Parlons de cet œil inexercé et qui se croit talentueux. 

Lorsqu’il s’expose au nom de son soi-disant talent, autant dire que l’on a affaire à un âne. Cet œil est idiot. Je le nomme donc « œil d’âne » .

Le talent est naturel et s’améliore par l’observation de ses paires. Comprendre et acquérir les techniques d’un art vient seulement après. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.

L’ œil d’âne sait acquérir la technique d’un art grâce aux moyens qu’il a à sa disposition. Cela fait de lui un technicien. Il vaut mieux alors qu’il s’en tienne à ses fonctions.

Le malaise est palpable quand l’ œil d’âne se sent soudainement une âme d’artiste. Son œil fatigué ne perçoit pas qu’il n’est qu’un technicien, répétons-le bien, sachant qu’il ne parvient pas à exprimer plus d’éléments que ce que l’acquisition discutablement réussie de sa technique lui a permise. Ainsi, il se berce lui-même d’illusions, en se voyant artiste autant que l’artiste véritable.

L’ œil d’âne peut parfois exposer ses soit disant œuvres. Il démontre ainsi l’étendue de sa bêtise. Il passe pour un pitre auprès de ses paires.

Il est un âne parmi les artistes. Il est dupé par son œil fatigué. 

Conclusion : l’ œil d’âne est un œil en panne.