Thomas, responsable produit (#40)
On Panodyssey, you can read up to 10 publications per month without being logged in. Enjoy9 articles to discover this month.
To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free!
Log in
Thomas, responsable produit (#40)
CHRONIQUE DU TRAVAIL DÉCONFINÉ
« Avant le confinement, j’étais à Paris ; je suivais une formation en développement web qui s’est terminée le vendredi 13 mars. Le lendemain, un employeur est allé sur mon profil LinkedIn. On a échangé dans la journée ; il m’a proposé un entretien pour le mardi matin.
Entre temps, il y a eu l’annonce du confinement. Le lundi, on m’a indiqué qu’il serait difficile de maintenir notre rendez-vous du lendemain. Il a été remplacé par un entretien en visio ; j’en avais déjà fait pour des stages à l’étranger.
Un entretien en visio a au moins un avantage (pas de temps de transport : c’est plus rapide). Il y a aussi des désavantages : l’état de la connexion n’est pas forcément bon ; il y a un temps de latence, on ne se comprend pas toujours. Et surtout on ne peut pas s’exprimer comme on le ferait en vrai, avec des gestes. Je pense être avenant, chaleureux ; en simplifiant, je respire la joie : c’est une force. Ça, je ne pouvais pas l’utiliser devant l’écran : on ne peut s’appuyer que sur les mots et sur la posture. Le sourire, les expressions du visage, tout cela est un peu masqué en visio.
Heureusement, j’ai été embauché.
Le télétravail a plusieurs avantages : nous n’avons pas de réunions qui s’éternisent ; on va droit au but. Chacun y met du sien, à son rythme, en travaillant à grande vitesse. L’inconvénient, c’est que je n’ai rencontré personne dans l’équipe ; ça peut avoir pour risque de se sentir moins impliqué : on a moins en tête la vision des fondateurs que si on les côtoyait physiquement.
Le déconfinement n’a rien changé pour moi. Actuellement je suis dans le sud. Tant que la règle des 100 kilomètres s’appliquait, je me disais que je resterai ici. Maintenant, je ne sais pas. Je ne suis pas un fan des grandes villes. Et puis, ça se passe hyper bien en télétravail. »