L’attitude européenne face à l’entrée potentielle de Chinois positifs au Covid relance le débat du contrôle aux frontières et de la conduite à tenir.

 Il ne m’appartient pas, tout médecin que je suis, et peut-être surtout parce que je suis médecin de juger les actes du gouvernement depuis 3 ans bientôt, face au Covid (je préfère dire LE pour Un virus ou UN coronavirus.). Peut-on toutefois faire preuve dans cette « aventure » d’un peu de bon sens sachant que de nombreux Coronavirus sont connus depuis la nuit des temps et sont endémiques dans notre monde comme le Covid est en passe de le devenir en Europe (si ce n’est déjà fait) ?

On le sait, on le voit, car on le subit, les prises de décision du « comité scientifique » chargé de gérer cette pandémie reposaient et reposent sur UN SEUL élément rendant les décisions parfois totalement incohérentes : le principe de précaution.

Cela pourrait paraître louable si ce principe de précaution s’intéressait à la santé des Français… mais est-ce le cas ? Il est permis d’en douter. Notre monde est tel de nos jours que toute absence de décision qui serait cause d’un décès risque de traîner les fautifs devant un Tribunal. C’est pourquoi ce fameux principe de précaution cherche UNIQUEMENT à exonérer nos scientifiques de toute poursuite à venir. Les exemples affluent dès l’instant où l’on prend le temps d’y réfléchir, de se poser et de raisonner ce qui nous a été interdit à ce jour en agitant l’outil qui paralyse chacun et nous empêche d’allumer nos neurones : LA PEUR ! et son corollaire : la fuite pêle-mêle et instinctive devant l’ennemi sans réfléchir, pour sauver notre peau. Nous voilà moutons.

« Nous sommes en guerre » ! Le maître-mot était lancé et la débandade a suivi.

À partir de cet instant, tout comportement rationnel disparaît et les quelques personnes qui s’aventureraient à émettre une opinion contradictoire seraient des complotistes : nous n’y reviendrons pas. Penchons-nous simplement sur les actes imposés.

Le premier et magnifique exemple qui vient à l’esprit est l’usage du vaccin. Ce vaccin obtenu en un temps exceptionnel (il faut plusieurs années, parfois 10 ans, pour réaliser un vaccin efficace contre une affection donnée), shuntant la phase III qui constitue une étape décisive dans l’appréciation de l’efficacité d’un vaccin et qui, à elle seule, dure plusieurs années et réalise un essai sur un grand nombre de personnes avant de le généraliser…

Supposons que ce vaccin ait été l’outil incontournable pour nous éviter la catastrophe. Le moins que l’on puisse dire est que l’incitation était forte et le mot est faible, amenant le premier personnage de l’État à clamer qu’il allait « emmerder les Français qui ne voulaient pas se faire vacciner ». L’imposer sans le rendre obligatoire, voilà qui paraissait donc curieux et même incompréhensible si l’on oublie l’incontournable principe de précaution… pour le gouvernement. Éviter SURTOUT de rendre obligatoire un produit qui n’a aucunement fait ses preuves, n’en déplaise aux bien-pensants théoriciens de la pensée unique.  Combien de plaintes alors pour les décès et les effets secondaires (nombreux hélas) liés à ces « vaccins » aurait-il dû affronter ?

Les exemples, tout au long de ces trois ans de « pandémie », sont légion. Je ne m’y attarderai pas pour ne pas rendre ce texte indigeste. J’invite cependant chacun à réfléchir, car tout est logique pour qui raisonne simplement et l’esprit cartésien demeure encore un atout bien Français qui ne nous a pas été confisqué.

Peut-on à l’approche de la nouvelle année émettre quelques remarques :

 - La Chine tout d’abord où chaque personne positive au Covid était placée en quarantaine, isolée de tous, ainsi que le pâté de maisons alentour. Cet isolement a empêché l’immunisation passive des uns et des autres, seul garant d’une immunité durable et il y eut en outre relativement peu de vaccinés, les Chinois se méfiant du vaccin. Mais cette immunité est globalement acquise en France et en Europe et il est fort probable que nous avoisinons les 100% d’individus atteints par le Covid (forme symptomatique ou asymptomatique), vaccinés ou pas. En Chine, où l’on ne dénombre pas moins de 30 millions de cas positifs au Covid  chaque jour, ne devraient pourtant pas beaucoup importuner les Français, mais va-t-on une nouvelle fois faire jouer le principe de précaution…pour notre gouvernement ! Nous verrons bien.

 -  Le port du masque dans les transports en commun… Certes, il est tout à fait audible.

