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CHAPITRE 6

CHAPITRE 6

Published Jul 20, 2022 Updated Jul 20, 2022 Environment
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CHAPITRE 6

 

Ce matin, calme dans sa chambre, réfléchissant aux paroles de la veille, Monique ne savait comment se faire excuser de nouveau auprès de sa mère pour que plus jamais, elle ne puisse se rappeler des torts qu’elle lui avait posés. Dans sa cervelle, se déroulaient des films. Oui, des films du passé ; non, plutôt ceux de son passé. Elle voyait à travers ces images combien toute sa famille se fâchait après elle. Elle voyait comment son père la menaçait en lui réprimant à continuer ses études. Elle voyait également comment, un jour, elle-même s’était rendue à la police, apporter à ses parents une feuille sur laquelle on pouvait lire en grand caractère, CONVOCATION.

Déprimée, elle baissa la tête puis commença à monologuer à nouveau.

– Armel, si jamais ta vie ne se transforme pas en calvaire, je...je...je ferai tout pour te nuire. À cause de toi, j’ai désobéi mes parents et maintenant tu m’as fait ça ? Non, tu vas le payer amèrement ! Compte sur ma bonne volonté.

Tout à coup, son téléphone se mit à sonner. Bien qu’elle fût triste, elle décrocha le combiné.

– Allô ?

– Oui, Lanette !

– Bonjour Monique, comment ça va ?

– Je suis là !

– Super, alors, j’ai une nouvelle à t’annoncer ?

– Laquelle ?

– Ton Armel s’est remarié.

– Ah bon, il s’est remarié ? Alors ça ne m’intrigue pas, ma chère. C’est ce qu’il attendait.

– Je ne peux que te soumettre à la patience.

– Oui, Dieu m’assistera, j’en suis certaine ! Je ne te disais pas qu’il revenait tard la nuit ?

– Si !

– C’était le plan.

– Les hommes sont trop méchants.

– C’est ma passion et je sais qu’il en a qui vivent le pire que moi.

– C’est vrai et crois-moi, ton Dieu ne t’abandonnera pas.

– Merci ma copine.

– Je t’en prie. Et dis-moi, comment se porte ta mère ?

– Elle se porte à merveille.

– D’accord, bien de choses à elle de ma part.

– Je ne manquerai pas.

– A bientôt.

– Oui, à tantôt. 

Et ce fut sur cette formule de fin de communication que s’interrompit l’appel téléphonique.

***

Chez les Gonzalo, l’ambiance était tout autre. Il était midi et le soleil, sur les tôles, avait exposé ses rayons qui surchauffaient les toits. La chaleur battait pleinement son plein sous les toits. Tous criaient sauf ceux qui avaient dans leur chambre, des ventilateurs en jouissaient du fruit de l’air.

Pascal, vautré sur l’un des canapés du salon, venait de recevoir un appel de la part de son père. Après la communication, il sortit de la suite des pas pressés et se dirigea vers le garage où se reposait Francis.

– S’il te plaît Francis, appela-t-il, papa vient de m’appeler. Il m’a demandé un service lequel tu devras me conduire à Porto-Novo pour le service.

– D’accord, allons-y, acquiesça le chauffeur.

Maman Régina, bientôt trois jours, était allée rendre visite à Mamy, sa mère, à Kétout. Elle ne serait que de retour dans deux jours. Elle y était partie avec le benjamin. Et puisque Pascal venait de sortir en compagnie du chauffeur, il ne restait qu’Onsty, Odile et Régina dans la grande chambre. Cette instance était pour Onsty, une grande opportunité laquelle il devrait en profiter.

Pour jouir pleinement de cette belle opportunité, il y avait un seul obstacle qui pourrait l’empêcher ; la présence de sa sœur Régina. Et pour faire face à cet obstacle, il appela sa sœur à qui il remit un cahier et ordonna :

– S’il te plaît Ina, tu iras remettre ce cahier à mon ami Florent, lui dit-il avec déférence.

– D’accord grand frère, accepta-t-elle. Mais une chose, je voudrais que tu fasses doucement avec elle, d’accord ? ajouta-t-elle, tout sourire et se dirigea dans la cour.

Onsty, devant la réaction de sa sœur, ne savait que dire. Il avait plutôt la langue rattachée.

– Mais de quoi est-ce que tu parles ?

– N’en parlons pas maintenant parce que tu es d’accord avec moi que Porto-Novo n’est ni Sénégal ni Liverpool et que Pascal pourrait revenir en moins de quinze minutes. Sur ce, je te laisse profiter de ton opportunité et après, on en reparle si tu veux bien sûr.

Devant ces déclarations, Onsty était sans voix. Il regardait sa sœur et comme surpris main dans sac, il se mit à pousser de petits sourires silencieux.

– D’accord, Vas-y et ne tiens pas longtemps.

