c'est la panne créative, le chômage gnostique,

neurones noyés parmis les ondes.

les nerfs en vrac, la nuque choquée bardée de charges astrales

bordel j'entends les armes du Grand Esprit fragmenté dans l'universalité

conscience de la Pacha Mama, Gaïa l'âme de la Terre.

ni mauvaise ni bonne la voie des vitkars un sacerdoce,

j'entends les murmures des oiseaux poussés par le vent sur mes murs.

alors j'écoute le silence et c'est beau tel l'impermence des satoris,

céleste comme des prières envers les yaki de Ciguri,

sagesse de Jah présence d'Allah.

que faire que dire de cette unité broyée puis restaurée ?

lamystifier lapréserver l'évoquer la suggérer sans la nommer

sauf á celles et ceux qui seraient en mesure d'écouter et comprendre

les diverses formes de la sacralité.

c'est étrange d'avoir retrouvé la clarté au cœur de la ténèbre.

issé de mes singularités partout je suis l'ouïe, l'autre,

issu d'un fils de la shoa et d'une fille de résistant

trois fois échappé des camps, je suis un sang-mêlé

élèvé en chrétien et éduqué en ashkénaze

je suis fier de mes ascendances et leurs complémentarités.

oh Wird, c'est dans le Seirdh que je te sers en poésie Skaldique

entreméllée de runes et de glyphes, des tracés de mon invisible Ristirr,

pour le plaisir de marquer l'aether de mon astralité.

je n'ai pas choisi de vivre en shamaniste c'est lui qui m'a appelé ,

j'ai voulu résister, ne voulant pas m'impliquer

mais c'est bien la magie qui m'a choisi.