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Le palmier de la fécondité

Le palmier de la fécondité

Publié le 6 janv. 2024 Mis à jour le 6 janv. 2024 Culture
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Le palmier de la fécondité

Il y a bien longtemps, au centre de l’immense désert vivait paisiblement la tribu d’Ingoudaren, dans une oasis située au bord d’un fleuve fascinant nommé Djennat, qui séparait deux rives : l’une était une terre vaste qui s’étendait sur le bas d'un massif montagneux rouge, l'autre rive était une colline fertile remplie de différentes végétations et d’une forêt paradisiaque.
Seulement, cette zone était interdite aux Ingoudaren ;à cause d’une bête féroce appelée l'Amayas, qui tuait
tous les guerriers s’aventurant dans son territoire.
Les sages de la tribu appelés : Imourhar, avaient maudit cette terre interdite à jamais et les Ingoudaren
se contentaient de vivre dans l'oasis d’où les vieux dattiers faisaient leur bonheur et leur fortune. Car, ils
produisaient des dattes au goût exquis et curatif très prisées par les autres tribus du Sahara.
Le fleuve Djennat, leur fournissait de l'eau douce pour arroser leurs palmiers ainsi que leurs champs de
blé et légumes.

Lorsqu’ils sont en paix et disposaient suffisamment de nourriture, les Ingoudaren respectaient leur code d’honneur appelé Ashak, leur interdisant de se plaindre.
Le plat préféré de ces hommes bleus nommé El Fetat, est composé de crêpes fines de semoule de blé accompagnée de Tagulla: une galette cuite enfouillée dans le sable chaud et servie avec une sauce aux lé-
gumes et au beurre de chèvre.

Leurs habitations éparpillées dans le village, appelées Ikbrann, sont construites avec des feuilles de palmier et roseaux. Chacun dans la tribu a un rôle à jouer, que ce soit guerrier; assurant la protection du village, bergers,
artisans, cultivateurs ou nomades chargés pour le commerce de peaux de chèvres ou du miel de dattes, appelé Robb : un sirop naturel sucré très riche en minéraux, obtenu à partir d’extrait de dattes.

Un soir, les membres de la tribu alors qu’ils se réunissaient autours d'un thé, se partageant des histoires par de longues narrations sur les mythes et les légendes de leurs ancêtres, quand soudain, ils entendirent le blatèrement d'un dromadaire. Les guerriers ne s’attardèrent pas de découvrir un soldat blessé tout prés du village venant depuis la direction du grand massif,porté sur sa chamelle blanche, il avait le bras qui saignait, portant une tenue délabrée par le sable fin.

Pour s’y rendre dans ces terres, ce soldat semble avoir emprunté un chemin périlleux surtout pour quelqu'un qui n'était pas natif de la région.

On avait trouvé l'intrus ravagé par le soleil et la fatigue, au bout de ses forces, il était presque mort de faim et de soif.

A peine conscient, la gorge en feu, les yeux plissés, le survivant réclama de l’eau avec un lent geste du doigt, on l'aida à se redresser pour lui donner à boire doucement par petites gorgées.
Une fois au village, on installa le blessé dans une Akabert, une sorte de tente isolée, réservée pour les étrangers. Deux guerriers étaient fixés là, pour le sur veiller.

Aussitôt, on le confia à Tiziri ; la fille du grand chef de la tribu, pour le soigner et le nourrir Tiziri, veillait sur le soldat blessé avec dévouement, cette femme qui possédait un grand charme, était adorée par tout le monde, et elle était connue pour son intelligence.

