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Ni arme, ni violence, et sans haine

Ni arme, ni violence, et sans haine

Publié le 19 avr. 2025 Mis à jour le 19 avr. 2025 Curiosités
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Ni arme, ni violence, et sans haine

Ni haine, ni remords, ni amertume, mais je me souviens du jour où Lucie, bonne élève, jamais un mot plus haut que l'autre, a littéralement pété un câble au collège. Bon faut que je t'explique, mon moi, au collège…


Passé la 5ème, je faisais moi-même mon emploi du temps au point où mon prof d'allemand se sentait presque obligé de me remercier de ma présence le lundi matin. Le gars est très souvent mort défoncé, et souvent, il n'a connaissance du sujet du contrôle à venir que lorsqu'il rentre dans la classe et que l'on distribue… les sujets.


On est en générale.


Quand il est en cours, il conteste, contredit, débat, le plus souvent avec Denis, qui refuse de s'écraser devant cette sombre merde. Grande époque !


Un prof, qui a dû patienter un an avant que je daigne ouvrir un dictionnaire pour y découvrir la définition de mon petit surnom de "Fumiste", avait la bonne idée de distribuer les copies de la meilleure, à la moins bonne note.


Lucie a encore eu la sienne après la mienne, alors qu'elle a révisé toute la soirée, jusqu'à 1h.


Elle en est persuadée, je triche.


Mais c'est la seule…


Tout le monde a bien conscience que le gars est même presque trop fainéant pour se préparer une antisèche, préférant même souvent se rouler un dernier joint avant d'entrer en cours, pendant que d'autres qui ont reçu, eux aussi, leurs copies après la mienne, préparaient… des antisèches.


Même le prof, à contre cœur, a dû défendre cette thèse.


Je ne suis pas arrogant depuis 2014.


J'ai eu mon brevet en ne répondant seulement qu'à la première question de l'épreuve d'Histoire Géo parce que « Monsieur Obélix » était soûlé de devoir apprendre des dates par cœur.


Même le correcteur qui surveillait la salle a passé près d'une demi-heure a essayé de me convaincre d'au moins répondre à une deuxième question, le 0 étant éliminatoire.


Il n'en revenait pas quand j'ai quitté la salle au bout de l’heure réglementaire.


Ne vous en faites pas, j'ai payé au centuple… et il me reste apparemment quelques intérêts… Mais ouais, quand même, que la vie me préserve de redevenir même seulement la moitié de ça.

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