte dans 20 ans ? Il se bloque à imaginer cet enfant, sans parole, qui va nous apporter satisfaction avec ses sourires et ses gazouillis. Probablement pour accepter et vivre sereinement la grossesse.
Il ne faut pas s'attarder non plus sur les contrôles médicaux et la perte d'intimité de notre corps qui n'est plus juste et uniquement le nôtre, qui ne nous appartient plus qu'en colocation.
Ainsi la gestation nous éprouve dans ce transport d'un être inconnu qui prend possession de nous et peut perturber notre psychisme...
Sans en avoir conscience, notre cerveau porte son attention sur ce nouvel évènement, la mémoire n'effectue plus les mêmes sélections, nos priorités sont guidées par nos hormones.
Il faut maintenant l'amener à terme, le porter jusqu'à la naissance... Parfois oui et parfois non.
Et voilà que porter un bébé se transforme en porter un nom, s'inscrire dans une histoire, porter des signes ou des marques familiales....
Cet enfant est en vie, pourtant "porter " ne s'arrête pas là.
Voilà qu'il faut le porter dans ses bras, sur son dos, sur son ventre, ce petit être dépendant... Ainsi la transmission commence, nous lui apprenons ce que nous savons pour se nourrir, pour dormir, pour entrer en relation...
Notre portage se poursuit... Même quand il devient autonome ou pas, nous le portons dans notre tête, dans notre coeur pour le voir grandir, le soutenir.
Voilà comment de "porter" nous allons devoir le "supporter" toute notre vie sans relâche et malgré nous... Ses premières dents, ses premières maladies, ses premiers chagrins, ses premières contrariétés, sa crise des deux ans, sa crise d'ado, toujours pas adulte ? Les drames et les tragédies de la vie se rejoue avec lui. Et un jour, si le destin a été favorable, cet enfant de soixante ans est encore le nôtre. Nous sommes devenus vieux.
Le portage n'est jamais fini... J'ai pris perpétuité en devenant parent !
Jackie H il y a 2 mois
Quand on devient parent, c'est pour l'éternité... pour le meilleur, pour le pire et pour tout le reste aussi ! 🙂❤️