Ouille, ouille, ouille.

J’ai fini en mai la lecture de «  l’homme diminué par l’IA » de Marius Bertolucci.

J’ai découvert ce livre, paru en 10/2023, suite à une interview de son auteur, dans le journal La décroissance d’avril 2024.

Déjà, la lecture de La Décroissance me met souvent le moral assez bas.

Dès les premières pages du livre, j’ai été émerveillé par ses révélations, et j’ai rédigé une communication (https://www.panodyssey.com/fr/article/ia/l-ai-contre-l-ia-4g7rrg2329te).

Est-ce que j’avais joint l’article de 20minutes sur Sneha Revanur ?

Je ne le commente que maintenant, en août, après une « longue digestion » et même une relecture intégrale.

Je suis enthousiaste à donner mon avis pour inciter les lecteurs à lire ce livre, comme le fait l’Association Française Contre l'Intelligence Artificielle qui propose une recension meilleure mais sans prendre position comme moi dans ma conclusion.

Comme j’ai aussi prévu d’en parler à mes amis de la décroissance, je l’ai associé à des précédentes lectures du GFII.

Je suis partagé dans l’idée de vous inciter à le lire. D’un côté, il est super important d’apprendre la situation catastrophique de main mise sur le monde par les IA, de l’autre, il faut avoir « les reins solides » pour ne pas se suicider.

Que savez-vous du texte « fantôme » ? Il s’agit des pages et des pages de texte générées automatiquement par l’intelligence artificielle, sans aucun contrôle humain, tout simplement avec les algorithmes.

Je vais garder mes notes (presque à toutes les pages) des concepts fulgurants décrits et expliqués, pour quand je proposerai une recension de ce livre à mes amis de la décroissance. Je n’en révèle qu’un ici : « la notion de cybcogisation : le lavage de cerveaux, la dépossession de soi et la diminution des capacités cognitives. »

Vraiment, amis lecteurs, la lecture de ce livre est capitale…..pour que vous soyez sauvés.

La force de ce livre provient aussi en grande partie de ses références philosophiques (page 117 le déterminisme Spinoziste prend sa revanche contre l’autonomie Kantienne), il cite Foucault et Bourdieu (p80), georges Bernanos (1947 la France contre les robots), Descartes P90 et la centralité du sujet qui culmine avec la phénoménologie ; Koenig commentant Deleuze dans « la fin de l’individu » ; Nietzsche P130 ; Descartes P131 ; Laplace P137 ; Habermas P185

Question finale : l’intelligence humaine est-elle capable de se suicider, en laissant insidieusement la place à l’IA ?

Je reprends une image page115 qu’il emprunte à Foucault (dans les mots et les choses) : l’effacement de l’homme par l’IA comme un dessin qu’on pourrait faire en bordure de plage dans le sable mouillé et qui sera d’office effacé par la marée montante.

Il ne le dit pas mais je suppose que l’IA n’est pas une simple vaguelette de la marée montante mais bien un tsunami.

Comment ne pas penser que tout ce qui arrive d’extrêmement moche actuellement dans notre monde, assez horrible pour être catégorisé « d’inhumain », ne serait pas piloté par les Intelligences Artificielles.

Marius Bertolucci expose grandement les alertes des philosophes des cinquantaines dernières années qui voyaient venir cette catastrophe, ainsi que sa connaissance scientifique pointue de la naissance et des « premiers pas » de cette saloperie d’IA. C’est dommage que cette innovation soit le fait de personnages ignobles et avides de pouvoir puisqu’ils lui ont en quelque sorte transmis une part de leurs gênes les plus monstrueux. L’histoire se nourrit de l’histoire, alors OK pour reproduire l’esprit de la création de la bombe nucléaire, mais se disent les IA, pas question de moisir dans des silos, nous, nous prendrons la place des humains.

Bruno