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Willow Fanfiction Story - Un Abri pour la Nuit

Willow Fanfiction Story - Un Abri pour la Nuit

Published Feb 8, 2025 Updated Feb 8, 2025 Fan fiction
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Willow Fanfiction Story - Un Abri pour la Nuit



La nuit commençait à tomber, avec elle son lot de dangers. Une brise froide s’était levée, sifflant entre le feuillage des arbres.


Aniel et Kida, toujours en retrait, scrutaient chaque détail du paysage avec une vigilance accrue. Silencieuse, la guerrière évaluait chacun des membres du groupe. Son instinct d’assassine et son passé marqué par des années de méfiance et de survie, la poussaient à anticiper d’éventuelles trahisons. Tous risques et dangers potentiels devaient être éliminés.

—Nous devons trouver un abri, dit-elle enfin d’une voix glaciale. Ce n’est pas le genre d’endroit où l’on avance à la légère, encore moins après la nuit tombée.

—Ha oui ! Et où allons-nous passer la nuit ! rétorqua Kit, impétueuse tout en se retournant vers la guerrière, lui lançant un regard furieux. Nous sommes au milieu des bois !

Kida posa instinctivement sa main sur la garde de sa lame, prête à répliquer, mais son geste fut interrompu par son frère d’armes.

—Si vous le permettez... intervint Lorcan, la forêt est notre demeure, nous en connaissons les moindres recoins, les moindres abris.

Les deux hommes échangèrent un regard complice.

—Suivez-nous, proposa Eldor.

Mais avant qu’ils n’aient pu effectuer un mouvement, Lorcan se retrouva avec la lame de l’épée de la guerrière rouge contre sa gorge.

—Si tu nous tends un autre piège, tu n’auras pas le temps de dire « ouf » que tu ne verras pas la lumière du jour, menaça-t-elle.

Lorcan leva les mains en signe de capitulation, son sourire élargi par une pointe de moquerie, tandis que son acolyte effleurait la lame du bout de ses doigts.

—Du calme, ma belle, nous avons tous un ennemi commun.

Les deux compagnons fixaient Kida avec un amusement à peine visible.

—Kida, säknï kakkasä ! (Kida, baisse ton arme!) la réprimanda Aniel.

La jeune femme obéit avec un grognement de frustration.

—Une chose, l’archer, dit-elle en rengainant son épée. Je ne suis pas ta… belle

—Oh ! J’ai ce qu’il me faut, répondit Eldor en se tournant vers son partenaire. C’était juste une expression, ma… belle.

—Oh, je vois, mais appelle-moi encore comme ça et je te coupe ce qui te sert de langue.

Lorcan jeta un regard furtif vers Aniel, l’air faussement inquiet.

—Jamais il lui arrive d’être plus… douce ?

Aniel haussa les épaules et ne répondit pas.

—Assez de bavardages, en route ! ordonna Sorsha.


*******


Le groupe finit par atteindre une petite clairière, où l’entrée d’une grotte se dessinait parmi les racines noueuses d’un arbre imposant. L’ouverture, assez étroite, était dissimulée par les plantes grimpantes qui l’entouraient. L’intérieur s’enfonçait dans une obscurité à peine percée par quelques filets de lumière.

—Voilà, ce n’est pas un château, mais ça nous gardera à l’abri durant la nuit, déclara Eldor, satisfait.

—Vous êtes sûrs que nous serons en sécurité là-dedans ? interrogea Jade, sceptique.

—Si quelque chose vit en ce lieu, je me chargerai de l’expulser, grogna Kida, ses yeux scrutant l’entrée comme si elle s’attendait à y voir surgir une menace.

—Je n’en doute pas un seul instant, murmura Kit.

—Nous n’avons pas le choix, entrons, ordonna Elora exaspérée par leurs comportements.


Tous pénétrèrent à l’intérieur avec prudence. Les murs étaient rugueux et froids, couverts par endroits de mousse humide. L’air était chargée d’une odeur de terre. Chacun trouva un coin pour s’asseoir et se reposer. À l’exception de Kida qui semblait inépuisable, parcourant la grotte de part en part, inspectant chaque recoin, jusqu’à ce que son regard se posa sur Eldor.

