Au détour d’un sentier

Lors d’une promenade

J’ai découvert deux châtaigniers

Amoureux.

Leurs branches entrelacées

Leurs cœurs battant chamade

Ils s’étaient lentement rapprochés

De leur mieux.

Des araignées tissaient

Leurs toiles éphémères

Scintillantes sous la fraiche rosée

De l’hiver.

Frêles hamacs suspendus

Flottant au gré du vent

Elles n’attendaient que la venue

De l’imprudent.

J'ai trouvé une plume blanche,

quel oiseau l'avait égarée?

S'envolant dans le ciel immense

de cette tendre matinée.

J'ai trouvé une plume douce

qui m'a rappelé tes caresses

et la légèreté de ta bouche

avant qu'hélas, tu ne me laisses.

Traversant les fougères

Touchant les troncs des arbres

Voulant revenir en arrière

Par mégarde,

Je me suis égarée

Parmi les herbes hautes

De cette prairie piétinée

Par ma faute.

J’ai suivi un ruisseau

Dont je captais le chant

Les clapotis rythmés de l’eau

Du printemps.

À travers ses murmures

Coulant sur les rochers

J’ai pu soigner toutes mes blessures

Et me relever.

J'ai trouvé une plume blanche,

quel ange l'avait égarée?

S'envolant dans le ciel immense

de cette tendre matinée.

J'ai trouvé une plume douce

qui m'a rappelé tes caresses

et la légèreté de ta bouche

avant qu'hélas, tu ne me laisses.

Recouvrant mon envie

J’ai repris mon chemin

Arrivant finalement aux grilles

Du jardin.

Entourée d’hortensias

Fleurissant en été

Quel bonheur de revenir chez moi

Apaisée.

J'ai trouvé une plume blanche,

Quelle âme l'avait égarée?

S'envolant dans le ciel immense

de cette tendre matinée.

J'ai trouvé une plume douce

Qui m'a rappelé tes caresses

et le beau sourire à ta bouche

alors qu'enfin, tu revenais.