Jour 1, après-midi (Ueno)
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Jour 1, après-midi (Ueno)
Mardi 28 Mars 2017, après-midi du 1er jour, 384h restantes
En arrivant dans la zone du parc Ueno, j'aperçois des randonneurs japonais. Sur leur sac à dos, deux petites sangles maintiennent en place leur parapluie. Les sacs à dos japonais ont des sangles... pour fixer... un parapluie. Je ne sais pas pourquoi, moi qui n'aime pourtant pas m'encombrer les mains, la philosophie du parapluie me fascine. C'est un niveau de classe différent. Les personnages de fiction les plus classes ne sont-ils pas ceux qui ont une épée et un flingue dissimulés dans leur parapluie ? Si si, exactement.
Le parc Ueno est moins bucolique que dans mon esprit. Les routes qui le traversent sont ouvertes à la circulation des véhicules. Le temple au centre de l'étang, dont la majeure partie de la surface est couverte d'un lit de roseaux, est invisible, dissimulé par un marché. Une ligne de tentes aux couleurs criardes encardre toute l'allée. De loin, on dirait un cirque. En approchant, il s'avère que tous les stands vendent uniquement de la nourriture.
On se fraie un chemin à travers la foule. Force est de constater que les Japonais ont du respect pour les lieux religieux. Malgré la cohue, personne ne s'assoit sur les marches du petit sanctuaire au bout du marché. Soyons honnêtes, en France, dans la même situation, ce qui empêcherait nos compatriotes de s'asseoir sur les marches d'une église, ce seraient les crottes de pigeon. Au Japon, on sent réellement un autre rapport aux symboles. Ça va au-delà des croyances individuelles, comme si le sacré relevait plutôt d'une harmonie culturelle que de la foi.
A première vue, le temple Bentendo peut passer pour un magasin de souvenirs. Des urnes contiennent des porte-bonheur à vendre, on y propose aussi des prédictions sur des morceaux de papier. Dans les pièces innaccessibles au public, l'intérieur reprend davantage la forme d'une église chrétienne, avec des petits sièges de tissus et un autel tout au fond, mais sans les crucifix (S'il y a bien un truc qui me fout le cafard dans les églises chrétiennes, ce sont les crucifix. Je ne sais pas si c'est mon approche athéiste, mais j'ai toujours trouvé mega chelou le concept de la religion prônant l'amour de son prochain en exposant un peu partout des statuettes d'un mec cloué vivant à une croix. On va pas se mentir, le bouddhisme, c'est quand même moins violent.)
On continue la promenade. Les poissons du lac sont énormes. Ils se regroupent là où les gens leur lancent à manger malgré l'interdiction. Jusque-là, j'ai vu quatre chiens, tous des mini-formats auxquels je daigne à peine attribuer le nom de "chien".
Le parc Ueno et son étang sur lequel tu peux faire du pédalo-cygne au milieu des mouettes.
Plus loin, une autre partie du parc compte d'autres temples. Des gens font la queue pour prier devant l'un d'eux. Ils mettent une pièce dans un coffre en métal à barreaux, joignent les mains pour prier, saluent, puis secouent une grosse cloche. Des plaquettes en bois noircies de prières sont accrochées un peu partout. Certaines sont écrites en anglais, d'autres portent des dessins. Cet espace est très calme. On croise d'autres touristes, qui se montrent aussi respectueux que nous.
Nous approchons bientôt de la zone des musées. Dans une allée bétonnée du parc, des tracés de peinture blanche ressemblent en tout point à des places de parking. En réalité, ce sont des places de pique-nique. Les Japonais étendent de grandes bâches pour déjeuner sous les cerisiers qui commencent à fleurir.
Le musée national de Tokyo est un grand complexe au milieu du parc. A l'entrée s'alignent des coin lockers.... pour parapluie. Evidemment. A l'intérieur, on trouve les coin lockers pour les sacs. On peut les utiliser pour 100 yen, mais ici, c'est facultatif, il est possible de garder son sac dans le musée. Autour de nous, nous entendons beaucoup de français.
Le complexe se découpe en plusieurs bâtiments, chacun correspondant à un musée. On commence par l'artisanat du Japon, avec le rez-de-chaussée du Honkan. On trouve là de belles épées, ainsi que des lames de naginata. L'étage est plutôt consacré à l'art japonais. Le bouddhisme y est très présent. Ensuite, on entre dans le Museum Garden and Teahouses, ouvert au printemps et en automne. C'est un beau parc peuplé de cerisiers, qui expose de petites maisons traditionnelles dans lesquelles se tenaient autrefois les cérémonies du thé. On a le temps de faire un tout petit morceau de la galerie des trésors du Hōryūji, mais au Japon, les musées ferment très tôt. Il y a ici de quoi s'occuper deux jours, mais on ne pourra malheureusement pas revenir.
Maison de thé traditionnelle exposée au Museum Garden and Teahouses
Virés du musée, on se rend dans un magasin que j'avais repéré sur Internet, le Yamashiroya. C'est un grand immeuble de cinq ou six étages rempli de goodies cools. J'y trouve un beau parapluie, comme je voulais, avec des carpes koï.
Après les takoyaki sucrés-salés et un peu trop costauds du midi, on a envie de manger à l'occidentale. On se pose au Hard Rock café. Le Hard Rock café se trouve au sein même de Ueno station. C'est très grand. Au milieu d'une place de passage, ils ont installé un grand cerisier en mode sapin de Noël, sans doute pour célébrer la saison. La plupart des restaurants sont dans les galeries à l'étage, mais le Hard Rock fait exception. A l'intérieur, on se retrouve un peu trop près d'un vieux complètement bourré qui parle très fort à côté du bar, alors le serveur nous change de place en s'excusant.
Guillaume reçoit un SMS de l'aéroport. Apparemment, les Parisiens ont réussi à charger notre sac dans un avion, bravo à eux. Guillaume commande une Guinness. Il découvre qu'au Japon, la Guinness c'est de la flotte, comme le café.