—Toi, l’archer, dit-elle sur un ton autoritaire, viens avec moi.

Le jeune homme arqua un sourcil, intrigué par cet ordre soudain.

—Moi ? Je ne pensais pas qu’on allait être intime si rapidement, ironisa-t-il.

—Je n’ai pas le temps de traîner avec quelqu’un d’inutile. Tu as un arc, tu prétends être le meilleur, tu vas donc m’aider à trouver du gibier. On a tous besoin de s’alimenter et non perdre du temps en bavardages.

—Je vous accompagne, suggéra Jade.

Kida, déstabilisée par l’intervention de la jeune chevaleresse, jeta un regard furtif en sa direction et ne sut quoi répondre. Amusé par cette situation, Aniel intervint.

—Une épée supplémentaire ne serait pas de refus, ma sœur.

—Atta nadäta lisü hätu etlu ! (Tu me revaudras ça, sale traite!), lança-t-elle furieuse.

—Lä amraka, kiam usabsû, inadinanni ana tamirtisû satü salum (Je ne t’ai jamais vue à ce point déstabilisée, laisse-moi savourer cet instant), rétorqua-t-il, un sourire en coin.

Kida sortit en grognant.

—Eh bien, quand une dame demande, plaisanta Eldor en s’emparant de son arc. Je ne serai pas long mon cœur, s’adressant à Lorcan avec un clin d’œil.

Tandis que Kida, Jade et Eldor disparurent dans l’obscurité, Scorpia se redressa et brisa le silence qui régnait dans la grotte.

—Lori, viens avec moi, nous allons chercher de quoi alimenter un feu, proposa-t-elle.

—Bonne idée, approuva Willow, nous ne tiendrons pas longtemps sans un peu de chaleur.

Tous deux partirent rassembler des branches et des brindilles, laissant derrière eux les murmures du groupe qui tentait de s’organiser.


La forêt, plongée dans la nuit, était bien plus menaçante, accentuée par le bruissement du vent. Eldor et Jade gardaient le silence, impressionnés par la démarche de la guerrière qui se mouvait comme une ombre parmi les ombres. La présence de Jade à ses côtés la troublait terriblement, mais elle se força à repousser cette émotion nouvelle et à rester concentrée sur sa mission.

Elle s’accroupit soudainement, faisant signe à ses acolytes de faire de même, et leur ordonna de ne faire aucun bruit en pointant son index sur ses lèvres. Elle avait repéré des empreintes fraîches sur le sol.

—Une proie n’est pas loin, restez derrière moi et faites ce que je vous dis. Archer attends mon signal. Jeune Bone Reaver, tiens-toi prête à intervenir en cas de danger.

—Jade.

La voix de la chevaleresse perturba la guerrière qui se retourna vers elle, agacée par son intervention.

—Quoi ? questionna-t-elle sur un ton ferme.

—Jade, mon nom, ça m’ira très bien si tu m’appelles ainsi.

Kida la fixa un instant, déconcertée. Ses lèvres s’entrouvrirent pour répondre, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Dans un souffle, elle détourna rapidement les yeux, se redressa et avança un peu plus vite , comme pour mettre de la distance entre elles deux. Eldor, qui avait observé la scène avec amusement, chuchota tout bas vers Jade, tout en resserrant son arc.

—Voilà une proie bien plus difficile à attraper.

La jeune Bone Reaver le dévisagea, confuse et exaspérée par ce sourire malicieux sur son visage.

—Kida est un modèle de force et de courage. Elle a tant à m’apprendre, sur l’art des combats et… mon admiration s’arrête là.

—Hum, hum, c’est ce qu’on dit.

—Si tu pouvais te concentrer un peu plus sur la chasse que tes réflexions stupides, soupira-t-elle.

L’archer ne lui répondit que par un clin d’œil avant de reporter son attention sur son arc.

De son côté, Kida continuait d’avancer, bien qu’elle ait entendu la conversation. Elle resserra la garde de son épée, concentrant toute son attention sur la traque de leur nourriture.

Elle fit signe à Eldor de se tenir prêt et d’agir. En dépit de son attitude désinvolte, et du fait que la forêt était son lieu de vie, il ne pouvait s’empêcher, lui aussi d’admirer la prestance de la guerrière. Elle était une prédatrice née.

