Quand je mourrai
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Quand je mourrai
Quand je mourrai :
Quand je mourrai, qu’on dresse la table,
et qu’on y pose mes vers en pain d’aube.
Que le vin coule sur mes rimes,
comme un adieu qui rit encore.
Je ne veux point de larmes sages,
ni de cierges aux visages froids,
je veux des voix, des mains qui frappent,
et des cœurs battant en mémoire.
Car la mort n’est qu’un passage,
brodé d’étoiles et de poussière.
La vie, elle, demeure dans vos lèvres
quand vous nommez ce que j’ai aimé.
Chantez, festoyez sur mes poèmes,
qu’ils soient pain, vin, et feu de joie.
Car si le corps se couche en cendre,
mes mots, eux, dansent encore avec vous.
Et si Catherine ma sœur d’ombre et de grâce,
m’appelle à la cour des absents,
je viendrai le front haut, le cœur rieur,
ayant fait de ma vie une rime,
et de ma mort, un poème.
Robin Howard, tout droit réservé.
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