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La cour de récré mondiale

La cour de récré mondiale

Publié le 6 févr. 2025 Mis à jour le 6 févr. 2025 Absurde
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La cour de récré mondiale

Notre société mondialisée me semble bien étrange souvent. Chaque jour apporte son lot de sidération. Le matin, je me lève et j’ouvre mon appli France Inter. J’avoue, je suis une transfuge radiophonique, mes parents écoutaient RTL.

Vaquant à mes occupations matinales, mon oreille est agressée par cette info :

Trump veut faire de la bande de Gaza, une « côte d’Azur » du Moyen-Orient mais sans les Palestiniens et sous contrôle étasunien !

« Ouaouhhhh ! » est la seule réaction de mon cerveau. Je suis sidérée. Même Netanyahou l’a regardé, hébété, lors de cette déclaration. Pourtant, il lui a bien maché le travail ces derniers mois, destruction totale de tous les bâtiments, défrichage. Efficace, le mec ! Il a, certes, laissé quelques Gazaouis. Mais bon, ils iront habiter chez les voisins ! (Humour noir)


Le monde ressemble de plus en plus à une grande cour de récré. C’est mon côté prof qui ressort, sûrement !

Donald joue aux billes avec Vlad, Manu et quelques autres. Pas de filles. C’est dégoutant les filles et ça ne sert à rien ! Ils jouent à d’autres jeux aussi, des jeux de garçons, comme à celui qui fait pipi le plus loin. Plus tard, au collège et au lycée, ce sera, celui qui a la plus grosse.

Donald adore inventer de nouvelles règles du jeu, on ne s’ennuie jamais avec lui. Parfois, les autres protestent car les changements lui profitent toujours. De plus, lorsqu’on le contrarie, il devient tout rouge et menace de frapper. Vlad est celui qui parle le mieux le «Donald», il l’observe depuis la crèche. Il s’approche doucement du petit gros et lui susurre à l’oreille :

« Tu as raison, ce sont tous des couilles molles, toi tu es le plus fort, c’est normal que tu sois le chef, mais laisse leur un petit truc », en lui glissant un petit sac de billes discrètement.

Donald, admire Vlad, il l’a vu un jour faire du cheval torse nu : un homme, un vrai. Alors, Donald s’adoucit, prend la parole et à témoin, la cour entière :

« Bon, d’accord, je change un peu mes nouvelles règles !

Ouaiiiis !!! Merci Dodo ! C’est toi le plus fort ! » clament tous les enfants.


Quelquefois, le petit Manu se rebelle, il prend une chaise, monte dessus et déclame en feignant la colère. Manu, quand il sera grand, il veut être acteur :

« Donald, tu heurtes mon âme éprise de justice et d’égalité. Songe à tous nos camarades, ils méritent d’avoir autant de billes que toi. Au fond de mon être, je suis convaincu que tu es bon, altruiste… !»

Les autres le laissent déblatérer un certain temps, puis ils éclatent de rire :

« Hé, Manu, tu descends ! » (Réf de Boomer, ou plutôt de génération X !)

Il quitte alors de son piédestal, l’air digne et indigné et s’en va donner sa contribution à Donald. Vlad, le roi de la discrétion, lui file en douce un petit sac, en lui tapant gentiment sur l’épaule, d’un air entendu.

Xi régulièrement, s’approche du groupe et demande :

« Hé, les gars, je peux jouer avec vous ?

Nannn, va jouer aux billes avec ta mère ! », gloussent-ils en lui balançant quelques billes en aumône.

Xi les ramasse la tête basse. Il retourne dans son petit coin de cour, argileux. Il façonne alors des billes en terre, en rageant intérieurement :

« Vous verrez, quand je serai grand, ce sera moi le roi des billes ! »

Dans, le coin des filles, une blonde intrigue particulièrement Donald. Elle s’appelle Ursula et elle joue aux Legos dans la cour.

« Comment, ose-t-elle ? peste Donald, C’est un truc de garçon et le seul jeu autorisé, ce sont les billes. » Bien que dans le secret de sa chambre, il construise des "côte d’Azur" en Legos.

A une récré du matin, Donald, entouré de ses acolytes, s’approche sournoisement d’Ursula et crie, bien fort pour que tout le monde entende :

« Hé, tu sais, que les Legos, je n’en veux pas ici et puis c’est pas un jeu de filles, donne-les moi ! »

Ursula aimerait hurler NON, toujours est-il qu’un seul oui quasi inaudible sort de sa bouche. Elle sait, en tant que fille que si elle n’obéit pas, les insultes et les coups pleuvront. Alors, elle serre les dents et tend son sac à Donald, violemment et en pleurant intérieurement.

Donald est définitivement le roi de la cour de récré.



Dans les prochains épisodes :

Jean-Luc et Olivier se réconcilieront-ils ou une nouvelle guerre des boutons est inévitable ?

Vlad harcèle le petit Zelinsky. Donald lui accordera-t-il sa protection ? A quel prix ?


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Commentaires (2)

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Alexandre Leforestier verif

Alexandre Leforestier il y a 18 heures

Super chronique, pleine d’intelligence et de compréhension ✨

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