La légende raconte que la princesse Tiziri, était irrésistiblement belle, son nom berbère désigne : « claire de lune ».
Elle avait l’âme comme celle d’une rose délicate exposée au soleil de la destinée, généreuse comme une pluie, capable de semer de la fraîcheur même dans un désert de pierres.
Elle avait l’air d’un enfant mais avec les traits d’une belle femme, au nez fin, le visage sans défaut.
On voyait resplendir dans la noirceur de sa chevelure l’infini du désert dans ses nuits exotiques éclairées par
la lueur de la lune, le vent chantait dans sa voix et on était fasciné par ses immenses yeux noirs et intelligents. Elle avait le regard comme s’il porte tous les rêves du monde, toujours d'une nature curieuse de tout savoir sur l'univers. Un ensemble de charme qui évoque à la fois la beauté et l’autorité, ressemblant à une pierre précieuse étincelante enfouillée dans le sable.

On s'était habitué à son autorité, et on ne contestait pas à sa volonté. Car, non seulement, c’était la fille adorée de son père, mais très estimée par l'ensemble de la tribu, grâce à sa finesse d'esprit et son éveil. Elle avait une influence sur la présence et possédait le don de gagner les cœurs par son sourire pareil à la douceur de la soie, ce qui lui procurait une confiance à celui ou à celle qui la croise de prés ou de loin.
D’ailleurs, chez les Touaregs, l’image de la femme est magistrale, la femme est libre et puissante capable de donner la vie et de faire figure d’autorité, occupant un statut privilégié. Car dans leur tradition le matriarcat est la norme : c’est une coutume de respecter la femme, lui accordant ainsi le droit du pouvoir au dessus du pouvoir masculin.

Ainsi, Tiziri s'occupait du blessé. Elle lui ramenait quotidiennement des dattes et du miel, et lui assurait tout le confort nécessaire pour qu'il guérisse au plus vite, et surtout pour en savoir d'avantage sur cet étranger, étant un sujet d'exotisme imprévu dans ces terres inconnues, sans le moindre changement, ni du jour ni de nuit.
Peu de temps après, le soldat avait retrouvé sa bonne forme et un début de conversation s'installait entre le malade et sa soignante.
Lorsqu’un jour, elle lui demanda de lui parler sur les circonstances de ce qui lui était arrivé en lui rassurant qu’il était en de bonnes mains et qu’il ne risquait à présent rien, il n’hésita pas de lui raconter longuement
son histoire :

- Nous faisons partie, moi et mes compagnons d’une mission de reconnaissance dans le désert. Notre régiment est basé dans le nord des frontières marocaines, dans un camp de la Légion Française.

Nous étions une vingtaine de soldats, et j’étais leur chef de mission. 

Au début, lorsque nous avions quitté le camp, après quelques jours en plein désert tout paraissait sans danger... Bien au contraire, nous étions même accueillis; plusieurs fois ; par des nomades hospitaliers et notre mission semblait réussir dans de bonnes conditions. Sauf qu’un jour, lorsque nous avions traversé un sentier sablonneux qui nous menait sans cesse au milieu des grands massifs montagneux,rouges comme du sang, quelque chose nous sépara ce jour là, moi et mes compagnons.

Les reliefs de ces hauteurs et leurs formes gigantesques avaient comme un pouvoir magique sur nous, elles nous donnaient la sensation d’être dans une autre planète quant à leur silence creux, il provoquait en nous un sentiment bizarre...C’est d’être guettés par quelque chose, mais qu’on ne sait pas vraiment ce que c’est.

Nous étions affaiblis par ce parcours de labyrinthe qui ne finissait pas, et le soleil qui était au plus haut de sa trajectoire nous vidait de nos forces comme s’il voulait nous rappeler qu’il est le seul maître ; sans conteste ; de ces
lieux mystiques.
Quand soudain, nous finîmes dans un vaste espace, plein de sable fin et plus jaune que d’habitude, c’était comme une sorte d’arène remplie de fossiles éparpillées sous le sable, j’en ramassai quelques unes, et c’étaient des restes humains.
J’en avais trouvé aussi une sorte de vielle bouteille enfoncée dans le sable, avec un parchemin dedans.

----------------------A suivre...............................................

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