—Je dois bien admettre, Jade, que je comprends ton admiration.

Kida s’arrêta brusquement et leva une main pour signifier à ses compagnons de se figer. Son regard de feu était rivé sur une silhouette sombre qui se mouvait à une dizaine de mètres d’eux. Un sanglier, robuste, fouillait le sol à la recherche de nourriture. Elle se tourna légèrement vers Eldor.

—Tiens toi prêt. Je vais l’attaquer de front. À mon signal tu vises le flanc droit.

Puis elle s’adressa à Jade.

—Toi, reste en arrière, si les choses tournent mal, tu interviens pour me couvrir. Pas de gestes inutiles. Compris ?

—Compris, Jade hocha la tête.

Kida s’avança, s’approchant de l’animal par le côté afin de ne pas être dans son champ de vision, sa lame à la main.

Le sanglier releva soudainement la tête. Sentant le danger, il commença à s’agiter prêt à fuir ou à charger.

—À toi archer, murmura-t-elle.

—À nous deux.

Eldor arma son arc et visa. Il attendit une seconde, retint son souffle, puis relâcha la corde. La flèche atteignit sa cible. La bête émit un grognement de douleur et de colère.

Kida surgit et enfonça sa lame dans la gorge de l’animal. Le sanglier poussa un dernier cri avant de s’effondrer au sol. Dans un dernier sursaut, la bête tenta de relever la tête. C’est alors que Jade intervint, son épée s’abattant sur la tête de la créature. Elle resta un moment immobile, respirant rapidement.

La guerrière ancra ses prunelles dans celles de la chevaleresse, reflétant son admiration face au courage dont Jade avait fait preuve.

Eldor s’approcha, un sourire narquois sur son visage.

—Pas mal pour un trio improvisé !

—Apprends-moi tes techniques de combats, demanda Jade encore essoufflée.

—Je… ce n’est qu’un sanglier, rien de bien glorieux, dit-elle sa voix trahissant une légère gêne.

—Sans toi on aurait rien mangé, lança Eldor, toujours son ton moqueur.

—Assez parlé, archer, rends-toi encore utile et aide-moi à ramener notre festin.


*******


Chacun savourait en silence le repas préparé par Lori et Elora. La viande rôtie emplissait les narines et la grotte de ses effluves appétissantes. Les visages de chacun étaient éclairés par la lueur des flammes.

—C’est délicieux, s’exclama Aniel en mordant avec enthousiasme dans un morceau de viande.

Elora le remercia d’un sourire discret.


Kida assise à l’écart semblait se détendre en présence de la nourriture et de la chaleur du feu, mais son expression restait fermée. Jade ne tarda pas à la rejoindre.

—Je peux ? demanda-t-elle doucement.

La jeune femme lui répondit par un simple signe de la tête, haussant les épaules. La Bone Reaver prit place à ses côtés, tandis que Kida restait figée dans son mutisme. Pourtant, elle percevait les regards furtifs que la chevaleresse lui lançait, désireuse de la comprendre, d’en apprendre plus sur sa vie, son passé.

Accoutumée aux guerres, au sang et aux trahisons, Kida n’était guère habituée à ce genre de proximité. La présence de Jade la troublait, éveillant quelque chose qu’elle n’avait jamais ressenti de sa maudite existence, mais elle ne laissait rien paraître.

—Tu sais, commença Jade, parfois, il est bon de ne pas toujours être sur ses gardes.

Kida ne répondit pas immédiatement, ses iris rougeoyants se détournèrent des flammes pour se poser sur ceux de Jade, comme pour chasser la vague de chaleur qui s’était installée dans sa poitrine.

—C’est ce qui m’a permis de survivre, répondit-elle de sa voix rauque.

—N’as-tu jamais eu le désir d’arrêter de te battre et de vivre tout simplement ?

Kida plissa légèrement les yeux. Pour elle, la vie n’avait toujours été qu’une bataille, une lutte constante, sans place pour la vulnérabilité.

—Je ne suis pas faite pour ça, murmura-t-elle. Écoute jeune Bone… Jade, tu es courageuse, loyale et réfléchie. Tu te bats pour ce qui te semble juste. Ne laisse jamais ta rage submerger ton âme.


