Aujourd'hui, je suis particulièrement heureuse car cela fait tout juste un an que je me suis mise au Running, et cela en partant de zéro. C'est-à-dire que j'ai toujours détesté au plus haut point l'endurance depuis le collège. Je croyais que ce sport n'était pas fait pour moi. Et puis un jour, j'ai essayé. V'là qu'un jour j'ai décidé de me mettre au Running.
ETAPE 1 : LE DÉCLIC
Depuis mon adolescence, j'ai toujours été plus ou moins en surpoids, et forcément la motivation n'était pas là. Cependant, j'ai toujours été du genre à beaucoup marcher, notamment quand je voyage, et à être plutôt active en général. Et l'année dernière, j'avais envie de me remettre au sport, parce que je ne supportais plus de voir mes formes. J'ai décidé de me remettre au sport avec un objectif de perte de poids et de remise en forme pour être moins essoufflée au quotidien.
Alors, j'ai essayé la salle de sport dans un premier temps. Mais je pense que, comme beaucoup, la flemme arrive assez vite. Comme j'y allais en solo, je n'avais pas la motivation suffisante pour me bouger : je crois que lorsque tu es conscient que personne n'en saura rien si tu n'y vas pas une fois, puis deux, puis trois fois... et bien cela te conduit à procrastiner davantage jusqu'à ne plus y mettre un pied et abandonner.
Je me suis rendue compte que j'avais besoin d'un objectif clair et réalisable et surtout de quelque chose qui allait me booster pour y aller chaque semaine. Et puis un ami m'a parlé d'un groupe avec lequel il allait courir chaque mardi soir dans le quartier. Un groupe gratuit qui permet aux runners de se retrouver pour partager un moment sportif tous ensemble, sans forcément faire de la compétition, par groupe d'allure et par distance.
ETAPE 2 : LE PREMIER PAS
C'est alors que j'ai décidé, le mardi 22 janvier 2019, de faire mon premier Run avec un groupe Adidas Runners.
J'ai commencé par le parcours découverte, un parcours débutant avec une allure plutôt lente, sur une distance de 5 à 6 kilomètres. On était une petite dizaine, dont un meneur encadrant plus expérimenté. Et c'est alors que, deux points de côté plus tard, et crachant mes poumons, je l'ai fait. Je suis allée au bout de mon tout premier Run. Et en fait, le temps de reprendre mes esprits à l'arrivée, je me sentais plutôt bien après (je rappelle que je partais de zéro, hein). La nuit qui a suivi, j'ai dormi plus sereinement et d'une traite. Et puis, évidemment, j'ai eu de bonnes courbatures le lendemain (les fameuses courbatures de reprise).
J'étais heureuse d'être allée au bout, et de rencontrer d'autres gens débutants comme moi. Et puis, je me suis dit : "il faut que j'y aille chaque mardi jusqu'à ce que cela devienne un automatisme." L'idée de retrouver ce groupe tous les mardis soirs était une motivation suffisante car le groupe te booste et te fait avancer sans avoir l'impression de faire des efforts. Tu partages juste un super moment avec d'autres gens, et puis tu te fais du bien au corps et l'esprit.
Je me suis également fixer l'objectif de perdre entre 10 et 15 kg d'ici la fin de l'année... c'est-à-dire que le 31 décembre 2019, je devais avoir atteint cet objectif. Et vous savez quoi ? Eh bien, j'ai atteins cet objectif début décembre ! 12 kg perdus... (bon, OK, je l'avoue, l'effet "grèves" a été particulièrement bénéfique aussi).
J'ai également constaté que la pratique du Running me permettait de mieux gérer mon sommeil et mon alimentation. J'ai appris à faire du bien à mon corps, et en me faisant plaisir. Avec le Running, je pensais ne pas être faite pour (sans avoir expérimenté auparavant) et puis je me suis finalement découvert une véritable passion, un véritable goût pour cette nouvelle routine que je pratique avant tout pour le plaisir.
ETAPE 3 : L'ESSAI RÉPÉTÉ QUI DEVIENT UNE HABITUDE
Donc, depuis le 22 janvier 2019, je cours chaque mardi soir avec le groupe, sur des parcours allant de 7 à 10 kilomètres. Puis, de temps en temps, je me laisser tentée par une sortie plus longue le week-end, toujours avec ce groupe. Et puis, fin février, j'ai eu envie de m'inscrire à une course officielle : le 10K Adidas, qui a lieu le 9 juin 2019. Alors, je flippe un peu à l'idée de ne pas terminer la course mais j'ai envie de relever ce challenge.
Et en fait, cette course a été décisive : l'émulation tout autour de la course et le parcours dans quelques uns des plus beaux lieux de Paris me motivaient tout du long à ne pas lâcher. Et comme j'adore relever des défis, je me disais : "allez Lauriane, tu peux le faire ! Tant que tu te sens bien, tu n'as pas le droit de t'arrêter."
Et puis, il y a eu ça aussi : je m'attendais à courir ces 10 kilomètres en plus d'une heure, comme j'avais l'habitude lors des sorties du mardi soir. Sauf qu'en arrivant devant la ligne d'arrivée, je lis très nettement : 58 minutes. J'ai tout simplement halluciné. Je n'avais pas eu la sensation de forcer, juste courir par plaisir. Et j'avais fait cette première course en moins d'une heure ! J'ai eu une telle montée d'adrénaline que c'était comme si le p'tit chimiste* dans ma tête avait dû tellement halluciné qu'il en a renversé tout le pot d'adrénaline dans ma tête
(*si tu ne comprends pas la référence, je te conseille d'aller regarder le spectacle Pulsions de Kyan Khojandi).
Cette course, par l'adrénaline qu'elle m'a procurée, m'a donné l'envie d'en refaire d'autres, car les sensations sont décuplées pendant les courses (comme lors d'une représentation théâtrale d'ailleurs). Cette course m'a apporté le fait que ce sport devienne une drogue, à peine six mois après avoir commencé à courir régulièrement.
Les semaines qui ont suivi, je me suis mise à courir deux à trois fois par semaine, et, depuis septembre, je cours plutôt trois à quatre fois par semaine. J'ai également terminé finisher de ma seconde course officielle : les 20 Kilomètres de Paris, en octobre dernier...en 2h05. Et là, je me prépare à courir le Semi-Marathon de Paris, qui aura lieu le 6 septembre 2020.
Alors, après cette première année sportive, je me rends compte que la motivation vient assez naturellement. En juillet, j'ai été fière de faire mon premier Run en solo, à travers Paris. Depuis, c'est devenu une habitude.