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Episode 4 Le Dernier Souffle de Lorenzaccio : Acte 9 : La Nuit des Visions

Episode 4 Le Dernier Souffle de Lorenzaccio : Acte 9 : La Nuit des Visions

Publicado el 15, nov, 2024 Actualizado 15, nov, 2024 Theater
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Episode 4 Le Dernier Souffle de Lorenzaccio : Acte 9 : La Nuit des Visions

Note de l'Auteur

 

Dans le cadre de la rédaction de cet article, j'ai utilisé l'intelligence artificielle ChatGPT/DALL·E pour la mise en forme, l'illustration et certaines comparaisons. J'ai pris soin de croiser mes sources avec des informations issues de recherches non assistées par l'IA afin de garantir l'exactitude et la rigueur de mon propos. J'emploie une technique personnelle que j'ai nommée "l'assistant censeur et copiste" : je pars du principe que c'est toujours à moi de lui apporter la substantifique moelle. Lui, il rabote, polit et censure. Et cela me convient parfaitement, car mon imaginaire brûlant m'empêchait autrefois de produire des formats courts, qui sont désormais ma lubie !


La Quête du Sublime dans l'Ignoble



Un vieux château abandonné, perdu dans les entrailles de

la nuit. Les murs sont envahis par des plantes grimpantes, les pierres suintent

l’humidité et l’abandon. Lorenzaccio, en proie à une ivresse désespérée,

déambule parmi les corridors sans fin, le pas incertain et le regard troublé.

Les flammes des torches vacillent, projetant des ombres mouvantes et grotesques

sur les parois. Tout semble irréel, comme un rêve fiévreux. Des spectres

silencieux l’entourent, figures indistinctes aux visages flous, mi-anges,

mi-démons, reflets de ses hantises. Il avance, trébuche, se redresse, poursuivi

par ses propres visions, par les murmures d’une Florence gangrenée qui ne le

quitte jamais. Les portes qu’il ouvre révèlent des scènes de chaos, de beauté

fanée et de désirs inassouvis, un labyrinthe où le sublime côtoie l’ignoble

sans distinction.



Lorenzaccio, titubant, la voix brisée par une mélancolie

profonde :


Tout ceci est-il le fruit de mon esprit malade ? Où sont passés les rêves

d’autrefois, où est la lumière que je cherchais ? (Il se passe une main

tremblante sur le visage.) Ce château… ces murs… Florence est-elle devenue un

tombeau sans ciel, ou est-ce moi qui porte ce linceul sur mes épaules ? (Il

rit, un rire creux.) Je cours, je cours après des ombres, mais elles ne fuient

jamais bien loin. Elles me rattrapent toujours. Que cherchez-vous, spectres ?

Que voulez-vous de moi ?



Il s'arrête devant une grande porte entrouverte, hésite,

puis la pousse avec lenteur. La pièce est remplie de figures humaines, mais

leurs visages sont flous, comme effacés par le temps ou par le désespoir. Ils

se tournent vers lui, leurs gestes lents et saccadés. Lorenzaccio avance, les

yeux fixés sur eux, la respiration lourde.



Un Spectre, s’approchant, ses traits déformés par une

tristesse indicible :


Lorenzaccio, toi qui te prends pour le juge des âmes perdues, es-tu si

différent de ceux que tu condamnes ? Tu dis que tu purifies Florence, mais ne

sens-tu pas le poids de chaque vie que tu arraches ? Chaque noble égorgé,

chaque oppresseur que tu envoies aux Enfers, c’est une part de toi-même que tu

consumes, que tu perds.



Lorenzaccio, reculant, éperdu :


Silence ! Vous ne savez rien de ce qui me hante ! Oui, je tue, oui, je frappe,

mais c’est pour le bien, c’est pour soulager les souffrances des opprimés !

Chaque tyran que j’abats, c’est un cri de moins dans les rues, une injustice de

moins à porter. (Il vacille, sa voix se brisant.) Mais pourquoi ces cris ne

cessent-ils jamais ? Pourquoi est-ce que chaque nuit m’apporte de nouveaux

visages, de nouvelles ombres à pourchasser ?



Une autre porte s’ouvre brusquement, laissant apparaître

une lumière rougeâtre et vacillante. Lorenzaccio s’avance, les yeux agrandis

par l’effroi et l’émerveillement. La salle se remplit de créatures grotesques,

mi-bêtes mi-hommes, leurs rires et murmures emplissant l’espace d’un écho

malsain.



Une Créature à demi humaine, s’avançant d’un pas lent :


Regarde-toi, Lorenzaccio. Tu voulais la justice, tu voulais être l’ange

vengeur, mais qu’es-tu devenu ? Tu te noies dans le vin, tu cherches l’oubli

dans les bras des prostituées, mais la vérité, la voici : tu es aussi perdu

qu’eux, aussi faible. Tu veux purifier Florence ? C’est toi qui devrais être

purifié, c’est toi qui portes en toi le mal que tu veux éradiquer.



Lorenzaccio, désespéré, s’agrippant à un pilier :


Non, ce n’est pas vrai ! Je ne suis pas comme eux, je ne suis pas comme vous !

Je suis le bourreau des tyrans, je suis celui qui ose faire ce que personne n’a

le courage de faire ! (Il se tourne, fuyant les créatures qui se rapprochent,

leurs mains tendues vers lui comme pour l’attirer dans une danse macabre.) Vous

mentez, vous mentez ! Je ne suis pas perdu… Je… je suis…



Il court, ouvrant des portes, se retrouvant sans cesse

dans des salles où les visions se multiplient : une table de banquet où les

convives sont des squelettes ricanant ; un jardin d’Éden pourri, où les fleurs

exhalent une odeur de mort ; un miroir brisé où Lorenzaccio se voit enfant, pur

et souriant, avant que la vie ne le transforme en ce qu’il est aujourd’hui.

Chaque scène est un coup de poignard, chaque reflet est un rappel de ce qu’il

ne sera jamais plus.



Lorenzaccio, haletant, s’arrêtant devant un trône vide

couvert de lierre :


Est-ce là tout ce qu’il me reste ? Un trône sans roi, une couronne d’épines ?

Est-ce là le prix de mes actions, cette solitude, ce vide, cette quête sans fin

? Où es-tu, Florence ? Où est ton éclat ? (Il tombe à genoux, les mains

agrippant les ronces qui l’entourent.) Suis-je devenu le monstre que je

cherchais à détruire, ou est-ce le monde qui m’a dévoré ?



Il reste là, prostré, les spectres et créatures

l’entourant, murmurant des paroles indistinctes, une litanie de regrets et de

peurs. La lumière décroît lentement, plongeant la scène dans une obscurité

croissante, comme si le château lui-même se refermait sur Lorenzaccio,

l’enfermant dans sa propre quête maudite.



Lorenzaccio, dans un murmure désespéré, les yeux fermés :


Ô Florence… ô maudite Florence… pourquoi ne puis-je te sauver sans me perdre

moi-même ? Ô Belzébuth, est-ce toi qui m’as conduit ici, dans ce labyrinthe

d’ombres et de douleurs ? Est-ce là le prix de ma justice, d’errer à jamais

entre le rêve et la réalité, sans jamais trouver le repos ?



Les créatures se dissipent peu à peu, leurs formes

s’évanouissant comme des brumes chassées par le vent. Lorenzaccio reste seul,

agenouillé devant le trône vide, les ronces l’enserrant comme un dernier

rempart contre ses démons. Le silence retombe, lourd et oppressant, laissant

Lorenzaccio face à lui-même, à sa quête insensée et à son destin inéluctable.


Rideau.







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