Ecrire soulagerait l’âme. J’use du conditionnel car le doute m’habite à la lecture de ce conseil venant de personnes qui n’ont jamais rien publié. J’anticipe votre : “C’est tout l’inverse du propos. L’écriture soulage l’âme lorsque tu prends ta plume ou utilise les touches de ton clavier pour sortir tous les tourments qui sommeillent en toi. Aucun objectif de publication n’entre en jeu”. Je sais que l’ego d’un écrivain frustré d’écrire sans style n'arrive pas à se projeter sans être lu par un public élargi. Non, je suis trop dur envers mes confidences enfermées dans un document Word. Le style n’est pas le problème ; ce dernier se niche dans le désintérêt que porte un lecteur à des écrits pointant la difficulté à écrire. La vanité comme trame d’un roman existe dans un film d’auteur franco-belge réunissant 19 500 cinéphiles malgré 300 salles d’exploitation. Soyons sérieux : l’amour, un meurtre bien ficelé, une vision novatrice, la SF, les voyages sont des thématiques qui “fonctionnent” pour parler comme un éditeur. L’ennui, rien que le poser là, m’ennuie. Alors vous ? Je vais donc me promettre d’écrire dès que le syndrôme de la page blanche apparaît sur mes temps d’écriture imposés. Sans ce rituel, la procrastination veille au grain. J’ose le défi dans l’espoir de vous embarquer dans les tourments de l’inanité qui deviendra source de création.