De son côté, Willow, assit près de Sorsha et d’Elora semblait soucieux, son regard se posait sur Lorcan.

—Qui y a-t-il mon cher ami ? le questionna la reine.

—Ce jeune homme… Il a vu toute sa famille et son village détruit par les sbires du Wyrm, toutes les atrocités qu’ils sont capables d’accomplir. Pourtant je ne vois aucune haine dans ses yeux.

Tous trois se tournèrent vers Lorcan qui mangeait en silence.

—Peut-être a-t-il appris à canaliser ce qui le rongeait ? rétorqua l’impératrice.

—Je ne pense pas que quiconque puisse oublier une horreur pareille, Willow se leva pour rejoindre Lorcan.

—Je suis désolé de ce qui est arrivé à ta famille et ton village.

Le jeune homme croisa le regard du sorcier avant d’hausser les épaules.

—Pourquoi t’excuser ? Tu n’es pas responsable. Ce sont ces monstres qui le sont, répondit-il avec amertume.

—Est ce que… Te souviens-tu du démon qui t’a épargné ?

Lorcan expira lentement avant de répondre, comme pour contenir ses souvenirs douloureux.

—La seule chose dont je me souvienne et qui me hante depuis cette maudite journée, sont les cris de supplices de ma mère et ma sœur. Mon père se faisant transpercé par la lame d’une de ces infâmes créatures. L’odeur de chair brûlée, nos demeures calcinées. Mon village réduit en cendres, un champ de cadavres.

—Et pourtant, quelqu’un t’a laissé en vie, murmura Willow.

—C’était une femme. Je ne garde aucun souvenir de son visage. Tout ce que je sais, c’est qu’elle était différente des autres monstres.

Il marqua une pause avant d’ajouter :

—J’ai gardé en mémoire toutes ces années, le médaillon qu’elle portait autour de son cou.

—Un médaillon ?

—En argent représentant un croissant de lune au centre d’une constellation étoilée. Je pourrais le reconnaître parmi un millier d’autres.

Lorcan serra ses poings comme pour contenir sa colère.

—J’ignore les raisons de son agissement, mais elle la laissé un être rempli de rage, il posa son regard cuivré dans celui du sorcier. Eldor m’a sauvé de toute cette colère qui vibre en moi. Mais aujourd’hui, grâce à vous, je vais pouvoir assouvir ma vengeance.

Willow ne répondit pas, plongé dans ses pensées. Ce médaillon ne lui était pas inconnu.


Non loin de là, Raven seule, assise contre la paroi de la grotte, perdue dans ses pensées, n’avait pas touché à son assiette. Kit s’approcha lentement et s’assit près d’elle.

—Il faut manger. On a tous besoin de forces. Il a raison, la viande est super tendre, dit-elle en mordant une bouchée.

—Je n’ai pas très faim, répondit l’adolescente d’un ton distant.

La princesse posa son plat, croisa ses bras sur ses genoux, et hésita un instant avant de s’exprimer.

—Que fais-tu avec ces deux énergumènes ?

La jeune fille soupira. Elle tourna légèrement la tête, plongeant ses prunelles caramel dans celles de Kit, avant de les baisser de nouveau vers le sol.

—Ma mère… elle est morte, assassinée et mon père… Je ne l’ai jamais connu. Il m’a abandonnée à la naissance. Je n’ai jamais su pourquoi, s’exprima-t-elle, la voix brisée par une douleur encore vive.

Raven resserra ses genoux contre elle, et poursuivit :

—Je devais survivre, seule, alors je volais. Je n’avais pas d’autres choix. Et… Lorcan m’a surprise en train de leur dérober de la nourriture. J’avais repéré leur campement. Ils m’ont gardée auprès d’eux.

La souffrance de Raven éveillait celle de la princesse. Elle ne pouvait que la comprendre, et éprouver de la compassion. La jeune fille changea brusquement de sujet, comme pour éviter de s’attarder sur ses propres blessures.

—Tu lui fais confiance ? demanda---elle.

—Qui ?

—Elle.

Raven montra Kida d’un signe de tête avec aigreur.

