j’ai les moyens 

donc attention 

les citoyens 

dans le besoin 

à reculons 

quand vous bavez

et m’enviez

de mes richesses

que j’expose

sous vos yeux

ostentation 

du parvenu 

qui n’obtient 

rien

qui déambule 

parmi les nuls

qui en est un

pas de talent

rien de vivant

eh l’endormi

eh l’ahuri

t’as les moyens

point

où est l’artiste 

tu fais le triste

tu ne t’attristes

que sur ton sort

respect du corps

eh l’ignorant

tu fais l’enfant

et tu te plains

t’es démuni ?

non, tu profites

et tu vas vite

et tu voudrais

être l’artiste

tes références 

créent le rejet

tu es raciste

et tu le sais

tu as trop peur

d’affronter

le regard vrai

de recevoir

juste sentence

droit dans la panse

moi je te saigne

que te dépeignent 

les vrais artistes

ceux qui sont tristes

dont tu profites

dont tu hérites

les savoirs-faire

qui laissent faire

trop généreux 

trop onéreux

pour leurs moyens 

eux, ils n’ont rien

ils vous font don

de tous leurs dons

on a compris 

donc arrêtez 

tu as tout pris

faut pas fêter 

et à tout prix

t’y entêter

dans tes vieux tris

et embêter 

les gens normaux 

ceux qui sont sains 

faire la peau

à ces gens bien

allez-vous-en

vous, les pédants 

et allez loin

les moins-que-rien

laissez tranquille 

les gens du style

ceux du ghetto 

qui volent haut

et ceux d’ailleurs 

les enjailleurs 

les étrangers 

ceux en danger

il leur faut aide,

quelques remèdes,

pour s’en sortir

et pouvoir jouir

de certains droits 

eux, ils sont droits

il faut cesser

de défoncer 

leurs destinées 

les obstinés 

veulent briser

veulent viser

ceux qui n’ont rien

ceux qui vont bien

les maintenir

sans avenir.