À l’ombre des dunes sous un ciel sans lune,

Ton corps à l’abandon brûlant sous la chaleur des rayons,

Si sage au bord de cette plage,

Merveille presqu’en sommeil,

Feignant ignorer mes regards enflammés.

Ma main se pose sur ta peau rose,

Mes doigts effleurent le tissu à fleurs.

Tes yeux s’ouvrent et me découvrent,

Mon regard se fixe sur tes iris magnifiques.

Le bruit des vagues suspend nos âmes,

Pour un regard échangé dans un instant d’éternité.

Mes sourcils levés dans une question muette,

Ton sourire formant une approbation discrète.

Mes doigts courent délicatement sur le pourtour de ton sous-vêtement.

Ils glissent sans se presser sur tes cuisses si souvent caressées.

Je fait durer le plaisir, je sent monter le désir.

J’entends ton souffle s’approfondir et s’accélérer,

Comme ces vagues qui viennent mourir contres les rochers.

Sans que je ne l’ai sentie venir, ta main s’est posée sur mon poignet avide.

L’étreignant tendrement dans un silencieux qué-mandement.

Je répond à ta requête en suspendant mon geste,

Me languissant autant que toi, te désirant sous mes doigts.

Je remonte enfin sur le tissu humide de désir,

Je frôle tes lèvres brûlantes et t’entends gémir.

J’escalade ton Mont de Vénus, te rendant confuse,

Tu murmures des mots doux et passionnés,

Suppliant de toucher ton petit bouton gonflé.

Mes doigts, devenant impatients, posent la caresse tant souhaitée,

Le contact est tendre et brûlant, ta respiration courte et saccadée.

Des spasmes de plaisir secouent alors ton corps survolté,

Des vagues de frissons parcourent ta peau enfiévrée.

J’abandonne ton clitoris devenu trop sensible avant que tu ne périsse.

Je longe ta rivière érotisée pour rejoindre la source tant convoitée.

Mes doigts hésitants tournent autour de ton abysse ardente,

Tes murmures lancinants m’indiquent ton impatience.

Je passe alors le seuil de ton temple sacré,

Ta gorge laisse échapper un soupir exalté.

Je cesse tout mouvement pendant une parcelle d’éternité,

Savourant le bonheur chaleureux de ton intimité.

Poussée par l’envie, tu agrippes à nouveau mon poignet,

M’ordonnant de poursuivre mon exploration passionnée.

Ton excitation atteignant un nouveau sommet,

Tu abandonne toute retenue et laisse ta passion s’exprimer.

Mes doigts t’accompagnent dans ta transe débridée,

Ta voix réclame encore et encore tout ce que je peux donner.

C’est alors qu’un orgasme traverse ton corps sublimé,

Il se tend, se soulève, jusqu’à convulser.

Tu m’inondes de ton plaisir, par vague successive,

Tu crie, tu gémis, c’est la plus belle des mélodies.

Cette vague de jouissance passée, tu t’effondre dans mes bras

Ton corps et ton esprit terrassé, tu te raccroche à mon regard.

Ma main glisse sur ta joue dans une douce caresse,

Tu me murmure un « je t’aime » plein de tendresse…