

Episode 3 : Jeu de mains = Jeu de vilains
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Episode 3 : Jeu de mains = Jeu de vilains
Une fois tout le monde bien rincé, nous nous retrouvions dans notre cercle pour un apéritif dinatoire dont nous avions le secret.
Ah, ils étaient bien loin les bons petits plats de maman et les barbecues hyper protéinés de papa ! Au menu, nous avions plus à boire qu’à manger… Pour agrémenter nos apéritifs, nous jouions au palet, au Molki et surtout, à nos parties inoubliables de Cap’s.
Le but du jeu est simple.
Chaque équipe de deux joueurs s’installe à deux mètres, des uns des autres, aux sommets d’un triangle. Chacun pose sa bière devant lui, la capsule posée à l’envers sur le goulot. Il faut ensuite dégommer les capsules des concurrents en les visant avec une autre. Celui qui a la capsule qui saute doit boire sa bière en un nombre minimum de goulées. Afin de pimenter nos parties, nous avions rajouté une règle. L’équipe qui se faisait dégommer ses deux bières en même temps devait relever le défi que leur imposait l’équipe concurrente. Certains défis relevaient de la gaminerie la plus totale et aujourd’hui encore, je ris tout seul en me les remémorant. Par exemple, lancer une bataille d’eau en pleine heure de pointe de corvée de vaisselle des mères de familles ; ou organiser un défilé de mode dans les allées du camping, stylisés par les vêtements chipés aux voisins sur leurs cordes à linge ou enfin partir en expédition punitive à la soirée karaoké du camping afin de massacrer la première chanson appelée au micro… Guillaume était toujours super fort pour lancer des défis complètement fous et on s’éclatait vraiment ! Entre deux « défis délires », on avait aussi nos « défis lovers ». Là, la tension montait d’un cran et les langues se déliaient.
Les défis Lovers
Emilie et Romain avaient du s’avouer l’un à l’autre leur fantasme le plus chaud. Quand je vis les yeux brillants de Romain et les joues rouges d’Emilie en s’échangeant leurs confidences, j’attendais avec impatience d’assister à la prochaine session douche…
Guillaume et Moi avions comme défi de trouver une jeune femme vierge et d’arriver à prouver le signe de son dépucelage (finalement, pour moi, le défi avait été inversé, et je devais trouver une femme qui me fasse perdre mon pucelage !).
Quant à Marine et Sophie, nos inséparables, leur défi me parut le plus osé.
Emilie et Romain venaient de dégommer simultanément leurs deux capsules et Emilie leur avait ordonné, sans consulter Romain, de s’embrasser devant nous, avec la langue, pendant au moins une minute. Ce défi avait jeté une grande excitation sur notre campement. Il était déjà tard, le pack de trente-six touchait à sa fin, et les deux jeunes femmes, aux joues empourprées, ne savaient plus où se mettre. Guillaume, en futur juriste, avait pris le rôle de l’huissier et réglait le chronomètre de son téléphone.
« Vous êtes prêtes les petites chattes ? »
Le silence se fit et Guillaume décompta « 3 – 2 – 1, galochez ! ». Personnellement, je trouvais que le jeu commençait à déraper et que je n’aurais jamais accepté de faire ça avec Guillaume a contrario. J’allais faire annuler ce défi quand je vis Marine et Sophie se rapprocher de concert sur leur couverture. C’était comme si un champ magnétique s’était créé autour d’elles et qu’elles ne nous voyaient plus ni ne nous entendaient.
Face à face, Marine avança la main sur la cuisse de Sophie, dénudée. Je vis sous l’effet de ce contact, un frisson s’emparer de Sophie, laissant apparaître une chair de poule (déjà) mouillée ! Cette main aventureuse passa, avec une agilité déconcertante, sous la robe de Sophie tandis que l’autre main vint encercler sa nuque tendue. Elle était comme hypnotisée par son amie, ses yeux brillaient et sa bouche gourmande s’entrouvrit, laissant apparaître la pointe de sa langue. Marine, en dominatrice née, s’approcha de plus en plus près de Sophie, faisant peu à peu faire glisser sa main de la nuque jusqu’au sein. Guillaume, aveuglé par son défi et son chrono, cria « 30 secondes », sans se rendre compte de la scène qui était en train de se passer. Ce cri n’éclata pas la bulle de nos deux inséparables, et à présent, proches de quelques millimètres, elles haletaient face au désir qui les consumait. Étonnement, ce fût Sophie qui craqua la première, peut-être sous l’effet de ce qui se passait sous sa robe et dont nous ne devinions que les va-et-vient dans son entrejambe. Elle tira un peu plus sa langue et vint caresser subtilement les lèvres de Marine. Elle en dessina les contours avec une minutie et une agilité qui me firent rêver à l’effet que ça pourrait avoir sur ma queue. Marine ouvrit alors sa bouche et s’empara de la pointe de la langue de sa tentatrice pour la sucer d’abord doucement, puis en l’aspirant plus fort…
Pour moi, ce fut la fin de l’histoire car mon pantalon et mon caleçon s’en souviennent encore, tant le degré d’érotisme était élevé devant cette scène improbable. Guillaume, ayant perdu de sa superbe, annonça timidement « 1 minute, enfin 2… » et le charme se rompit. Les deux inséparables se décollèrent tout doucement, tout en gardant le plus longtemps possible, les yeux dans les yeux et la main dans la main. Emilie, toute fière à côté de son Romain décontenancé, lui lança : « Tu vois, je te l’avais bien dit ! ».
Cette scène clôtura notre jeu, mais aussi la soirée qui était déjà bien avancée, et pour une fois, nous ne retournions pas sur la plage, lieu de rendez-vous des jeunes fêtards du coin à la nuit tombée. Chacun se retourna dans sa tente et je passais la moitié de la nuit à traquer les moindres bruits douteux qui pouvaient éveiller ma curiosité : « Que pouvait-il se passer à présent dans la tente bleue ? ».

