Impulsivité, Inattention
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Impulsivité, Inattention
Rien ici de pathologique a priori ni de spécifique à l’oto-rhino.
Combien d’enfants voyons-nous qui ne tiennent pas en place et pour lesquels l’examen promet d’être difficile ?
On les repère dans la salle d’attente, ces enfants qui ne se posent pas une minute, s’agitent, se tortillent, se lèvent… puis se rassoient sous la demande insistante ou résignée des parents qui essaient de canaliser leur trop-plein d’énergie. Depuis des années, on parle d’enfants hyperactifs dont le pourcentage reconnu varie de façon spectaculaire selon les pays. En France, on estime qu’ils sont 5%.
C’est une réelle pathologie nécessitant un traitement qui n’est pas de notre ressort.
Mais parmi ces « enfants remuants » des salles d’attente que nous rencontrons quotidiennement, tous ne sont pas hyperactifs. Tant s’en faut !
Parfois, en quelques minutes, nos jeunes « actifs » ont étalé d’un revers de bras les journaux sur le tapis où ils se posent, faisant des petits morceaux des couvertures, sous le regard bienveillant de leurs parents rassurés qu’ils aient de quoi s’occuper.
Ils continuent leurs incursions au cabinet dans les tiroirs du bureau malgré nos remarques tempérées, peut-être trop.
Dans le monde dans lequel nous vivons, tout bouge très vite, trop vite. La technologie qu’on nous impose à grand renfort de publicités s’emballe, la vie suit le même mouvement emportant l’homme dans un maelström de folie.
Jamais nous n’aurons été aussi dépendants que maintenant de la technologie qui nous envahit, sans cesse plus sophistiquée, censée nous faciliter la vie, nous la rendre meilleure, plus douce…
Tout est à notre disposition et notre curiosité, nos interrogations sont réglées d’un simple clic.
Pourtant l’excès d’informations, le tout possible, nuit à l’information.
L’info claire, raisonnée, traitée avec distanciation ne fait plus recette. On lui préfère « L’info Smartphones », trois mots qui apparaissent à intervalles réguliers et « à chaud » sur nos écrans, accompagnés d’une note de musique !
Comment dans cette vie trépidante, en perte de repères, l’enfant peut-il avoir des occupations simples, un livre d’images ou des jeux autres que virtuels si les parents, eux aussi, ont perdu leurs marques ?
Et pour garder des repères, il faut « donner du temps au temps ».
Jeune externe dans un service d’urologie, je me souviens de la surveillante de consultation, omnipotente, qui demandait aux patients de se déshabiller dans la cabine de consultation, mais surtout de garder leurs chaussures prétextant que des ampoules avaient été cassées dans la salle d’examen et qu’il pouvait rester des fragments de verre.
Un jour, étonné que ce discours se pérennise, j’ai dû marquer mon étonnement ce qui me valut l’explication tant attendue :
Certains patients sentent des pieds et ce n’est pas supportable pour le médecin…
Devrions-nous également préciser aux parents qu’une boîte de punaises a été renversée sur le tapis et qu’il pourrait en rester, les priant de ne pas laisser leurs enfants jouer à quatre pattes (surtout avec les journaux !) et de les tenir près d’eux ?
Non assurément !
Nous n’avons pas vocation à assurer la surveillance et encore moins l’éducation de ces chères têtes… brunes ou blondes.
Peinture: Les confettis-1999- Chanco
Stéphane Hoegel hace 2 años
Sur l'impact et la mauvaise influence des écrans sur les enfants (mais aussi sur leurs parents !) je conseille la lecture (édifiante) de "La Fabrique du Crétin Digital" de Michel Desmurget. La culture de l'instantané dans toute sa dangerosité et démesure...
Jean-Jacques Hubinois hace 2 años
Merci pour cette info dont je prends bonne note.
Excellente journée.