– Ok. Prends bien ton goût, lui lança-t-elle, ironique.

***

Onsty, après le départ de sa sœur, n’attendit pas une seconde sur les carreaux du salon avant de se diriger immédiatement à la cuisine. Là-bas, la domestique avait de cuisiner et arrangeait les ustensiles de la cuisine qui l’avaient aidée à préparer le repas que la famille devrait manger dans les prochaines heures.

Onsty s’y rendit sans que la jeune fille ne s’y rendît compte. Et sachant lui aussi que la jeune fille ignorerait sa présence dans son dos, il poussa quelques quintes de toux et la domestique tourna brusquement la tête pour l’apercevoir, debout à la porte.

– Bonsoir tonton, fit la jeune fille en premier, le cœur battant à la chamade.

– Oui Odile, comment ça va ?

– Je vais bien, merci.

– D’accord. Alors, que fais-tu ?

– Je fais la vaisselle.

– C’est super ! Tu n’as peut-être pas besoin d’un secours ?

 À cette question, Odile se rappela immédiatement de l’entretien d’elle et de Régina à propos des deux frères qui voulaient se casser la gueule à cause d’elle seule.

– Ne vous inquiétez pas, j’ai déjà presque fini.

– Non, s’opposa-t-il tout en se dirigeant vers elle.

Onsty, arrivé plus près d’Odile, l’attrapa par sa longue tresse et penchant sur elle, il lui chuchota dans les oreilles : « Tu sais quoi, Odile, j’ai souvent horreur de tes peines et de tes navettes dans la maison et souvent, j’ai bien envie de t’aider mais je crains que tu me refusasses comme tu viens de le faire. »

– C’est déjà mon habitude et je m’en suis déjà habitué, répondit Odile, tout sourire.

 À cette phrase, Onsty se redressa et rechercha le visage de son interlocutrice et d’une voix séduisante, il lui dit :

– Puisque tu déclines mon aide, il n’y a pas de souci. Mais tu sais, je voudrais te parler.

– Ah bon ? Qu’on aille s’asseoir ou qu’on reste ici ?

– Non, nous pouvons rester ici.

La jeune fille, comme si elle s’attendait elle aussi à cette occasion, retira sa main de la bassine qui l’aidait à laver les assiettes et fixa droit son interlocuteur dans les yeux.

Onsty, voyant la jeune domestique retirer les mains de la bassine, était presqu’embrouillé. Un silence opaque eut raison sur eux avant que subitement, il ne se rappelât de Pascal qui pouvait revenir à la maison en toutes minutes.

– Au fait, reprit-il, pour être clair et franc avec toi, je voudrais te dire quelque chose que peut-être, nul n’a jamais su te dire.

 À cette phrase, Onsty retint momentanément ses mots tout comme si le reste lui pesait le cœur. Monique ne s’empêchait guère à le regarder droit dans les yeux. Elle attendait impatiemment la destination finale de ses pensées.

– Je voudrais que tu saches que je t’aime.

 À ces mots, Odile baissa la tête sans s’en rendre compte.

– Puis-je savoir pourquoi est-ce que tu as baissé la tête ? continua Onsty d’une voix grelottante.

– Non, il n’y a rien, c’est parce que je ne sais que dire.

– D’accord, ce sont des choses qui pourraient arriver à tout le monde. Mais sincèrement, je voudrais que tu sois ma femme. Et toi, voudrais-tu m’épouser ? ajouta-t-il tout en fléchissant le genou droit à même le sol et en lui attrapant les deux mains comme pour la supplier à être d’accord de ce que désirait son cœur.

 La convoitée poussa un long soupire et d’une voix basse, répondit :

– Je t’ai écouté avec plaisir. Tu sais, l’on est sublime lorsqu’il arrive à dire ce qui lui pèse le cœur et encore plus sublime lorsqu’il laisse passer la peur pour le faire. Je te félicite dans ton courage. Mais tu sais, je n’ai pas envie de te faire souffrir en te disant peut-être que je vais aviser tes avances. Je voudrais te poser une question et pas plus. Mais avant ça, je voudrais que tu te relèves.

 Et Odile aida son compagnon à se lever.

– Et quelle est la question s’il te plaît ?

– Dis-moi, si je me mettais d’accord, sera-ce sous le toit de tes parents que nous vivrons notre histoire d’amour ?

– Non, après ma soutenance, papa me promet déjà une belle maison que toi et moi pourrions y habiter.

– D’accord, c’est entendu. Mais pour l’amour de Dieu, il faut m’accorder au moins deux jours au plus pour bien réfléchir à propos ; c’est une doléance s’il te plaît.

– D’accord, prends tout ton temps, ok ?

– Merci.

 Et Onsty, après avoir légèrement caressé la joue droite de leur domestique, s’éclipsa de la salle de cuisine.

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