Dilemmes éthiques
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Dilemmes éthiques
Portons aujourd'hui notre attention sur une problématique transversale sur l’éthique du systémicien. Les connaissances et pratiques en ce domaine permettent d’être lucide et d’anticiper les effets de nos actions sur les systèmes au sein desquels nous évoluons. L’émergence probable d’effets secondaires indésirables ne nous dispense pas de les assumer pour engager une grande cause. La question que nous devons-nous poser avant de décider est d’agir est : "est ce que cela vaut vraiment la peine d’insuffler une part de de désordre et de chaos pour transformer, en mieux , un système ?"
Au nom de la globalisation de l’économie, des dettes des pays de l’OCDE, du modèle libéral dominant, la tendance est au nivellement par le bas pour une part importante des couches moyennes dans les pays dits développés. Les nouvelles couches moyennes dans les pays émergents sont plus heureuses que les nôtres et aspirent à profiter de la société de consommation et de plaisirs immédiats. Les trente glorieuses sont traitées par de nombreux idéologues en trente honteuses. Que ce soit dans le secteur public ou privé, il faut faire plus avec moins, éliminer les gestes et temps inutiles. L’optimisation du rapport ressources/efficience a toujours été une quête constante dans les organisations ; elle est particulièrement exacerbée aujourd’hui.
Malgré les discours affichés plutôt humanistes sur le management, le respect pratiqué envers les équipes et les personnes semble décliner. Les procédures et les processus tiennent lieu de management, les managers managent de moins en moins, chaque acteur est devenu une ressource plus ou moins durable assorties de valences commerciales, productives, expertises. Les personnes sont mues en paramètres désincarnés.
En 1974, lors de mon DESS en ressources humaines, mon professeur de droit nous disait qu’en Europe occidentale, l’histoire du droit du travail était l’histoire de la diminution des prérogatives patronales. Que dirait-il aujourd’hui ?
Dans le même temps, nous n’avons jamais dans l’histoire été aussi bien lotis dans les pays de l’OCDE. L’espérance de vie augmente, l’accès aux connaissances est infini, la quasi-totalité de la population à accès à l’eau, l’électricité et la nourriture. L’hyper consommation fait émerger des générations qui veulent tout, tout de suite sans efforts. Les salariés ne supportent plus les contraintes, le travail n’est plus le centre de gravité de la vie. Les entreprises ont à traiter cette contradiction, faire plus d’efforts dans une société occidentale où chacun rêve à moins d’efforts pour plus de bonheur possible.
Si les entreprises ne tiennent pas compte de ces données, elles tuent la poule aux œufs d’or, si la consommation stagne ou diminue, moins de clients. Si le prix du travail est exorbitant, elles perdent en compétitivité. Mais la recherche de résolution de cette contradiction en fait émerger une autre. Pour que l’économie soit prospère dans un contexte social apaisé il convient de produire de plus en plus de produits et services vendables ; processus « vertueux » concourant à la pollution et à l’effondrement de la bio diversité. Comment les entreprises peuvent être performantes tout en respectant des valeurs morales , les personnes et la nature .?
L’éthique intervient dans ces dilemmes par le ET et non le OU. Comment faire pour que la sauvegarde de la nature, dont nous sommes, soit aussi créatrice de justice sociale ,de solidarité et de paix ?