Intéressante manière de décrire la futilité des habitudes dans lesquelles on s'enferme tandis que le temps passe et ne nous attend pas. Merci pour ce partage.

Quand on a l'impression (hélas loin d'être toujours fausse, et je dirai même trop souvent vraie !) que le plus important est de SURVIVRE (et donc de faire ce qui permet de *survivre*, ce qui veut dire bosser, gagner des sous, *gérer* sa vie avec tous ses impératifs et toutes ses contraintes (les bouchons !), et se vider la tête de temps en temps pour tenir le coup dans ce monde de fous (Netflix !)) et qu'avec ça, comme le chantait en son temps Johnny Hallyday, on en oublie de VIVRE... la croix de tous ceux qui sont dans la vie active (et même bien au-delà) qui sont bien forcés de courir entre toutes leurs obligations parce qu'il faut bien payer les courses, le loyer, les charges, les factures et les traites, et puis gérer toutes les Choses À Faire sans quoi (on a l'impression que) tout va s'écrouler... en pro et aussi en perso dans nos familles et dans nos relations... et derrière, ce qui nous fait vraiment vibrer est mis sur le côté... "put on a back burner" comme dit en anglo-saxon

La poésie est aussi faite pour s'approprier des mots que le dictionnaire n'a pas encore répertorié ; alors je dis oui à "déseveillées" !

Votre poème reflète si bien le quotidien, la routine tenace, ce que l'on ne voit pas ou plus, ce que l'on va perdre. J'ai aimé la façon dont vous avez abordé cela. Merci Madé !

J'ai adoré ce que provoque la comparaison avec le film étirable sur les lasagnes.
Je me suis vue dans cette routine sans sens.

On est programmé à une course à la "réussite de sa vie". Avec tout bien listé, en quoi cela consiste : matrice patriarcale. C'est très dur de s'en extraire ...

oui, il faudrait alimenter sa flamme avant qu'il ne soit trop tard ...

Mais même après maladie grave, on oublie l'urgence de vivre. ( enfin, ça n'engage que moi )
La précarité matérielle seule me semble ramener à cette urgence. Quand toute ton énergie est focus sur le fait que le bateau même percé ne doit pas couler.

Mais pour moi, le confort a lui aussi ses vertus : il donne un cadre sécurisant pour repenser comment serait mieux le monde et agir. Ecrire des poèmes en fait partie. ;-)


>>> oui, ce mot devrait exister. :-))

Merci 🙏🏻
Oui, petite piqûre de rappel, pour un instant, au moins. Ça bouscule le temps d'une lecture et on s'en retourne au tourbillon de la "vie".

C’est bien écrit, bien vu, bien senti… pas facile pour les gens qui sont « dedans » d’avoir la conscience de ça …