Va...vis...et vapote
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Va...vis...et vapote
Un article récent, daté du 4janvier 2022 sur les vapoteuses ( Haut Conseil de la santé publique), m'oblige à placer précipitamment mon V !
Vapoteuse donc! C'est la première fois qu'un système qui délivre de la nicotine comme le fait une cigarette avec un agent de sapidité, est en passe de faire baisser durablement le nombre de fumeurs.Elle mérite donc qu'on s'y intéresse de près.
Car enfin! Tout le monde a compris -sauf ceux qui ne veulent pas savoir - que l'augmentation répétée du prix du tabac n'a pas pour but de faire baisser le nombre de fumeurs mais bien d'alimenter les caisses de l'État. Depuis une décennie sensiblement, le nombre de fumeurs réguliers en France, hommes et femmes confondus, reste bloqué aux alentours de 30%. Pourtant, durant cette même période, le prix du tabac a augmenté de 84%...
Pense-t-on objectivement que si l'on voulait faire cesser l'addiction des fumeurs, on ne pourrait pas proposer un traitement innovant et efficace en ce début du XXIe siècle?
Pense-t-on une seconde que si le coût des maladies, imputables au tabac, était supérieur au gain*, on n'aurait pas trouvé le traitement miracle?
Cette vapoteuse ne fait donc pas le bonheur de Bercy!
Pour la première fois, elle parvient à faire baisser le nombre des fumeurs et, catastrophe, il est impossible (du moins pour l'instant...) que ce système, qui n'est pas un produit dérivé du tabac (donc TVA à 20%) soit taxé comme le tabac, c'est à dire... à plus de 80% !!! (TVA+droit de consommation à 64%).
Dont acte! Alors que faire?
Imposer par touches homéopathiques des "punitions" aux vapoteurs pour faire comprendre à tous que tabac et vapoteuse c'est bonnet blanc et blanc bonnet ( interdition de vapoter dans les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif depuis 2016).
Insidieusement, d'articles en articles, laisser planer le doute que les jeunes, grâce à cet "outil" vont passer de l'usage de la vapoteuse à la consommation de cigarettes. Depuis quand préfére-t-on l'ersatz au produit d'origine... et, depuis 10 ans, aucune étude ne va dans ce sens.
Et maintenant le HCSP recommande aux médecins de ne pas conseiller le vapotage pour se sevrer du tabac mais bien les substituts nicotiniques (qui ont fait la preuve de leur inefficacité -nous en reparlerons-) mais pécunièrement plus rentables pour l'État car hélas, comme le répétait avec humour Mark Twain "Cesser de fumer est la chose la plus aisée qui soit. Je sais ce que c'est: je l'ai fait cinquante fois".
Alors qu'est-ce?
Quelle est cette hydre infernale dont même l'OMS dira en 2010 lors d'une conférence internationale à Punta del Este en Uruguay que cette e-cigarette qui nous vient de l'empire du Milieu sabote la lutte contre le tabac! Et que La nicotine est une drogue très addictive et ce qu'ils utilisent pour véhiculer la nicotine est le propylène-glycol, une substance toxique pour les êtres humains.
Une telle constante dans les accusations mérite qu'on s'y intéresse.
Cette cigarette électronique libére sous forme de fumée un liquide chauffé (actuellement propylène -glycol et glycérine végétale en proportion variable selon le consommateur). Ces deux liquides sont connus depuis très longtemps: incolores, inodores, légèrement visqueux, ils sont considérés comme sans danger par l'Institut National de la Recherche scientifique (INRS) et par la Food and Drug Administration (FDA) et utilisés dans nombre de produits alimentaires et cosmétiques.
À ces liquides, il convient de rajouter deux composants importants: les agents de sapidité et la nicotine (facultative). Précisons d'emblée que la concentration de nicotine dans les flacons est telle qu'elle ne peut occasionner aucun accident même si l'on ingére le e-liquide.
On sait que c'est la nicotine qui crée l'addiction.Et la cigarette allumée (et seulement elle) libére dans la phase particulaire de la fumée de la nicotine d'une taille de quelques micro-microns, qui va pouvoir traverser la barrière broncho-alvéolaire et se fixer EN QUELQUES SECONDES sur le site nicotinique du cerveau, réalisant le shoot nicotinique avec libération d'un neurotransmetteur, la dopamine ou hormone dite du plaisir. L'absence crée le CRAVING, c'est à dire le manque avec. besoin impulsif de re-consommer pour l'éviter. Ces microparticules de nicotine ne se trouvent que dans le tabac grillé et c'est pourquoi les substituts nicotiniques ont une si piètre efficacité.
Mais le tabac grillé libére aussi dans sa phase particulaire, outre la nicotine, du goudron (composé de 4000 substances cancérigénes) et de l'eau. Quant à la phase gazeuse associée, elle libére entre autres le monoxyde de carbone (CO) qui bouche les artéres de l'organisme bien plus sûrement que n'importe quelle autre pathologie.
La cigarette électronique en chauffant le e-liquide va libérer la nicotine véhiculée dans sa phase gazeuse qui se comportera sensiblement comme une vraie cigarette avec les dangers en moins.
* Le coût, toutes maladies confondues (directes et indirectes) imputables au tabac, les accidents (incendies) les absentéismes , les décès, les campagnes de sensibilisation,, la perte de productivité consécutive aux maladies en rapport avec le tabac serait sensiblement de 12 milliards d'Euros (estimation 2010) Le gain serait peu ou prou identique. On voit donc que nous sommes loin des rapports 1 à 3 réguliérement avancés par nos gouvernants successifs.
Et l'on comprend, hélas que cette e-cigarette ne fait pas le bonheur de tous. Mais l'essentiel reste tout de même qu'elle fasse celle des ex-fumeurs et qu'ils cessent de se culpabiliser.
Image: e-vapor/ La défense