

L’effluve vers l’imaginaire
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L’effluve vers l’imaginaire
L’effluve vers l’imaginaire.
Un pas… puis l’autre, et soudain l’étrange,
Un alignement de coques rouillées, de fer et d’orange.
Les caravanes dorment, les moteurs soupirent,
Et moi, passagère du silence, j’ose y sourire.
Des souvenirs roulants sur pneus d’autrefois,
Des banquettes fanées, des chromes sous le bois.
Une odeur d’essence, un soupçon de mystère,
Comme un roman oublié dans un coin de l’air.
Le vent caresse ma peau, fraîcheur inattendue,
Les oiseaux chantent,
calme suspendu.
Le bruit des coureurs qui s’approchent de moi,
Les points rouges filent,
les péniches en émoi.
Les rameurs glissent, la rame fend l’eau verte,
Où flottent des feuilles comme des pensées ouvertes.
Le pont graffé s’étire, hypnotique et brillant,
Un rêve en couleur, figé dans l’instant.
Et dans la voiture… je m’envoie un message.
Comme on lance une bouteille à la mer,
Ou à demain, depuis le bord d’une idée.
Un instant suspendu,
juste pour écrire,
juste pour dire.
Je ne pense plus.
Je regarde.
J’observe,
simplement.
Je trouve ce coin simplement joli…
L’effluve vers l’imaginaire vient de commencer.
Et je m’y perds, enivrée, prête à voyager.
Fin
Écrit le 15 Juillet 25
(Poème d’une âme vagabonde)
Image photo personnelle et Canva .
Barbara Wonder

