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Jour 9 : La Petite Fille aux Allumettes

Jour 9 : La Petite Fille aux Allumettes

Veröffentlicht am 9, Dez., 2024 Aktualisiert am 9, Dez., 2024 Kultur
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Jour 9 : La Petite Fille aux Allumettes

La petite fille aux allumettes, par Jean-Christophe Mojard


Dans le froid qui dévore les jours qui se consument,

Tandis que l’année meurt sous un manteau de neige,

Une petite fille, sans rien qui la protège,

N’ose rentrer chez elle où la cheminée fume.


Car elle n’a rien vendu de ses maigres allumettes,

Et la peur du courroux de son père la foudroie,

Alors, elle se blottit dans un recoin étroit,

Sous les yeux des passants qui détournent la tête.


La morsure de la nuit lui arrache des pleurs,

Si bien que, sans regret, elle gratte un bâtonnet,

Et voit dans son délire un poêle, dont le foyer,

Apporte la lumière et un peu de chaleur.


La deuxième allumette, aussitôt enflammée,

Lui dévoile une table aux mille victuailles

Qui apaisent la faim du ventre qui tiraille,

Et vient à rassasier l’estomac affamé.


La troisième allumette illumine ses yeux :

Devant elle est dressé, immense et flamboyant

Un sapin décoré, brillant, étincelant,

Dont l’étoile, au sommet, illumine les cieux.


Mais c’est la quatrième qui embrase son cœur :

Sa grand-mère apparaît dans un halo doré ;

Elle qui était la seule à l’avoir entourée

D’un amour maternel pour vaincre sa rancœur.


Alors, pour la garder dans un petit soleil,

La fillette, une à une, enflamme ses bûchettes

En un feu éphémère et gagne sa couchette :

Dans les bras de l’aïeule, elle trouve le sommeil.


Au matin les passants découvriront ce corps,

Figé dans la candeur de son dernier soupir,

Des étoiles de givre accrochées au sourire,

Comme un croissant de lune, gelé dans le décor.