Son monde déjà bancal s'est écroulé, il fallait aller voir la police et signaler , c'est son regard dénué de sentiments ,de regrets qu'il l'a encouragé. Elle rentre en reculant dans le poste de police un mélange de honte et de culpabilité. Honte et dégoût, pourquoi elle s'est mise dans telle situation. C'était de l'ordre de l'irréel, elle se sentait coupable d'aller chercher de l'aide. Il a réussi à la convaincre que tout ce qui arrive c'est entièrement sa faute , une infime partie d'elle refusait de céder , refusait de porter l'habit de femme battue sans défense.

Elle a porté plainte après une bataille interne, dans son malheur la chance lui a envoyé un policier sensible ou spécialisé dans ce domaine, il a pris le temps de l'écouter malgré un récit déstructuré, elle n'était pas mettre de son cerveau. Comme si ce dernier était fragmenté.

Les jours se suivent et la violence s'est installée dans son foyer prenant toutes les formes.

Jalousie déguisée, paroles blessantes , espionnage de tout ce qu'elle fait. 

Le temps passait , la femme se sentait vidée, un zombie sur pattes, l'ombre de l'ombre. Elle résistait par dépit , elle attendait un miracle, l'air lui manquait.

L'homme la surveillait jour et nuit, la pistait, la menaçait. Il faisait des promesses de la détruire , de ne pas sortir de sa vie que si elle gisait sur son lit de mort . Il était fort et elle fragile.

L'homme jouait sur deux tableaux le feu et l'eau. Un jour il semblait lui miroiter l'envie de vie familiale paisible, de penser à leur enfant. Elle était encore prise en otage dans ses sentiments que tout est de sa faute .

Elle laisse tomber les poursuites de sa plainte pour violences conjugales.

Erreur fatale, les violences avaient augmenté de plus en plus .

Jusqu'au jour où son son cri à l'aide résonnera dans tout l'immeuble. 

L'affaire prends un tournant, il est sorti de sa vie . La loi le tiens en laisse.

Il est sorti en apparence de sa vie , son emprise est au delà de ce qu'on peut imaginer, elle tournera en rond des années après ce cauchemar.

Elle s'est perdu , elle prends la réalité en plein face , l'amour était unilatéral, et lui était juste un manipulateur de plus sur cette terre.

La femme avait l'impression d'avoir perdu son identité, qui elle était, déjà au départ elle doutait beaucoup d'elle même , mais maintenant c'est le défilé des sentiments.

Le dégoût était le ressenti le plus marquant, une page tournée.la femme n'aimait pas cet homme maintenant, ne le détestant pas parce qu'il faut qu'elle se pardonne cette erreur de donner une chance à un renard, à un loup.

Il faut avancer, il faut se reconstruire, il faut se ramasser morceau par morceau.  Il faut croire à un avenir sans vraiment y croire.