Une étude donnerait plus de 70% de Français estimant qu’une obligation de porter le masque dans les transports serait une bonne chose !! Diable. Mais où sont-ils ces 70% de Français dans les lieux publics qui devraient le porter sans attendre la moindre obligation. Nous voilà formatés et la peur est-elle toujours présente ou ces sondages sont faux, ce qui paraît vraisemblable. Principe de précaution toujours ! Précisons par ailleurs, pour qui l’aurait oublié, que seuls les masques ffp2 protègent des contaminations alentour. 

 -  Depuis peu, fort heureusement, le  Français  se  réveille et devient fort réticent pour un nième rappel… et pour cause ! J’ai dans mon entourage immédiat ma mère, âgée de 97 ans bientôt, pour qui mon frère et moi (chirurgien et ORL) venons de refuser le 2^ème rappel et qui vient de s’immuniser plus durablement en attrapant le Covid (forme asymptomatique détectée inopinément) dont la gravité actuelle est plus que discutable.

 Était-il judicieux de confiner les Français à partir de mars 2020 et ensuite, copiant en cela l’exemple de l’Empire du Milieu ?  Rappelons que la Suède s’était contentée de CONSEILLER aux gens fragiles de rester chez eux, de porter le masque et de se faire vacciner. CONSEILLER ! Quel doux mot à l’oreille avec le résultat que l’on connait : 25% de décès en moins pour 10000 habitants par rapport à la France.

Mon propos n’est pas de critiquer cette vaccination certainement utile chez les plus fragiles et les plus âgés (mais seulement eux) bien que la phrase répétée à l’envi des « médecins de plateaux TV » affirmant que ces derniers non vaccinés auraient fait une forme grave me laisse pantois.

Comment le savent-ils ?

Allons-nous retrouver un peu de bon sens en cette nouvelle année ? Il semble que oui et que les Français se ressaisissent en décidant de reprendre leur vie en main.

Enfin !

Rappelons quelques chiffres pour finir et particulièrement le nombre de morts du Covid en France, dont chacun est un mort de trop s’il peut être évité… un temps, mais la vie est une aventure dont on ne sort pas vivant.

• Nous en sommes sensiblement à 160000 morts depuis le début de la pandémie.

Il peut être intéressant de citer d’autres chiffres.

• Pour le tabac :

 La ville d’Issy-les-Moulineaux, rayée de la carte chaque année en France, soit 75000 morts par an. Une mort longue et douloureuse aussi. 5 millions de morts par an dans le monde (1 mort toutes les 6 secondes).10 millions probablement à l’aube des années 2030 avec une vente exponentielle du tabac dans les pays émergents. Combien de morts possibles sachant qu’un siècle après son introduction en Europe par J. Nicot, le monde entier fumait ? L’OMS avance le chiffre de 100 millions durant le XXe siècle. Alors… 200 millions de morts, 300 millions, plus ? De ces morts sournoises, invisibles de nos grands oubliés. Comment savoir ?

• ­La peste de Justinien :

Qui a sévi pendant près de 2 siècles dans le pourtour méditerranéen. 100 millions de morts estimés pour les plus pessimistes.

• La peste noire de 1348 à 1352.

Qui a éliminé de la carte 30 % de la population européenne, 50% pour les plus pessimistes. Une redoutable pandémie bien éloignée de nos 0,0012 % de morts par Covid avec pour conséquence un effondrement économique majeur.

• Plus près de nous, la fameuse grippe espagnole.

Due à une souche H1N1 (ce qui nous rappelle quelque chose), pandémie probablement la plus mortelle de l’histoire dans un laps de temps aussi court (1918 à 1919 avec 100 millions de morts pour les estimations les plus récentes) et une virulence exacerbée au cours de la pandémie en arrivant aux USA !

• Encore plus proche, le SIDA :

Avec des pays entiers en Afrique où les forces vives ont disparu… 25 millions de morts et plus probablement…

• Sans oublier les horreurs de la guerre et les génocides (combien de millions de morts ?)

Une fois de plus, je conclurai en évoquant le principe de précaution et rappellerai les propos du Pr François Ewald (professeur du conservatoire national des arts et métiers) lors d’une table ronde sur le progrès médical au XXIe siècle et la nouvelle conscience du risque.

Les problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui ont déjà été rencontrés et analysés. Le XVIIe siècle a, semble-t-il, été confronté à ces problèmes de l’action en incertitude. Ainsi, dans la logique de Port-Royal, les logiciens traitent explicitement de la notion de précaution avant de soutenir qu’elle ne doit pas guider l’action en ce monde. Ces discussions, qui ont occupé ceux qu’il y a encore peu, on désignait comme nos maîtres, mériteraient d’être à nouveau méditées aujourd’hui.

On se prend à rêver ! Pas de confinement, pas d’école arrêtée, une vie normale et responsable…

Mais nous sommes irresponsables. N’est-ce pas nos gouvernants qui le clament ?