Août.

J'ai toujours détesté août. Le chant des grillons, les hurlements des enfants dans la cours, la chaleur étouffante,... Vraiment, non merci. Un soupire traversa la barrière de mes lèvres. 

- Amédée ? Tu m'écoutes ? La directrice tapait ses ongles aux vernis écaillés sur le bois de son bureau d'une manière qui ne laissait aucun doute sur son agacement.

Non.

- Bien sûr madame Bianchi. Comment pourrais-je oser ne pas vous écouter ? Elle redressa son nez, comme pour chercher à m'être supérieure.

- Alors que disais-je ?

Piégée.

- Que je ne suis qu'une salle gosse qui ne mérite pas votre générosité ? Elle eut un rire bref.

- Qu'est-ce que je disais ! Tu ne sais pas respecter l'autorité ! Je ne comprends pas comment tu as pus avoir cette bourse...

Une bourse ? Quelle bourse ?

- Une bourse madame ?

- Si tu lavais tes oreilles tu le saurais ! Que sais-tu de Scaena ?

- La roseraie ? C'est une école élitiste qui n'accepte que la crème de la crème des riches, nan ?

- Pour résumer, de façon simpliste, c'est ça. Mais tu oublies une chose. Tous les trois ans, 5 cinq élèves jugés prometteurs son choisi pour rejoindre leurs rangs.

Non...

- Je ne comprends pas. Pourquoi vous me parlez de...

- Tu as été choisie.

Pourquoi ?

- C'est une blague ?!

Je me levai, faisant tomber ma chaise au passage.

- Ai-je l'air de rire ?

Elle lanca devant moi une enveloppe, l'emblème de l'école y était parfaitement visible. Mon visage perdit ses couleurs.

- Elle est ouverte.

J'avais répondu d'une voix blanche. 

- J'ai pris l'ignisative de répondre.

Quoi ?!

- Vous avez fait quoi ?

La panique me gagnait doucement. Je me recculai d'un pas.

- Ton uniforme t'attends déjà dans ta chambre. Dans trois jours, tu rejoindras leurs rangs.

- Je vous déteste.

Je venais d'être vendue. Une chose se brisa en moi. Fuir. Je devais fuir, partir, courir. J'avais vaguement conscience des corps que je bousculais et des cris indignés qui me suivaient comme une haie d'honneur. Ma vision était brouillée par mes larmes. J'avais mal, si mal... Je souffrais tant.

À bout de souffle, je m'éffondrai dans le parc. Un rire presque hystérique se joignait à mes sanglots amer.

Vendue. 

Je n'étais pas mieux qu'un bibelot.

J'ai été vendue.

Pour un prestige, une gloire éphémère, j'ai été échangée, troquée... Mon coeur était divisé en deux : peine et colère me submergait.

Suis-je seulement humaine à leurs yeux ?

NDA :

Bonjour, j'espère que ce prologue vous aura assez intrigué pour que vous souhaitiez connaître sa suite. Quand le publierai le chapitre 1, j'essayerai de rester à un rythme de 1 chapitre toutes les 2 semaines (malheureusement mes examens commence demain...).

Ce texte n'est qu'un premier jet, toujours pas corrigé d'ailleurs (si vous voyez une erreur n'hésitez pas à me taper sur les doigts), donc si des incohérences surviennent c'est normal.

Bonne journée/soirée/nuit !