

L’effluve vers l’imaginaire
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L’effluve vers l’imaginaire
L’effluve vers l’imaginaire.
Un pas… puis l’autre, et soudain l’étrange,
Un alignement de coques rouillées, de fer et d’orange.
Les caravanes dorment, les moteurs soupirent,
Et moi, passagère du silence, j’ose y sourire.
Des souvenirs roulants sur pneus d’autrefois,
Des banquettes fanées, des chromes sous le bois.
Une odeur d’essence, un soupçon de mystère,
Comme un roman oublié dans un coin de l’air.
Le vent caresse ma peau, fraîcheur inattendue,
Les oiseaux chantent,
calme suspendu.
Le bruit des coureurs qui s’approchent de moi,
Les points rouges filent,
les péniches en émoi.
Les rameurs glissent, la rame fend l’eau verte,
Où flottent des feuilles comme des pensées ouvertes.
Le pont graffé s’étire, hypnotique et brillant,
Un rêve en couleur, figé dans


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