à MAGALIE
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à MAGALIE
Il n’y a rien de pire que de perdre un enfant
À sa place,
Je ne saurais surmonter ce désespoir trop grand
Laissant cette souffrance intolérable de chaque instant
Un enfant unique, à qui l’on a donné l'inconditionnel Amour
Ce lien indéfectible qui s'éternisera pour toujours
Même si à l’écart depuis de nombreuses années
Ils n'ont pas cru bon, une nouvelle fois, de m'en informer
Car pour mes parents, comme pour eux
Je n’ai jamais vraiment existé à leurs yeux
J'ai été guidée pour apprendre, que tu as rejoint d’autres Cieux
N’aie pas peur, tu n’es pas seule, ton père était parti avant
Pour t’accueillir, te chérir, pour profiter de toi maintenant
Je me souviens de tout, même si la vie sépare les chemins
Il a suffi, d'un poison, d'un venin, d'un malin
Alors qu'autour de moi, je n'ai fait que le bien
Aujourd’hui, quand bien même tout le monde s’en fout
j’ai beaucoup, beaucoup de chagrin
Il y a ailleurs une autre vie, tu te surprendras à être partout
J’ai adoré t’avoir aimée plus petite
Les ruptures restent inexpliquées et le temps passe vite
J’aurais voulu te connaître plus grande, plus forte, plus femme et mère
Être là pour tes peines, tes malheurs, tes bonheurs éphémères
La vie ne tient qu’à un fil, qu’à un rien
Et pour la plupart d’entre nous, elle n’est d’aucun soutien
Elle nous apporte seulement des épreuves
Nous laissant nous noyer dans les larmes du fleuve
Elle se complaît à nous anéantir et nous faire souffrir
Sous prétexte de nous faire grandir, nous faire mûrir
Elle nous fait vieillir, puis mourir, seul ou entouré
Pour nous faire retourner de là où l’on est né
Le plus difficile est de continuer, de rester ici-bas
Jusqu’à notre tour, rejoindre l’au-delà
Je crois en la réincarnation, aux vies antérieures
Pour l’heure, tu dois être une magnifique fleur
Soufflant un parfum tendre et enivrant
Sur tes enfants, tes proches et ta maman
Qui sans toi, sont tristes et désemparés
Qui vont devoir à ton absence s’habituer
Et se retenir de pleurer pour avancer
Il y a ce manque d'air, ce déjà vu, ce moment de flottaison
à vous faire perdre la raison
Car ne reste alors dans les esprits, dans les mains
Que la peur de chaque lendemain
Il n’y a rien de pire que de perdre un enfant
À sa place,
Je ne saurais surmonter ce désespoir trop grand
Ce jour, mon cœur s’est encore un peu plus éteint
J’ai beaucoup, beaucoup de chagrin.
à MAGALIE qui a rejoint NADI
Dominique DE SANTIS
Texte protégé TDR