Dans l'aventure du voyage, face à la mer, cet horizon qui m'emporte avec lui au loin, me laisse dans un vide, où il n'y a rien, je me sens léger d'être. Je ne fais plus la différence entre ce qui peut être ou ne pas être, je laisse vibrer ce qu'il y a en moi, tout se délaisse de tout, plus rien ne s'accroche à rien, mon esprit se libère à chaque souffle dans le vent.

L'air de la mer m'accompagne comme les fleurs des champs sur le chemin, elle guide mon cœur frémissant dans une pureté qui lui ressemble. Ainsi je deviens la mer, sa respiration devient la mienne, et enfin réalise que je deviens le voyage, je suis le voyage.
Peut-être le voyage est de partout, dans notre capacité à nous laisser transporter par les éléments de la vie qui se trouvent sur notre voie.

Dans le mot "voyage", nous entondons des sons comme la "voix", je "vois", et à nouveau la "voie".                                 On aperçoit le mot "âge".

C'est justement dans les voyages que nous avons cette unique opportunité d'écouter notre voix intérieure qui s'exprime et émane du cœur de plus en plus en profondeur, pour découvrir l'importance de ce qui résonne en nous, en affûter nos perceptions, et c'est alors, que l'on voit sa propre voie qui se dessine.
Dès lors, l'âge n'est plus une importance capitale, elle n'est qu'un mot qui perd sa place ici, dans l'aventure du voyage, tout est déjà là.

Je souhaite remercier Leonard Cotte, pour cette ravissante photo aussi inspirante que celles de mes rêves.