Roman historique et fantastique de cape et d’épée
Les allées et venues au Louvre avaient considérablement augmenté depuis l’arrivée de la suite de Marie de Médicis. La foule, déjà dense à l’approche de la Porte Saint Honoré, avait atteint des proportions encore plus impressionnantes aux abords du Palais. Il fallait maintenant lutter pour parvenir jusqu’au poste de garde, et il n’était pas rare d’entendre des conversations en italien, cette langue mélodique devenue familière à la saltimbanque depuis son passage chez le maître imprimeur genevois.
Pourtant, bien que cette langue italienne fût proche du français, elle demeurait pour elle un mystère. Dans ce tumulte, un visage familier se présenta devant elle.
« Oncle Olaf, je me doutais bien que c’était vous de garde. Le cuisinier m’a remis cette galette et ce petit pot de beurre que vous avez oubliés ce matin. »
« Merci. Pourquoi te trouves-tu