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Harcèlement scolaire : « Le jour où j’ai compris que le silence ne protégeait pas »

Harcèlement scolaire : « Le jour où j’ai compris que le silence ne protégeait pas »

Published Aug 28, 2025 Updated Aug 28, 2025 Society
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Harcèlement scolaire : « Le jour où j’ai compris que le silence ne protégeait pas »

Je n’ai pas tout de suite mis le mot dessus. Au début, c’était des remarques lancées à la volée dans les couloirs, des chuchotements à la cantine, des regards qui s’échangeaient et dont je savais qu’ils me visaient. Je me suis dit : « ça passera ». Que je devais juste attendre. Mais ça n’est jamais passé.


Le harcèlement scolaire n’arrive jamais d’un coup. Il s’installe comme une tache d’encre sur une feuille blanche : au début minuscule, presque invisible, puis il s’étend, gagne du terrain, et finit par recouvrir tout l’espace.

Je me souviens de la première fois où j’ai préféré manger seul plutôt que de supporter les rires étouffés derrière mon dos. De la fois où j’ai fait semblant d’être malade pour éviter d’aller en cours. Je croyais me protéger en disparaissant. En réalité, je m’effaçais de moi-même.


Le pire, ce n’était pas les insultes. Ce n’était même pas les coups ou les bousculades dans la cour. Le pire, c’était ce silence complice. Ces camarades qui détournaient le regard. Ces adultes qui voyaient mais ne voulaient pas voir. On se sent alors doublement puni : par ceux qui attaquent, et par ceux qui laissent faire.


J’ai longtemps pensé que c’était de ma faute. Que si j’étais « différent », c’était normal d’être rejeté. Et puis un jour, j’ai compris : le silence ne protège pas. Parler, c’est déjà commencer à reprendre le contrôle.


Aujourd’hui, si j’écris, c’est pour dire à celui ou celle qui vit ça en ce moment : tu n’es pas seul. Tu n’as pas à porter cette honte qui n’est pas la tienne. Tu n’as pas à croire que ton existence dérange. Il y a des oreilles prêtes à écouter, des mains prêtes à aider.


Le harcèlement scolaire détruit en silence. Mais il peut aussi être combattu en brisant ce silence. Et c’est peut-être le seul courage qu’on n’enseigne pas assez à l’école : celui de dire « ça suffit », même quand la voix tremble.

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