L'Europe comme perspective et comme référence
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L'Europe comme perspective et comme référence
Une des lacunes majeures du monde abertzale - je rappelle que je n'emploie plus le mot de "mouvement", si peu approprié à la réalité d'aujourd'hui... - se prétendant de "gauche" mais aussi de l'abertzalisme centriste-libéral du Parti Nationaliste Basque (EAJ/PNV) est de concevoir son action politique au sein des deux États-nations, espagnol et français, qui se sont accaparés le Pays Basque... sans se projeter au-delà de ce cadre contraint, en particulier en direction de l'Europe en tant que perspective et référence. Oh, certes, il y a de grandes déclarations d'intention, situant le combat abertzale comme partie intégrante de la construction d'une "Europe unie des peuples et des nations" ; il y a aussi des relations, plus ou moins établies et suivies entre partis politiques de "nations sans États" comme on dit dans les milieux branchés ; des alliances existent également entre organisations "autonomistes/indépendantistes" au sein des institutions de l'Union européenne, plus précisément au Parlement européen ; quelques "grandes messes" comme les Ghjurnate di Corti (Journées de Corte) se déroulent aussi chaque année, occasion pour des abertzale "organisés" de se la jouer "super-indépendantistes" parmi leurs coreligionnaires pendant que le reste de l'année ils participent allègrement et avec gourmandise au bon fonctionnement des institutions espagnoles et françaises...
Mais cela - on ne saurait dire "tout cela" ! - est juste de l'affichage, de la gesticulation, de la "Roupie de Sansonnet" pour tout dire. On gratte à peine un peu et on voit tout de suite qu'il n'y a rien de sérieux, de concret, de réfléchi, d'élaboré derrière les déclarations de principes, les proclamations dithyrambiques. De la sorte, les organisations abertzale et leurs homologues des pays niés dans leurs droits nationaux se bornent à déployer leur activité politique dans le cadre de leurs États-nations respectifs. Donc à reconnaître de facto l'intangibilité des États-nations en question... C'est là une constatation fondamentale et toutes les dénégations se heurteront à la réalité des faits. Le monde abertzale, aussi bien au sud qu'au nord, situe son action en fonction de leurs tutelles politiques et administratives respectives, sans dépasser, autrement que par des formules creuses, ces cadres de référence. Or, l'évidence voudrait que l'abertzalisme se projette au-delà de l'existence et du fonctionnement des États espagnols et français et se place dans la perspective de l'édification d'une Europe véritablement fédérale, c'est-à-dire constituée de pays librement fédérés et dotés du droit à l'autodétermination, inaliénable par définition.
La suite de ce texte - trop long pour vous l'infliger ici !... - est en libre accés sur mon blog : http://hitzapitz.over-blog.com/