Là où murît le feu
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Là où murît le feu
Aux Tarahumaras / Á mes semblables / Aux pieds légers
Tout commence par le feu
et se termine par le feu.
Sous la cendre, le feu des mots,
artifice pour la prochaine étincelle.
À vrai dire,
la cendre n’est que le prétexte
À un nouveau chapitre à écrire,
un répit avant l’épopée
qui va de soi à soi.
Trop loin, c’est froid ;
trop près, c’est trop chaud.
La peau s’étiole,
les yeux rougissent,
les oreilles sifflent.
Moi, après lui,
je répète les mêmes gestes,
Je tisonne les mots sans pour
Autant raconter la même histoire.
De tout temps,
le feu est une affaire de frottement,
Lèvre à lèvre, le soufre du baiser.
La flamme s’empare de ce petit
grain de folie qui fait basculer une vie.
Écrire raisonne les mots,
édifie des châteaux de sable,
Menacés par une main adulte.
Faut-il alors s’étonner de l’érosion de la langue,
Une langue qui se brûle au contact
des marrons à peine sortis du feu ?
Gand Laetitia 5 months ago
alors cette attirance pour ce peuple te va bien.
Gand Laetitia 5 months ago
Tu as des connaissances mexicaines ?
Le feu ici me fait penser à ton mantra...
Laoufi Ahmed 5 months ago
Non, je n'ai pas de connaissances mexicaines. Je suis seulement attiré par cette peuplade, sans savoir pourquoi. Quant à la maturité, c'est une sorte de philosophie de vie...