Ramène-moi
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Ramène-moi
Je traîne les routes et, du ciel, les gouttes
n'en finissent de tomber.
Et si les pluies sont aux cieuxce qui perlent de mes yeux,
alors c'est mal barré
pour retrouver lumière
aux derrières des paupières,
des paupières fermées.
Fermées à la lumière,
les paupières n'ont de cesse
de laisser couler.
Les sentiers sont de bouequand je tombe à genoux
à force d'épuiser
ce qui, dessous l’écorce, me redonne la force,la force d’avancer.
Quand, au fond de sa cage,c'est le cœur qui enrage de n’être libéré.
Libéré des maillages et s’enfuir à la nagevers son éternité.
Ramène-moi
auprès de toi
quand je me fais des voyages
des horizons sans rivage.
Ramène-moi
auprès de toi
quand je me rêve géant
mais ne suis que moulin à vent.
Ramène-moi
tout contre toi
quand, dans mon triste dédale,
je deviens poussière d'étoile.
Des nuages de poussière
quand mes pas de travers
ne savent plus que traîner
sous le poids de ma chair,petite vie, ma galère. Ouais, putain, j'ai donné
de mon temps, de mon sang,moi toujours con sentant
qu'un beau jour arriverait,
ouais, le temps d’oublier
le jardin des possibles que j’avais cultivé.
Sur la planche du supplice
quand les rêves subissent l’ultime châtiment.
Balancés dans la flotte,noyés en quelque sorte,
oui, dans les flots du temps.
Emporté par les vaguesc'est le cœur qui divague à l'âme qui n’entend
toujours bien ce qu’elle veutet qui fait comme elle peut
dans les contre-courants.
Ramène-moi
auprès de toi
quand je me fais des voyages
des horizons sans rivages.
Ramène-moi
auprès de toi
quand je me rêve géant
mais ne suis que moulin à vent.Ramène-moi
tout contre toi
quand, dans mon triste dédale,
je deviens poussière d'étoile.Et alors que les villes allument réverbères
pour tenter de briller,
effort bien inutile sous la lumière stellairequ'elles ne peuvent égaler,
je promène tristesse,ouais, comme un chien en laisse
qui m'emporte parfois.
Qui m’emporte ? Je crois,que c'est elle qui m'escorte,
et que le chien, c'est moi.
Quand la vie n'est que nuitet qu'elle nuit à l'envie de la vivre,
la vie
peut s’habiller de mort et abîmer encoretous ces corps qui se lient.
Quand il n'est que moitiéle cœur peine à trouver,
oui, la bonne cadence.
Comment ne pas tanguerquand il n'est qu’à moitié délivré de l’enfance…
Puisqu'il faut bien grandir,
grandir puis vieillir, vieillir puis mourir…
Autant mourir avant, oui du temps du vivant, dès à présent partir.
S'il nous est impossiblede faire réalité de nos rêves d'enfance,
à quoi bon continuerd'arpenter les sentiers de nos désespérances…
Auteur, compositeur, interprète, guitare/piano et montage vidéo : Oren le conteur
Texte à retrouver dans "Nous n'irons plus voir la mer"
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Madé Ame 3 months ago
Très bien écrit. J'aime beaucoup !
Oren Le Conteur 3 months ago
merci infiniment 🌹
Aline Gendre 4 months ago
douceur du refrain
Oren Le Conteur 3 months ago
🙏🏻🌹