communication « paranormale » des jumeaux
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communication « paranormale » des jumeaux
En 1975-76, j’étais en seconde au lycée avec mon frère jumeau. Après la cantine, on jouait souvent aux cartes, rami, poker, tarot ou belote. Au bout de quelques mois, les autres lycéens avec qui nous jouions ne voulaient plus, surtout à la belote, que je fasse équipe avec mon frère. Ils constataient, et nous aussi, que nous avions un avantage invisible. On semblait connaître nos cartes et ils voyaient bien qu’on ne trichait pas puisqu’on ne se faisait aucun signe. C’était un peu comme au bridge quand le partenaire de celui qui a gagné le contrat étale son jeu et fait le mort. Sauf que là, le jeu restait caché, mais très souvent on s’accordait de façon « paranormale » pour jouer dans la coupe ou la carte gagnante.
On n’a jamais cherché à comprendre ou exploiter cette situation. Il faut dire que depuis tout petits nous jouions ensemble aux cartes et à des tas de jeux de société avec notre sœur aînée et notre grand frère. Mon père nous a aussi appris les échecs et c’était formidable de progresser face à face à égalité (grandir en étant jumeau).
On ne l’a pas fait exprès, comme nous sommes nés fin mai, on est également du signe des gémeaux.
Sur des photos où nous sommes tous les deux avant 7 ans, et sans signe distinctif (prénom sur la blouse…), je ne sais pas dire si je suis celui à droite ou à gauche, on se ressemble bien (je les ai en tête, mais les albums photos sont dans des cartons et dans un box bien loin de chez moi). Ci-dessous, proches de la cinquantaine...
La vie de famille nombreuse me semble plus enrichissante que celle d’un enfant unique. Mais tout est relatif, un enfant unique peut fréquenter des dizaines de cousins et dans ce cas avoir des contacts sociaux bien supérieurs à une famille où il n’y aurait que deux enfants et pas de famille collatérale. Quelle chance pour de nombreuses personnes avec le développement de la généalogie et la mode des cousinades.