—En tout cas, elle à l’air de très bien s’entendre avec ta copine, lança l’adolescente avec une pointe de sarcasme.

Les dernier mots attisèrent une colère chez Kit, qu’elle eut du mal à contenir, et s’amplifia en voyant Jade proche de la guerrière, un échange presque intime. Elle se leva en trombe.

—Je ne vous dérange pas trop !!! lança-t-elle frénétiquement.

—Qu’est ce qui te prend Kit ? la questionna Jade, surprise par son attitude.

—Ta proximité avec… elle !

Kida ne put s’empêcher de sourire. Elle se leva lentement et toisa la princesse de ses prunelles de feu.

—Si tu l’écoutais un peu plus, au lieu de te concentrer sur ta petite personne, peut-être que ton amante ne chercherait pas du réconfort ailleurs, cracha-t-elle avec une pointe d’ironie.

La guerrière soutenait, sans ciller, le regard de son interlocutrice, assombri et submergé par une colère qu’elle ne pouvait dominer.

—Je vais monter la garde, lâcha Kida sèchement.

Avant de s’éloigner, elle jeta un dernier coup d’œil à Jade :

—Tu mérites une personne digne de ta valeur, jeune Bone Reaver.

La jeune femme se redressa et interpella Kit, énervée.

—Mais qu’est-ce qui t’a pris ! On ne faisait que… Attends, tu es jalouse.

—Moi, jalouse ? Non, absolument pas… Je n’aime pas la façon dont vous vous rapprochez. Elle est dangereuse, on ne la connaît pas, rétorqua la princesse sur la défensive.

—Figure-toi qu’il va falloir t’y habituer, répliqua Jade sèchement. Puisque je lui ai demandé de m’apprendre ses techniques de combats. Ce sera l’occasion de découvrir un peu plus qui elle est.

Sur ces mots, Jade laissa Kit seule avec ses réflexions.


Kida rejoignit Aniel qui passait la nuit à surveiller les alentours du campement, utilisant ses compétences d’assassin pour repérer d’éventuels ennemis ou dangers. Lorsque son regard se posa sur celui de sa sœur d’armes, il n’eut aucun mal à déceler son agitation.

—Tu veux qu’on s’entraîne, pour te défouler un peu ? proposa-t-il un léger sourire en coin.

La jeune femme soupira, passa sa main dans ses cheveux pour calmer la tension qui l’habitait.

—Non, ce n’est pas contre toi que je meurs d’envie de me défouler, grogna-t-elle.

Le démon tenta d’apaiser sa sœur.

—L’Excentrique te manque ? taquina-t-il.

—Quoi ! Non, enfin, j’espère qu’il reviendra en un seul morceau. Non c’est… Isünu qablu (Nous avons un problème).

—Quablu minü ? (Quel problème?)

—Sarratum (La princesse)


*******


Tout le monde s’était enfin endormi excepté Kida qui ne pouvait trouver le sommeil, face à Lorcan. Ses prunelles de sang scrutaient le jeune homme. Les souvenirs de cette terrible journée revenaient hanter son esprit.

Elle se souvenait.

Les flammes dévorant les maisons, le ciel obscurcit par la fumée. Les hurlements de terreurs, les pleurs. Le sang qui imprégnait la terre.

Elle se souvenait du regard du garçon.

Recroquevillé contre un mur noirci de suie, le visage maculé de cendres et de larmes. Il n’avait pas crié, ni supplié.

Elle aurait dû l’achever. C’était les ordres. Aucun survivant.

Mais au lieu de cela, Kida l’avait caché, lui avait ordonné de ne faire aucun bruit et d’attendre leur départ. Un choix, un moment de faiblesse… ou peut-être un acte de rédemption.

Aujourd’hui, il ne se souvenait pas d’elle, mais la guerrière de l’enfer savait qu’un jour, il la reconnaîtrait. Et ce jour là quelle serait la réaction du jeune homme ? Elle avait été celle qui lui avait pris sa famille et détruit son village.

Un frisson parcourut Kida lorsqu’elle posa une main sur son médaillon. Le seul souvenir qu’il lui restait de sa mère, avant qu’elle ne fut assassinée de la main de celui qui l’avait façonnée en une machine à tuer.





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